Pays différents riment avec cultures différentes. De la musique à la cuisine en passant par les fêtes et les croyances, la culture est toujours riche en découverte et en surprise. Alors embarquez avec nous pour une escapade artistique, environnementale…
Argentine
Le 24/12/2011
Difficile
lorsqu’on est en Argentine et plus particulièrement à Buenos Aires de ne pas
tester ou voir un spectacle de Tango argentin. Réputé dans le monde entier, la
capitale argentine vibre au son du tango et de ses pas de danses connus
mondialement. Cette danse de salon a su se moderniser et est devenue la danse
de séduction par excellence. En se promenant dans les rues, on la découvre au
coin d’une rue, devant le parvis d’une église ou au coin d’une place. Certes,
nous pensions en voir davantage mais peut-être est-ce du à la période.
N’oublions pas que nous sommes dans les festivités de la nouvelle année. Et si
dans les rues, les danseurs restent calmes, libre à nous de rentrer dans une
des fameuses Milonga de la ville qui propose parfois aux touristes des cours
débutants.
Pourtant le Tango
n’a pas toujours connu des beaux jours. Sous la dictature militaire, le tango
était vu d’un mauvais œil et les adeptes étaient persécutés. Il faut attendre
la fin de la dictature et la volonté de producteurs et d’artistes avec
notamment le spectacle mondialement connu Tango Argentino pour voir cette danse
de salon devenir un véritable phénomène de mode. Comme une soixantaine d’années
auparavant quand les marins argentins avaient fait connaître le tango en Europe
et avaient rencontré un vif succès.
Argentine
Le 24/12/2011
Le tango argentin,
l’art de la séduction
L'art de la séduction |
Pour le coup, nous
nous sommes contentés d’admirer cette danse mythique dans la rue, là où toute
la passion et la beauté s’expriment mieux, à notre avis. Car le tango, c’est à
la fois un travail sur le corps, la relation et l’écoute de l’autre, la
sensibilité à la musique. Une danse vivante qui semble changer en fonction des
danseurs, des quartiers.
Le Tango fait parti de la vie des argentins |
Peut-être que ce
succès est en parti dû à la mise en scène du couple. On parle de danse du
couple par excellence, avec une relation très profonde et particulière pendant
3 minutes entre les partenaires. Mais, la danse doit aussi son succès à son
côté classe. La femme se doit d’être très féminine et classe. Tout un rituel accompagne d’ailleurs les
soirées
dansantes
(milongas)
:
l’invitation par un signe de tête, les danses par séries de trois ou quatre morceaux (tandas), séparés par une
petite musique sans rapport (cortina), l’alternance de trois variations spécifiques (tango argentin, valse argentine et milonga) au cours du bal,
etc.
A première vue, le
tango est une danse difficile mais parait-il qu’il ne faut pas hésiter à se
lancer et qu’au bout de quelques mois, on arrive à appréhender les pas. Pour le
coup, nous ne pouvons pas vous le confirmer car nous nous sommes contentés de
regarder les professionnels évoluer devant nos yeux. Mais pour beaucoup, le
tango reste un aboutissement, une des disciplines les plus riches et les plus
complexes. C’est une danse interactive avec une recherche de communication
corporelle et une vraie communion avec son partenaire. En bref, le tango n’est
pas seulement une danse mais bien une culture.
Le 5/12/11
Les gauchos argentins
Les fameux gauchos |
Nous ne pouvons pas parler des gauchos
sans évoquer les chevaux. Amenés par les conquistadors espagnols, le cheval des
gauchos ou criollo est à l’origine un cheval pour faire la guerre. Croisement
de portugais, d’andalous et de barbe, ce cheval est reparti à l’état sauvage
après la conquête des territoires. Dépassant rarement 1m40, ces chevaux sont
magnifiques avec un pied très sûr et un mental d’acier. Passionné par les
chevaux, le gaucho peut ne posséder rien du tout sauf son cheval. Deux c’est
mieux, 20 encore plus mais pas de cheval signifie la mort pour eux. De tout
temps, le gaucho a été associé aux chevaux. Tout le monde possède un cheval
mais en attraper un c’est mieux.
Les chevaux sont leur bien le plus précieux |
Mais que signifie gaucho ? Par définition
un gaucho est un home libre. Il est le symbole des grands espaces, le cow-boy
de l’hémisphère sud. A l’origine un gaucho était métis, enfant d’indienne et
d’espagnol, rejeté par la société qui volait pour se nourrir. Peu à peu, les
gauchos deviennent des gardiens de troupeaux, bovin dans la pampa argentine et
ovin en Patagonie. Et si on se demande comment au 2ème siècle les gauchos
acceptant encore de vivre coupés du monde, ils vous répondent qu’ils sont fiers
d’être gauchos, ils aiment cette vie, la revendique et n’en changeraient pour
rien au monde.
Chili
Le 16/11/2011
Les Mystères de
L’Île de Pâques
Les fameuses statues Moaïs |
On
l’appelle le nombril du monde parce que cette minuscule île se situe au milieu
de l’océan à 3 700 km de Santiago au Chili et à 4 300 km de Tahiti.
Rien que par sa situation géographique, l’île de Pâques est empreinte de mystère.
Ce qui est certain c’est que le nom n’est pas mystérieux. L’île de Pâques est
appelé ainsi parce qu’elle a été découverte un dimanche de Pâques en 1722. Ce
qui l’est plus, c’est son paysage. L’île est constituée d’une terre aride,
dénudée, desséchée qui empêche la végétation de pousser sur un sol fertile.
Comment les hommes ont-ils pu vivre avec ce climat ?
Le cimetière des moaïs |
Pourtant,
nous savons que les premiers hommes ou Rapa Nui sont arrivés sur l’île vers
l’an 500 d’Indonésie et des îles environnantes. La légende raconte que c’est un
des fils du roi déchu Hotu Motua qui découvrit la terre alors qu’il cherchait à
établir un nouveau royaume. Malgré les éléments, la civilisation s’y développa
et se divisa en une douzaine de tribus souvent en guerre. Les Moaïs constitueraient
le signe de puissance de ces tribus, qui possédaient tous un accès à la mer.
Lors des affrontements, les tribaux détruisaient les statues et tuaient des
familles entières, évitant au passage une surpopulation. Pour autant vers 1680,
l’île connu sa première surpopulation avec près de 10 000 habitants
répartis en « longues oreilles » et « petites oreilles » ou
esclaves. Ces esclaves finirent d’ailleurs par se révolter tuant toutes les
longues oreilles à l’exception d’un seul maître et renversèrent une grande
partie des statues Moaïs.
A partir
de là, la population commença à descendre en raison du manque d’eau et de
nourriture (ils arrivaient même à se manger entre eux pour pouvoir survivre). Mais, si
cette explication scientifique démontre en grande partie l’histoire de l’île de
Pâques et sa décadence, elle n’explique pas le mystère des statues moaïs.
Le
mystère des statues (moaïs)
Les statues d'Anakena |
L’île compte environ 300 moaïs répartis sur toute
sa surface. Mais ce chiffre varie en fonction des différentes études et de la
prise en compte ou non des moaïs non terminés, enterrés et brisés. Si on pense
que bon nombre de ces statues ont été détruites lors des nombreuses guerres
tribales, elle n’explique pas un tel engouement pour la construction de ces
statues de pierre. Des statues construites en grande partie dans le basalte
provenant du volcan Rano Raraku (dont le cratère est aujourd’hui envahit par
les joncs et les herbes). Seuls les yeux des Moaïs sont faits d’os (de requins
ou autres vertébrés) et les pupilles avec une incrustation de morceaux de
corail.
Un magnifique coucher de soleil |
Avec 4, 8 et même une dizaine de hauteur (notamment
une située sur la côte Nord de l'Ahu Te Pito Te Kura), on imagine le
travail gigantesque des sculpteurs
possédant comme seul outil ou presque une hache. A l’époque,
les statues portaient un Pu Kao de forme cylindrique ou coiffe chignon d’une
tonne 5 environ et de couleur rouge. Ils n’étaient pas taillés dans le même
volcan mais dans celui situé à l’ouest de l’île.
Des Moaïs taillés avec précision puis élevés aux
quatre coins de l’île. Mais pour quelle raison ? Le mystère reste entier
mais les suppositions sont nombreuses de plus réalistes aux plus farfelues. La
première est d’ordre religieux. Ces statues auraient été dressées en l’honneur
de dieux, idoles gigantesques servant pour la prière et des dévotions
quotidiennes.
Très belle vue sur l'océan |
La deuxième vise la protection. Ils devaient
protéger les habitants des guerres, des étrangers, des esprits malfaisants, du
climat… et même pour veiller sur l’île.
Une troisième hypothèse concerne les morts. Ils s’agiraient de
monuments dressés en l’honneur des morts.
Dans tous les cas, une chose s’avère certaine
toutes les statues sont tournées vers l’intérieur de l’île (le dos face à la
mer), à l’exception de Ahu Akivi, le site comprenant 7 Moaïs tournés vers la
mer. Leur regard se dirige tous vers le ciel d’où leur surnom « ceux qui
regardent les étoiles ».
Un autre mystère concerne leur physique. Ils
portent un nez aquilin, des lèvres fines, des fronts hauts et de la barbe.
Beaucoup pense que ces statues reflètent deux vagues de migration sur l’île de
Pâques : une de la Polynésie et l’autre d’Amérique du Sud, probablement du
Pérou.
Que leur est il arrivé au cours des siècles ?
Le site d'Orongo |
Depuis leur création, les Moaïs
ont subi des modifications. Après la violente guerre tribale opposant les
courtes oreilles aux longues oreilles, la plupart des statues ont été abattues
progressivement. Il est probable que les courtes oreilles ont abandonné
progressivement la construction des statues. Quant à celles encore debout,
elles ont perdu leurs yeux, leur coiffe et ont subi les dommages du temps. Des
statues n’ont pas été achevé et attendent encore sagement dans les carrières
(jusqu’à 300 selon certains experts) à tous les stades de leur
fabrication : juste démarré, bien entamés ou prêtes à être livrées. Nous
trouvons notamment une statue de 24m de haut qui pèserait entre 135 et 150
tonnes. Nous avons l’impression que le chantier s’est arrêté du jour au
lendemain sans explication.
Premier site moaï |
Autre mystère, celle de la petite
pierre ronde comme un œuf situé dans la baie de Hanga Hoonu (Baie Lapérousse)
juste à côté du plus grand Moaï de l’île (près de 12m mais malheureusement à
terre). Nul ne sait si cette pierre a été façonnée au fil des siècles par les
éléments ou si elle résulte d’un travail humain. Mais pour les habitants de
l’île, les pascuans, cette pierre représente le centre du monde et est entré
dans leur culture. Si autrefois, un culte aurait été célébré chaque année
autour de cette pierre, aujourd’hui les habitants la considèrent comme un
trésor inestimable de leur île.
Bolivie
Le 09/10/2011
Dans
l’enfer des mines de Potosi
Panorama global de Potosi |
Depuis le passage des espagnols et le début de
l’exploitation de l’argent, se sont plus de 30 000 tonnes qui furent
extraites du Cerro Rico, la montagne dominant Potosi et envoyés en Europe. Et si au début le minerai ne nécessitait pas
de traitement, aujourd’hui c’est autre chose. Au 17ème siècle,
Potosi s’avérait la plus grande ville d’Amérique du Sud et d’Europe.
Aujourd’hui la paisible bourgade en apparence ne vit que du tourisme et des
mineurs risquant chaque jour leur vie pour remonter à la surface le précieux
trésor, le tout pour un salaire de misère mais un salaire deux fois plus élevé
que la moyenne.
Entrée de la mine |
Ici, la sécurité est réduite au minimum voire absente
et nous plongeons dans la mine, courbée en deux, apercevant des plafonds qui
tiennent on ne sait comment, les pieds dans l’eau, le casque de protection
(utile en cas d’accident j’en doute) sur la tête et respirant l’air oxydé à
volonté. 5 niveaux de galerie et 80 m de dénivelée nous séparent de la fin de
la mine. Des précieux mètres que gravissent des milliers de fois chaque jour
ces hommes que se soient pour l’extraction ou pour remonter le minerai à la
force humaine dans des petits chariots ou à même le dos.
Les mineurs poussent le précieux chargement |
45 minutes plus tard et une marche quasi dans
l’obscurité dans les boyaux sombre, humide, étroit, nous rencontrons des
mineurs au travail. Armés que se simples pioches et de quelques bâtons de
dynamites, ils ne ménagent pas leurs efforts pour quelques grammes d’argent. Il
faut dire que leur paie dépendra en partie de leur récolte du jour.
Les mineurs se reposent ! |
Les maisons des mineurs |
Pour tenir dans cet enfer, les mineurs mâchent
inlassablement les feuilles de cocas et n’hésitent pas à boire de l’alcool à
96°. Mais, comme dans toute la Bolivie,
les mineurs sont croyants et chaque samedi, ils organisent un rituel pour
vénérer Tio, le dieu de la mine. Au mois de juin, les rites prennent davantage
d’ampleur avec les sacrifices de lamas en l’honneur de la pachamama (terre-mère).
Les mineurs demandent alors protection et richesse. Une fois le lama tué, ils
aspergent l’entrée de la mine avec le sang du lama puis s’échangent des
cigarettes, des feuilles de cocas et l’alcool à 96°. Une fois l’après-midi
entamée, les mineurs et leurs familles se partagent le lama sacrifié découpé à
même le sol et à peine cuit. Un rituel parmi tant d’autres pour invoquer la
protection des dieux.
Les différents boyaux de la mine |
Effarant lorsqu’on a passé un après-midi avec ces
mineurs de l’extrême. Finalement, à côté, nous n’avons pas à nous plaindre.
Pérou
Le 19/10/2011
Dans le
secret du Matchu Pitchu
Le chemin des Incas |
Le Matchu Pitchu |
La ville haute |
Les terrasses verdoyantes |
Dans son
prolongement et dans celui des temples, une série d’escaliers menait à
l’Intihuatana (lieu où le soleil est captif) ou observatoire astronomique. Il
s’agit du point le plus élevé de la ville et le plus mystérieux. Nous y
trouvons un autel où se dresse une colonne tétraédrique. Elle servait aux Incas
à calculer la hauteur du soleil et ainsi à connaître l’heure, la date des
solstices et des équinoxes.
Les maisons |
Le temple du soleil |
Certes le
Matchu Pitchu a encore bien des mystères à dévoiler mais elle est d’ores et
déjà emprunte d’une aura mystique et d’une beauté à couper le souffle (pourtant
indispensable avec la hauteur et le nombre de marches). Elle mérite le titre de
7ème merveille du monde et restera sans doute un des moments les
plus forts de ce tour du monde.
En pénétrant dans le désert
péruvien et plus précisément à Nazca, nous savions que nous allions découvrir
les fameuses lignes de Nazca. Mais en les survolant, nous avons réellement pris
conscience de toute la valeur de ce site et nous nous sommes posé mille
questions sur l’origine de ces dessins, échafaudant nous aussi des explications
intelligentes et surtout farfelues.
C’est en 1926 pour la première
fois de l’histoire que le désert de Nazca est survolé en avion et
surprise : des lignes bizarre peuplent le désert et forment des dessins
visibles uniquement du ciel. Le monde entier fasciné et attiré par ce mystère
et les hypothèses concernant ces dessins affluent. La seconde guerre mondiale
va stopper ces hypothèses quelques années avant de reprendre de plus belle.
Le 16/09/2011
Le mystère des lignes de Nazca
La Baleine, la première ligne visible |
Ce site inexplicable, entouré de
mystères reste l’une des énigmes les plus intrigantes de notre histoire. Ces
Œuvres d’art inexplicables ont été créées en plein milieu du désert de Nazca,
très aride et sec et où la pluie ne fait en moyenne son apparition que 30
minutes par an. Première clef du mystère peut-être. Mais si aujourd’hui, Nazca
n’est plus qu’un village perdu attirant les touristes désireux de découvrir les
lignes, à l’époque la civilisation Nazca s’y était installée. De moins 300
avant Jésus Christ à plus 800, cette civilisation a perduré 1 100 ans dans
le désert laissant des traces mystérieuses toujours aussi inexplicable des
milliers d’années après. D’autant qu’il a fallu 1 126 ans avant que le
désert et ses mystères ne refassent son apparition en avion.
Le colibri |
Parmi elles, on trouve la venue
des extraterrestres, la peinture naturiste… mais la plus probable est celle
d’une mathématicienne Allemande, Maria Reiche qui pense que les extrémités des
dessins représentent une carte des constellations des étoiles. Des américains
pensent que les lignes représentent des aqueducs souterrains construits à cause
de la chaleur (on peut dire alors que les Nazca avaient le sens du détail pour
s’embêter à dessiner des formes aussi gigantesques pour de simples aqueducs).
Quand à l’hypothèse le plus farfelue consiste en un parking d’extraterrestre.
Quoiqu’il en soit le mystère des
lignes de Nazca n’est pas prêt d’être résolu et les scientifique ou simple
curieux risquent encore de s’affronter pendant de nombreuses années pendant que
les touristes continueront à admirer le désert d’en haut et eux aussi de se
prêter aux jeux le temps d’un vol au pays des Nazca.
Australie
Le 11/07/2011
L’art aborigène : un art complexe et coloré
Lorsque l’on évoque l’Australie, plusieurs images
viennent à l’esprit : les grands espaces, les aborigènes et leurs arts si
particuliers. C’est justement de cet art que nous allons parler.
Exemple d'art aborigène |
Parmi ses
thèmes bien connus, on trouve les héros vivant à la création du monde ou
« dreamtime ». Entre les règles de vie en commun et l’origine des
animaux et du paysage, le nombre de ces récits ne cessent d’augmenter sans
compter toutes les nouvelles histoires révélées en rêve.
Un animal marin |
Peinture humaine |
Avec ses
motifs, ses couleurs, son côté secret et finalement sa simplicité apparente, l’art
aborigène a sans doute encore des beaux jours devant lui.
Le 22/07/2011
Uluru :
un rocher sacré au milieu du désert
Sable d'Uluru |
Au dessus
de la terre ocre, entouré d’anciens cours d’eau et d’herbes sèches, Uluru
pourrait représenter à lui seule toute l’Australie. C’est peut-être pour cette
raison que la terre reste sacrée pour les populations locales. Il faut dire que
population locale et voyageurs semblent se rejoindre dans une culture du mythe,
dans la culture du rêve.
Une partie du rocher |
Aujourd’hui
et après une longue bataille, les aborigènes sont de nouveaux propriétaires de
ces terres sacrées depuis plus de 25 ans. Ils se considèrent comme les gardiens
de la roche sacrée et tentent de vivre en harmonie selon le principe de
Tjukurpa, la loi qui se transmet de génération en génération. Et même si nous
touristes, nous ne suivons pas obligatoirement cette loi sacrée, il se dégage
d’Uluru une aura mystique, une sagesse difficile à expliquer liée à la terre,
aux animaux et aux plantes.
Uluru au coucher du soleil |
Une autre face d'Uluru |
Pourquoi
le parc n’emmène t-il pas les visiteurs sur les traces des ancêtres avec un
chemin des rêves ancestral ? Il faudra sans doute encore du temps pour que
Uluru redevienne le symbole sacré de l’Australie, représentant le pays, le
drapeau et la culture ancestrale. Une culture ancestrale souvent malmenée
surtout quand on découvre le niveau de vie misérable des premiers habitants de
l’Australie. Des oubliés du système, malmené par des années de mépris et qui
errent dans les villes d’Alice Spings, de Darwin ou de Katerine comme des âmes
égarées. Nous sommes alors loin de la magie d’Uluru.
Japon
Le 22/06/2011
Petite histoire du Japon
Nara, ancienne capitale |
Asuka :
Le premier point important est bien entendu l’apparition du Bouddhisme dans l’Antiquité (période Asuka). Asuka est un village où les empereurs installaient parfois leur capitale. Le Bouddhisme va radicalement changer leur façon de penser à tel point qu’elle est déclarée religion d’Etat par le prince Umadayo. Il rédige une constitution de 17 points comme autant de point philosophique.
Nara :
Quelques siècles après arrivent l’époque de Nara, capitale du pays pendant de nombreuses années. C’est aussi la première et dernière fois qu’une femme accède au trône. A sa mort et pour éviter l’influence des temples, la capitale est déplacée à Kyoto.
Heian :
Le mot signifie paix et c’est l’apogée de la cour impériale japonaise. Les Fujiwara obtiennent de plus en plus de pouvoirs et pour protéger leurs biens ils mettent en place une police appelée les Samouraïs. Ceux-ci gagnent de grands pouvoirs suite à l’appauvrissement du pays au point que la monnaie disparaît. En parallèle, le bouddhisme gagne du terrain sous deux grands sectes ésotériques les Tendaï et les Shingon.
Kamakura :
Les jardins japonais |
Edo :
Sous l’époque pré-moderne, après une ouverture culturelle, scientifique et littéraire assez exceptionnelle, le pays se renferme sur lui-même ne conservant que des liens avec la Corée, la Chine et la Hollande. La religion chrétienne est interdite comme les étrangers sur le territoire japonais. L’époque est aussi marquée par de grandes catastrophes comme l’incendie d’Edo (30 000 morts), le tremblement de terre du Kanto (30 000 morts) et celui d’Edo (10 000 morts). Le Mont Fuji rentre également en éruption plongeant le pays dans la famine. Le pouvoir impérial est alors restauré.
Ere Meiji :
Tokyo aujourd'hui |
Toujours dans le même esprit, les institutions évoluent avec la création de la première constitution japonaise et la mise en place de deux chambres (la chambre des pairs et la chambre des représentants). Le pays entre dans la modernisation et l’ère des samouraïs se termine.
Taisho :
Elle correspond à la première guerre mondiale au cours de laquelle le Japon se range au côté de la France et la Grande Bretagne contre l’Allemagne. Seulement lors des accords de Versailles, le pays juge insuffisant les gains territoriaux.
Showa :
Des temples au style différent suivant les époques |
Après la capitulation du pays, le général américain Mac Arthur fut chargé de gérer l’occupation du pays. Il met en place des réformes profondes avec notamment l’adoption d’une constitution et la révision du rôle de l’Empereur qui perd son statut de commandant des forces armées.
Heisei :
Aujourd’hui l’empereur est Akihito Tenno et il sera suivi de Naruhito. L’Empereur fait des efforts pour se rapprocher du peuple en se montrant en public par exemple. Côté militaire si le pays n’a pas le droit d’avoir une armée, elle en a constitué une non officielle pour se défendre des différentes attaques de ses voisins et notamment la Corée du Nord, la Chine et la Russie. Cette force d’autodéfense fait souvent débat au sein du parlement japonais et suscite l’étonnement à l’étranger. La guerre est définitivement derrière eux et les japonais veulent vivre une aire de paix.
Le 19/06/2011
L’art du raffinement avec les Geishas
Deux Geishas - source info manager |
Quand on évoque le Japon, tout le monde parle des sumos et des Geishas ; deux curiosités du pays. En se rendant à Kyoto, province attitrée de ces dames raffinées, Sophie a pu en voir quelques unes mais pas les photographier. Harcelée par les touristes dès qu’elles sortent, elles acceptent très peu d’être photographiées sauf si vous vous rendez dans un de leur salon de prédilection et que vous vous acquittez d’un droit d’entrée assez exorbitant. Mais au fait qu’est ce qu’au juste une Geisha ?
Une Geisha est une dame qui excelle dans le métier de l’art. C’est une dame raffinée d’excellente compagnie et réservée à une clientèle très aisée. La Geisha dédie sa vie à la pratique des arts traditionnels japonais qui vont de l’art de servir le thé à la danse, la musique… Aujourd’hui elles sont de moins en moins présentes contrairement au 18ème et 19ème siècle. Pour la petite histoire, au début les geishas étaient des hommes et correspondaient à nos bouffons du moyen-âge. Les femmes, qui furent acceptées que tardivement, étaient appelés les onna geisha (femme geisha). Aujourd’hui, toutes les geishas sont des femmes.
Contrairement aux idées reçues, les jeunes filles venaient de familles souvent très pauvres qui vendaient leurs enfants à des maisons de Geisha, les okiya. En échange, elles se chargeaient de les élever et d’assurer leur éducation. Durant leurs enfances, les Geishas travaillaient comme bonnes puis comme assistantes dans les maisons de Geishas. C’était une manière de contribuer à leur entraînement et d’assurer le remboursement de la dette contractée par le coût de leur éducation (souvent élevée d’ailleurs). Au Japon cette forme d’apprentissage est assez courante. L’élève vit chez le maître, l’aide, le regarde pratiquer, l’assiste et effectue les tâches ménagères. Une éducation qui s’étale sur plusieurs années.
Les apprentis Geishas commençaient dès leurs plus jeunes âges à pratiquer un vaste éventail d’arts comme ceux d’un instrument de musique, de chants traditionnels, de la danse, de la cérémonie du thé, l’Ikebana (composition florale), la poésie et la littérature. Le port du Kimono (ou Kitsuke), l’art de la conversation, les différents jeux et l’art de divertir les clients s’apprenaient en regardant et en assistant leurs aînés. Une fois devenue Maiko (apprentis Geisha), elles accompagnaient les Geishas dans les maisons de thé, aux réceptions et aux banquets. De nos jours cette méthode persiste encore mais est plus courte car la majorité des geishas le deviennent à la fin de l’adolescence. Il faut dire que les geishas n’entrent plus dans les maisons dès leur plus tendre enfance. C’est un acte volontaire qui se fait vers l’âge de 15 ans. Cependant l’apprentissage reste long et difficile.
Une dernière précision qui a son importance. Les Geishas ne sont pas des prostitués mais des hôtesses ou dames raffinées d’excellente compagnie pour des clients très aisés. Notons tout de même qu’autrefois, il était possible et presque systématique d’acheter leur virginité (un événement appelé mizuage), elles n’étaient pas obligés d’avoir des relations sexuelles avec leurs clients ni même avec l’homme qui payait cher pour leur virginité. Certaines prostituées ont revendiqué un statut de Geisha pour appâter les clients. Cette usurpation a eu pour effet d’entacher leur réputation.
Chine
Le 10/06/2011
Pour le monde extérieur, la Chine
se résume souvent à un pays communisme, enfreignant les droits de l’homme et
spoliant sans problème les richesses technologiques des pays du monde en les
copiant et les vendant à un prix dérisoire. Cette image n’est pas totalement
dénuée de vérité et même si nous n’avons passé que 18 jours dans l’Empire du
Milieu sans véritablement nous plonger dans les milieux rurales, nous savons
que la disparité entre les différentes ethnies s’avère énormes.
Difficile d’imaginer que les
chinois, contraint encore aujourd’hui à un seul enfant, n’arrivent parfois pas
à manger à leur faim et tuent les filles pour permettre à leur progéniture
homme de se marier, d’assurer la lignée et surtout de prendre soin de leurs
parents une fois vieux. La politique sociale n’existe pas. Dans un pays qui
s’avère être l’une des premières puissances économiques mondiales ; il est
encore plus inimaginable de voir comment les prisonniers et les agriculteurs
des tribus sont traités. Les droits de l’homme n’existe pas et il n’est pas
rare de voir un gamin de 6 ans travailler dans les champs ou à l’usine pour
nourrir sa famille. Il n’est rare d’entendre que la famille a vendu ou
abandonné un des enfants (le plus souvent une fille) pour pouvoir survivre. Il
n’est pas rare de cacher un enfant illégitime pour ne pas payer et s’attirer la
répression du gouvernement.
Cette réalité existe dans les
campagnes et les provinces les plus reculés du pays. Mais à côté de toute cette
misère et cette pauvreté, les grandes villes comme Pékin et encore plus
Shanghaï offrent un autre visage de la Chine : celui de la modernité, de
la puissance économique et financière et du respect de l’environnement (de plus
en plus). Les immeubles plus hautes et extravagantes les unes que les autres
surplombent le Bound à Shanghaï alors que les touristes et les habitants
profitent de tout le luxe et les enseignes internationales à des prix réduits.
Mac Do, Starbucks, Dior, Channel… pour ne citer qu’eux sont rentrés au panthéon
des villes et ont entrainé avec eux tout
le monde occidental que la Chine refusait il y a encore 10 ans. Alors que dans
les campagnes, les gens meurent de faim ou de manque d’eau, dans les grandes
villes, les riches chinois se délectent devant un capuccino, après une séance
de shopping dans les plus grands magasins le dernier ipod vissé à l’oreille et
le portable dernière génération branchée sur la wifi.
Internet et les jeux Olympiques
de 2008 ont fait entrer la Chine dans le capitalisme enfin elles ont fait
admettre le capitalisme sur les façades. Car même si avant le gouvernement
communisme (un des derniers) criaient haut et fort au protectionnisme, les
grandes entreprises chinoises n’hésitaient pas et n’hésitent pas encore à investir
en bourse, à racheter des entreprises en Europe ou aux Etats-Unis, à copier des
brevets et à les exporter dans le monde entier… Le capitalisme existait déjà et
la main d’œuvre chinoise provoquait déjà des débats dans de nombreux pays.
Cette modernité et ce changement
sur la scène internationale n’est pas sans changement dans le pays. Certes, les
médias sont contrôlés et Internet voit les réseaux sociaux et les blogs
bloqués, mais la population s’émancipe de plus en plus et découvre la liberté à
l’occidentale. Un danger pour le gouvernement car il ne serait pas impossible
qu’un jour ou l’autre les puissantes entreprises se révoltent et demandent plus
de liberté avec un gouvernement démocratique. Peut-être alors que la Chine sera
sur son déclin avec l’instauration de plus de règles ou peut-être qu’elle s’en
trouvera deux fois plus fortes.
Le 09/06/2011
Quand on évoque la Chine, on
pense tout de suite aux droits de l’homme, à l’économie, aux petites mains et
mine de rien aux pandas. Entre l’ours et le raton laveur (les scientifiques
n’arrivent pas à le classifier), cet animal emblème de WWF reste menacé de
disparition. Amoureuse du panda depuis de nombreuses années, Sophie voulait à
tout prix approcher ce géant de la forêt. Pourtant, si la Chine comprend le
plus grand nombre de mammifère, il n’est pas présent partout et il faut se rendre
au centre du pays pour pouvoir le voir.
Car le panda, avouons le est un
animal atypique et difficile. Il ne se nourrit pratiquement que de bambou et
attention pas n’importe quel bambou. Un bambou qui ne fleurit qu’une fois tous
les 10 ans et qui meurt directement après sa floraison. Aujourd’hui ce bambou
n’existe pratiquement plus. Du coup les chiffres son alarmants. Sur une
population estimée à 196 en 1969, 20 pandas ont survécu en 1980.
Si aujourd’hui il existe des
centres de protection des pandas notamment en Chine à Bifengxia et Chengdu, le
combat pour sauver cet animal n’est pas gagné. Mais, loin de baisser les bras,
le panda a été déclaré depuis de nombreuses années déjà trésor national par le
gouvernement chinois, choisi comme emblème par WWF en sa qualité d’animal le
plus rare et les mentalités évoluent tout doucement chez les jeunes chinois et
japonais pour sauver leurs pandas.
Le 7/06/2011
Chine : entre communisme et ouverture au monde
Place Tianmen, symbole de la Chine grandiose |
Entre tradition ... |
... et modernité |
La grande muraille de Chine |
Mais avec l’arrivée des Nouvelles
Technologies, la Chine n’a désormais plus « honte » de se positionner
sur la scène internationale et de vouloir dominer le monde ( une doctrine
vieille de plusieurs décennies). Avec sa monnaie forte et sa main d’œuvre, elle
domine déjà une grande partie de ce monde, même si ses petites mains deviennent
moins compétitive que celles au Vietnam ou au Laos.
Le bound de Shanghaï |
En tout cas si la disparité entre
les villes et les campagnes restent forte (un fossé immense les sépare), la
Chine est à un tournant de son histoire et les années à venir risque de marquer
encore un nombre important de changement.
Le 09/06/2011
Au pays des pandas
Panorama où vivent les pandas |
Il faut dire que ce grand
paresseux ne vit que dans les forêts humides et froides qui couvrent les
montagnes du Tibet et le sud-ouest de la Chine, dans les montagnes de Sichuan,
du Gansu et du Shaanxi, à près de 2 000m d’altitude. Des espaces
régulièrement déboisés et menacés de disparition malgré les appels des
écologistes. Ceci explique en parti pourquoi il ne reste que 1700 pandas
principalement au Tibet (moins touché par le déboisement) et dans les monts Qinling au Shaanxi,
Minshan, Qionglai et Liangshan au Sichuan et dans la partie sud du Gansu.
Un premier panda |
Mais, le problème ne vient pas
seulement de la déforestation mais du panda lui-même. Mammifère paresseux, le
panda dort pratiquement 20h par jour et ne se déplace qu’à faible allure pour
trouver de la nourriture. De plus, la femelle ne copule qu’une fois par an et
ne peut porter qu’un seul bébé à la fois. Quand des jumeaux naissent, elle en
abandonne un à la naissance. Sans compter que cet animal stressé et pudique a
beaucoup de difficulté à se reproduire en captivité et rend donc la
réintroduction en milieu naturel difficile. Et puis les japonais n’hésitaient
pas jusqu’à peu à les tuer pour leur fourrure délicate.
Les petits pandas très mignons |
Nom
scientifique : Ailuropoda melanoleuca
Taille :
1,50m
Poids :
160 kg
Alimentation :
feuilles, fruits et pousses de bambous jusqu’à 30 kg par jour et quelques
petits rongeurs
Espérance
de vie : 20 ans
Le 7/06/2011
La langue chinoise passée à la loupe
Exemple de signe complexe |
Tout le monde connaît l’expression c’est du chinois qui désigne la complexité d’une chose. En arrivant en Chine et en voyant tous ces panneaux écrits de signe plus bizarres les uns que les autres, nous avons eu envie d’en savoir un peu plus sur ces symboles et leurs significations.
Pour commencer on ne vous apprend rien en vous disant que l’alphabet est complètement différent de chez nous. Chaque caractère chinois symbolise en réalité un sens. Sens qui est indépendante de la prononciation. Donc l’alphabet est inexistant. On peut presque dire que cela complique les choses. L’absence d’alphabet vient du fait que le chinois reste la plus vieille écriture encore utilisée aujourd’hui. Elle remonterait à plus de 4000 ans et est encore utilisée par 1/4 de l’humanité (et oui entre les chinois qui sont 1,3 milliards, Taïwan…). A l’époque et aujourd’hui encore chaque mot et chaque syllabe était désigné par un caractère. Et plus il y a de syllabes dans les mots, plus les caractères deviennent complexes. Pour compliquer un peu plus la chose, les signes se sont complexifiés avec les différents matériaux d’écritures. On peut mettre plus de lettres sur du papier que sur un os.
Au début, les caractères chinois étaient une écriture idéographique c'est-à-dire que chaque symbole représentait une chose précise comme un homme, le soleil, la lune… On assemblait alors ses symboles pour désigner des termes plus abstraits comme le jour (soleil + lune) ou encore le centre (flèche et un cercle). Problème chacun écrivait un peu un mot à sa manière. Du coup les caractères ont été unifiés sous la dynastie des Qing. C’est d’ailleurs devenu le premier élément d’unification de l’empire. Nous avions donc d’un côté l’écriture unifié et de l’autre les dialectes parlés différents d’une province à une autre. Aujourd’hui encore lorsque vous connaissez les caractères vous pouvez lire des écrits vieux de plus de 2000 ans. Mais face à la difficulté de certains signes, la république populaire de Chine lance un 1949 le Chinois simplifié. C’est le début du chinois moderne. Le Chinois standard ne s’écrit plus en colonne (comme le japonais) mais de droite à gauche comme notre bon vieil alphabet romain.
Un texte en Chinois ! |
Tout cela a l’air très simple mais au final il existe combien de caractères chinois ? Les enfants apprennent 3000 caractères en 6 ans. Cela est largement suffisant pour lire les journaux ou des livres. Dès les 1500 premiers caractères, il est possible de se débrouiller. Quant aux érudits, ils connaissent 6000 caractères environ. En fait le nombre exact de signes chinois a changé au cours des siècles. Au début il y a avait environ 4000 caractères en service. Cependant le Kangxi Cidian( du 18ème siècle) compte près de 50 000 signes. Aujourd’hui le dico (Hanyu da Cidian) comporte environ ses 50 000 caractères. Mais il s’agit du dico élaboré un peu comme notre grand Robert. Plus classiquement, les dicos modernes répertorient 7773 signes tandis que les programmes d’ordi sont limités à 6000 caractères.
Comme les symboles représentent un concept et non un son, il existe différentes transcriptions pour prononcer le chinois. On en trouve 3 principales : Pinyin (basé sur le mandarin), Wade-Giles (pour les étudiants en chinois classique) et le Zhuyin (basé sur l’alphabet japonais Hiragana et Katagana). Bien entendu il existe d’autres systèmes de transcription. Mais au final une fois que l’on a compris le système le Chinois n’est pas si difficile. Enfin, nous nous contenterons de Nia Ao (Bonjour) et Xie Xie (merci).
Thaïlande
Le 22/05/2011
La prostitution dans les pays asiatiques
Image d'une jeune fille attendant |
Nous ne pouvons pas fermés les yeux sur ces pratiques surtout lorsqu’elles se font juste en dessous de nos fenêtres d’hôtel. Nous ne portons pas de jugement sur la prostitution mais nous souhaitions mettre fin à quelques jugements hâtifs et vous présenter ce que nous avons pu voir dans les différents pays traversés jusqu’ici.
Les différents lieux de prostitutions :
En nous baladant le soir ou même la journée dans des villes comme Ho Chi Minh, Bangkok, Sihanoukville (au Cambodge), il n’est pas rare de croiser un occidental (ou un blanc comme ils disent) avec une jeune fille parfois très jeune. Nous avons rapidement appris qu’il s’agissait de leur girlfriend ou d’une expérience de girl friend. Bon d’accord, nous voulons bien admettre que certaines jeunes asiatiques recherchent des occidentaux dans l’espoir d’une vie meilleure et que dans le tas peut-être que certains couples sont réels mais franchement, il faut vraiment être naïf pour croire qu’elles sont vraiment amoureuses d’un homme de 50 ans souvent bedonnant et grisonnant. Peut-être que les hommes eux y croient. Si cette situation reste la moins courante mais pas rare, ce qui l’est plus se sont les bars à bières dispersés dans les rues touristiques (et oui tout le monde peut en profiter).
La technique est alors simple, les hôtesses (on les appelle ainsi pudiquement) invitent les touristes à venir boire un verre. Et le fait de se balader en couple (nous n’en sommes pas un mais un homme et une femme se promenant ensemble peut le laisser croire) ne les gêne pas le moins du monde. Julien a eu beaucoup de succès auprès de ses demoiselles. Il faut savoir que ces jeunes filles louent souvent un emplacement dans un bar où elles ont le droit de rester jusqu’à la fermeture. Leur objectif faire consommer. Elles sont des employées du bar et plus si affinité. Bien entendu, les verres offerts à ces demoiselles sont surfacturés. Si vous décidez de monter avec l’une de ses charmantes compagnies, vous devez payer au barman directement (souvent l’équivalent d’une journée de salaire des filles). Ainsi il ne perd rien. En plus de payer le barman, la fille fixe son salaire (qui lui revient à 100 %) en fonction de la prestation (appelons la ainsi) et de la tête du client.
Autre établissement très prise : les gogos bars. Nous en avons aperçu principalement dans le quartier chaud de Bangkok. Le spectacle se fait non plus à l’extérieur mais à l’intérieur. Et pour inciter les clients à venir, des rabatteurs vous proposent un menu à même la rue. Le spectacle reste assez soft il faut le dire. Les jeunes femmes souvent magnifiques proposent des shows en petite tenue ou parfois entièrement nues sur des podiums. Le tout pour le plaisir des touristes sexuels occidentaux. Vous avez même le choix des bars et la comparaison des prix reste une pratique normale. Le reste s’effectue de la même manière que dans un bar à bière.
Parfois certains gogos bars s’avèrent être de véritable boucherie où l’on choisit son morceau de viandes. Les filles sont numérotées et sont appelées par les clients juste pour un verre, un moment ou une nuit. Et pour ceux qui ne sont pas très exigeants, direction les blowjob bar qui donnent une chance aux putes vieillissantes. Il suffit de s’asseoir, de commander un verre et une fille arrive sous le comptoir.
Autre forme de prostitution : les freelancers. Non nous ne sommes pas dans la publicité, nous parlons bien de commerce du sexe. En fait se sont les demoiselles qui travaillent à leur compte en allant chercher les clients dans la rue ou les boîtes de nuit. Là, nous sommes plus proche du commerce du sexe à l’européenne. Ressemblant également à certains pays européens, les maisons closes restent réservés aux locaux. Pas besoin de préciser que l’on y trouve souvent des filles étrangères prisonnières des réseaux mafieux.
Massage, massage. Deux petits mots souvent entendus qui peuvent s’avérer dans certains cas pas du tout anodins. Ainsi en plus des massages habituels, certains établissements peu orthodoxe proposent des options spéciales. Pour être certain de ne pas tomber dans ce genre d’endroit il suffit juste de se renseigner un peu et d’observer la clientèle et les masseuses. A côté, vous trouvez des salons sans ambigüité aucune puisque vous savez ce qui vous attend dès votre entrée. Pour ses massages amicaux, comme disent les Thaïlandais, un grand hall muni d’une baie vitrée expose des jeunes femmes numérotées attendant qu’on les désigne. Au programme : massage à l’huile avec le corps, lavage complet et sexe le tout en 2h top chrono.
En Asie contrairement à l’Europe, les filles ne se cachent pas. Il faut dire que la prostitution est considérée comme un travail comme les autres. Certaines jeunes femmes se prostituent pour venir en aide à leur famille, parfois seulement occasionnellement. Si elle ferait un autre métier, elle serait montrée en exemple par la plupart des familles européennes. Ainsi, la plupart des familles savent très bien ce que font leurs filles comme métier et ne s’en offusquent pas. Nous sommes donc loin des images traditionnelles des filles exploitées par un mac. Au contraire il y a un côté festif. Elles travaillent pour elles et elles sont libres de refuser un client. Peut-être est-ce plus sain.
Dans tous les cas, il faut chasser les idées reçues comme quoi la prostitution n’existe qu’avec les étrangers. En fait la demande vient davantage de la population masculine locale. Dans certains familles, il est même de bonne augure qu’un jeune homme se fasse dépuceler dans un salon de massage. Et il est aussi tout à fait normal que les hommes vont « se faire masser » régulièrement.
Alors pourquoi les filles se prostituent ?
En fait nombre de ces jeunes femmes exercent ce métier pour aider leur famille ou rembourser une dette contractée. A part dans les villes, il est difficile de trouver du travail dans la plupart des zones rurales du Laos, Vietnam, Cambodge, Thaïlande. La prostitution devient un moyen de gagner sa vie sans exercer un travail dur et pénible et en plus de s’offrir une vie confortable. Une fille gagne 5 à 10 fois plus d’argent qu’en faisant un boulot classique. Et puis il y a toutes ses jeunes femmes abandonnées par leur amis, maman de jeunes enfants et qui ne trouvent que la prostitution pour gagner rapidement de l’argent. Toutefois il ne faut pas oublier que ce métier n’a qu’un temps et que les hommes recherchent de très jolies jeunes femmes souvent en dessous de 35 voire de 30 ans. Et malheureusement ces femmes mettent rarement de l’argent de côté et dépensent sans penser au lendemain. Du coup certaines se retrouvent dans des situations bien pires une fois qu’elles ne peuvent plus exercer.
Alors au final si la prostitution n’est pas une solution, elle est la seule voie offerte à certaines jeunes femmes. Il faut garder à l’esprit que contrairement à beaucoup de pays, les filles prostituées asiatiques choisissent ce métier même si ce n’est pas envie ou par conviction. Elles exercent leur métier relativement librement, choisissent leurs clients et gagnent leur propre vie. Il est des tas de pays dans le monde où les prostituées sont nettement plus à plaindre et à aider que dans les pays asiatiques. Et il ne faudrait pas faire des milliers de kilomètres pour trouver des filles, esclaves de leurs macs, sans papiers officiels, et qui ne travaillent pas dans leur propre intérêt, mais bien pour le compte de quelques mafieux en tout genre.
Le 12/05
L’art des ombrelles
Pour être belle, il faut être blanche. Ce qui pourrait être un dicton s’applique en Asie est notamment au Vietnam et un peu en Thaïlande. La Thaïlande justement est réputée pour ses plages de sable blanc et son soleil (entre autre). Qui dit soleil, dit ombrelle. Une spécialité du pays.
Du bambou et du papier pour une ombrelle |
Etape séchage |
Un résultat superbe et coloré |
Cambodge
Le 6/05/2011
Les Temples d’Angkor, 8ème merveille du monde
Angkor Wat |
Nous ne vous apprenons rien quand nous vous disons que le complexe est situé dans la plaine du lac de Tonle Sap (que nous traversons pour venir en bateau de Battambang) et qu’il est accessible via Siem Reap. D’ailleurs la ville compte aujourd’hui plus d’hôtels, de guest houses et de restaurants que de temples.
Temple de Bayon |
A l’époque, les différents rois se dotaient de statue divin, prenant plusieurs identités divines au cours de leur règne. Ils étaient influencés par la religion Hindouiste, venant directement de l’Inde mais l’interprétait à leur manière en créant des castes sociales bien différentes de l’Inde par exemple. Inutiles donc de vous dire que les différents temples d’Angkor sont pour la plupart consacrés aux différents dieux hindouistes et notamment à Vishnou (Angkor Vat en est le meilleur exemple) et au dieu roi Jayavarman 2 (premier roi de la dynastie Khmère).
Ta Phrom |
Sophie et Julien
Légende autour de la construction d’Angkor Wat
Vu du temple |
Comme nous ne connaissons pas l’utilisation exacte des temples, de nombreux contes et légendes tournent autour de leur construction et leur fonction. Nous vous en livrons une des plus connus autour d’Angkor Wat.
Le 2/05/2011
Les feuilles de riz, une tradition cambodgienne
Le papier est mixé dans l'eau |
La confection se fait sous les maisons et sèche à même la rue sur de grands panneaux en bambous mais rapportent peu : 0,50 centimes d’€ pour 100 feuilles. Pas vraiment de quoi vivre décemment surtout pour tout le travail fourni.
Le papier de riz est mis dans un panier avant de sécher |
Le papier sèche au soleil |
Sophie et Julien
Vietnam
Le 6/04/2011
La majestueuse baie d’Halong
La majestueuse baie d’Halong
Panorama sur la baie |
Dans la brume, nous ne devinons pas tout de suite ces champignons rocheux qui semblent sortir un peu de nulle part. Imaginez les pirates des caraïbes avançant prudemment dans un décor mystique inspirant presque la peur. A chaque moment, n’importe quoi peut surgir de nulle part donnant une atmosphère très étrange. Le calme impressionnant qui règne rajoute à l’ambiance. Nous nous laissons volontiers bercer par les flots essayant de deviner la prochaine formation rocheuse. Petites montagnes tout en hauteur, elles sont recouvertes d’une végétation assez luxuriante où niche une multitude d’oiseaux et d’animaux. Sifflements, chants et autres cris viennent ainsi percer le silence de temps en temps nous rappelant que la vie est toujours là. Mille six cents pitons rocheux et îles plus ou moins grandes la constituent en faisant un parc naturel à part entier.
autre vue |
L'autre facette de la Baie |
Sophie et Julien
En nous rendant au Vietnam, nous savions que nous mettions les pieds dans un pays communiste ouvert au monde. Avec un seul parti politique et une ouverture économique sur le monde le pays est rempli de paradoxe. Nous pourrions presque dire que c’est le pays de tout et son contraire. Un seul parti politique comme je viens de le dire mais l’organisation d’élection. Ce seul exemple donne la mesure de leur absurdité. Mais ce qui marque vraiment lorsqu’on le traverse de part en part et que nous rencontrons des vietnamiens d’origines et de classes différentes, c’est leur ouverture d’esprit et leur attachement à la patrie.
En discutant avec eux, nous apprenons que les jeunes sont libres de choisir leurs métiers et même de faire des études à l’étranger (ils adorent pouvoir aller étudier aux USA ou à Londres) mais que leurs visas sont limités et qu’ils doivent impérativement revenir aux pays pour y travailler. Les entreprises leur ouvrent grandes leurs portes triplant leurs salaires. Le gouvernement et les sociétés encouragent les études à l’étranger et pourtant ils ne leurs octroient aucune bourse ni aide de sorte que seuls les familles les plus riches peuvent envoyer leurs enfants ailleurs. C’est une façon de contrôler la population. Un control qui passe par les entreprises eux-mêmes puisque la plupart sont gérés par des hautes personnalités politiques et le peu de firmes internationales, quand ils ont l’autorisation de s’implanter, doivent s’acquitter de taxes exorbitantes à destination du gouvernement. Tout est fait pour que le vietnamien travaille d’abord pour son pays avant de le faire pour soi. Dès leurs plus jeunes âges, on leur inculque ses valeurs de travail. Le travail pour subvenir aux besoins de sa famille (il n’existe aucune couverture sociale et les plus jeunes ont la charge des plus anciens, les aînés de leurs frères et sœurs…) puis pour faire évoluer le pays (qui paradoxalement s’ouvre au monde en restant fermer) et enfin pour soi. Pour nous français, le concept est assez difficile à comprendre.
Ce qui reste tout de même le plus étrange est de voir que les jeunes ont accès à Internet, aux cinémas américains, aux programmes télévisuels du monde entier, aux livres qui critiquent parfois ouvertement le gouvernement et qui ne sont pas censurés…. La presse est aussi relativement libre (pas aussi libre qu’en France mais beaucoup plus que dans d’autres pays asiatiques plus ouverts au niveau international comme l’Inde). Ils voient donc « l’eldorado européen ou américain » comme ils l’appellent, constatent la liberté dans tous les domaines, mais trouvent normal de faire vivre en premier sa patrie et sa famille. Etrange. Nous ne pouvons pas critiquer le système puisqu’il fonctionne. Le vietnam est quand même un des pays les plus développés de l’Asie du Sud Est tant au niveau économique, architectural qu’au niveau de la vie. Nous sommes tout de même en droit de nous demander pendant combien de temps le parti unique va réussir à régner en cultivant les différences, le capitalisme et l’ouverture-fermeture.
Laos
Sophie et Julien
Le 24/04/2011
Travail, famille, patrie
Circulation dans Hanoï |
Femmes vietnamiennes en tenue traditionnelle |
Le capitalisme à la vietnamienne |
Sophie et Julien
Laos
Une vie quotidienne radicalement différente à la ville qu’à la campagne
Les villageois au bord du chemin |
Petit pays, assez vide et s’ouvrant au tourisme, le Laos dispose encore de peu de structures qui allient activités, écologie et beauté du paysage. Pour bien connaître le pays et prendre la dimension de sa grande richesse florale et faunique, il faut vraiment sortir des villes comme Vientiane, Louang Prabang ou Viang Vieng et s’enfoncer dans les nombreux petits villages qui bordent les routes. Bombardés pendant la guerre d’Indochine, il reste dangereux de s’aventurer dans la jungle mais les chemins offrent déjà un bon aperçu de la vie du pays.
Dès notre arrivée à Vientiane, nous sommes marqués par cette ville qui ressemble davantage à un grand village qu’à une capitale. Il faut dire que vous en avez fait le tour en 20 minutes et c’est assez rigolo. Nous ne pouvons pas réellement dire que le pays possède une richesse historique sauf à Luang Prabang. En fait sa véritable richesse réside dans ses paysages et surtout le mode de vie de sa population.
Lorsque vous arrivez à Vientiane sa capitale, Luang Prabang (ancienne capitale) ou le peu de grandes villes qui parsèment le nord du pays (partie que nous avons sillonné), la vie quotidienne ressemble à peu de choses près à toutes celles des grandes villes. Nous trouvons des immeubles, des magasins en dures et la plupart des gens se lèvent le matin pour aller travailler. En revanche, dès que vous sortez des grandes villes et que vous vous enfoncez dans les petits villages de la jungle, vous avez un peu l’impression d’atterrir dans un nouveau pays.
La route sillonnant dans la montagne est parsemé de petits villages parfois coupé du monde et séparés par des dizaines de kilomètres. En fait lorsque l’on parle de villages, on devrait plutôt dire des hameaux, tant ils sont petits et souvent démunis de tout. Les maisons si on peut les appeler ainsi sont faits de bois, de bambous et de pailles. Elles sont toutes surélevées pour éviter la pluie et l’intérieur se compose que d’une pièce voire deux. Les habitants vivent sous la maison la plupart du temps pour se protéger du soleil et vaquer à leurs occupations en pleines airs.
Les hameaux |
En effet, dans ces hameaux, il n’y a aucun boulot si ce n’est de temps en temps un restaurant et une épicerie (et encore se sont dans les bourgs un peu plus grands). Les laotiens vivent donc de leurs propres cultures et leurs récoltes sans aucunes aides. Tout est système D, de la construction de la maison, à la nourriture en passant par l’hygiène, l’eau et l’électricité est parfois inexistant. La pauvreté est donc omniprésente et il suffit d’un seul grain de sables ou intempéries pour que la vie de ses gens vacille. Et pourtant, ils ne se plaignent jamais et vont se plier en quatre pour essayer de vous faire plaisir lorsque vous vous arrêtez. Les enfants vous courent après pour vous saluer tandis que les parents vous regardent passer comme si vous étiez des extraterrestres. C’est assez rigolo. Et lorsque nous nous arrêtons pour la nuit, il n’est pas rare de nous faire suivre par quelques habitants non par méchanceté mais par curiosité. Ils essaient de communiquer avec nous avec le peu de mots d’anglais et de nombreux gestes. Nous nous rendons compte combien nous avons de la chance de vivre en France avec tout le confort et les aides même si peut-être qu’au final ils sont plus heureux que nous.
Sophie et Julien
Le 3/04/2011
Le lac Ang Nam Ngum, un oasis au milieu du Laos
Pêcheurs sur le lac |
Le laos est réputé pour ses montagnes et ses paysages de jungle. Pourtant à quelques centaines de kilomètres de Vientiane, le lac Nam Ngum est une surprise et surtout un havre de paix. Bercé dans le silence de montagne, cette base de loisirs (qui reste assez chère admettons le) attire encore peu de touristes. Pourtant le lac vaut le détour rien que pour son histoire.
Panorama du lac |
Il a été aménagé dans les années 1970 pour alimenter le barrage du même nom. S’il est situé dans un cadre idylique au milieu des montagnes, il a pourtant englouti un village entier, obligeant les villageois à déserter leurs maisons. C’est pour cela en parti que son réservoir est parsemé d’ilots. La plongée sous-marine devient alors un vrai bonheur ou alors le camping sauvage en amont du barrage. Vous pouvez alors profiter pleinement des bruits de la nature et du repos offert par les montagnes. Bien entendu, l’endroit ne serait pas magique s’il ne proposait pas quelques attractions comme la possibilité de dormir sur un bateau de pêcheur accroché à une île sous les étoiles. Ils en profiteront pour vous faire découvrir à leur manière le lac, le traverser ou même organiser un treck dans les montagnes non loin.
De notre côté, nous n’avons pas eu le loisir de le faire mais juste de traverser le lac de part en part, ce qui prend tout de même presque 3h avant de reprendre le vélo pour Vieng Viang. Sur la route, vous rencontrez les nombreux villages typiquement laotiens avec la gentillesse des habitants qui les caractérisent.
La dualité de la culture népalaise : entre tradition et modernité
Les femmes lavent le linge |
Dès nos premières promenades dans les rues de Kathmandu, nous avons été surpris par les différences culturelles avec l’Inde. Le pays étant très proche de l’Inde, nous pensions retrouver à peu près les mêmes traditions religieuses, culturelles et vestimentaires mais il n’en est rien. Le Népal a su construire sa propre identité en prenant un peu du style indien, tibétain, chinois (pays voisins) et occidental. Ici, les femmes ne sont pas toutes habillées en Sahri (fait courant en Inde) et il n’est pas rare de les croiser habillé à l’occidental. De la même manière, elle travaille. Nous dirons même qu’elle travaille plus que les hommes. Gérante des magasins ou de lodges, employées dans les bureaux, policiers, militaires… elles sont beaucoup plus présentes qu’en Inde et surtout beaucoup moins effacé.
Ainsi à Namché Bazar, la jeune fille était très dynamique et semblait très à l’aise pour donner des ordres aux hommes. En posant la question à Khumar, nous apprenons que les femmes népalaises sont très libres dans le pays. Mais si le pays évolue, elles ne sont pas encore l’égales des hommes. Les mariages d’amour restent rares, les divorces sont très compliqués et la femme doit obéissance à son mari (pour ne donner que ces exemples). Nous pourrions aussi parler des enfants. Si 70 % sont scolarisé, il n’est pas rare de voir de jeunes garçons (surtout) travailler à partir de 10, 11 ans dans les restaurants, les bus, comme porteur… Nous vous voyons déjà hocher la tête en criant oh les pauvres. Pour information le travail des enfants est officiellement interdit mais ils n’ont pas vraiment le choix s’ils veulent nourrir leur famille ou faire des études. Ici, c’est presque une institution que les enfants travaillent plus que les hommes. Mais, nous n’avons jamais vu un seul être maltraité et ils n’ont pas l’air d’être malheureux au contraire.
Et c’est là toute la singularité du Népal. D’un côté, c’est un pays libre, jeune dynamique en pleine expansion avec une ouverture touristique, une relative égalité entre homme et femme, un côté occidental très prononcé dans le code vestimentaire, une mixité des religions (bouddhiste, hindouiste, musulman, chrétien) pas trop prononcées et d’un autre côté, c’est encore un pays ancré dans ses traditions notamment au niveau des mariages arrangés, les enfants appartiennent aux hommes et non aux femmes, les croyances et les superstitions très présentes (cela porte malheur de siffler à l’intérieur d’une maison par exemple ou de toucher une vache).
Le système électrique |
L’autre facette du Népal réside aussi dans sa dualité entre technologie de pointe et bidouillage. Quand vous atterrissez à Kathmandu et dès votre sortie de l’aéroport, vous sentez que le pays est très pauvre. Comme la dit très justement Julien on se croirait presque à Beyrouth. Il faut dire que les maisons sont à moitié démolie ou en construction (on ne sait pas trop), que la plupart des routes ne sont pas goudronnées ou alors elles l’ont été au siècle dernier. Quant à l’eau, nous apprenons très vite qu’elle est une denrée rare dans les villages et que même dans la capitale l’eau courante est souvent coupée pendant plusieurs jours consécutifs. Les népalais s’approvisionnent alors dans les rivières (propre en montagne mais dégueulasse ailleurs), se lavent et lavent leur linge dans une eau à 10°C souvent verte sans problème et surtout boivent une eau qui pour nous est impropre à la consommation. Et là, nous ne parlons que de l’eau.
Ce qui marque davantage c’est l’électricité. Même Kathmandu n’est pas éclairé 24h sur 24. Il existe des créneaux horaires d’électricité qui changent tous les jours. Cela est quand même bizarre de voir une capitale du monde plongée dans le noir et les habitants se baladaient avec des torches électriques. Et encore, l’électricité n’est même pas présente partout. Pourtant, alors que le Népal se bat pour s’éclairer, en montagne vous trouvez des panneaux solaires derniers cris, des centrales hydrauliques… Ne cherchez pas à comprendre pourquoi une telle différence dans un même pays. On nous a répondu. It’s the Nepal.
Nous pourrions continuer ainsi à vous décrire d’autres exemples comme les bus qui démarrent encore avec une manivelle… mais vous avez compris que c’est un pays en devenir avec sa modernité et sa vieillesse. Ce qui en fait un pays intéressant et qui nous pensons dans quelques années aura une place prédominante sur la scène internationale.
Sophie et Julien
Inde
Le 06/01/2011
Pour être déjà venu dans le nord de l’Inde l’année dernière, je savais un peu à quoi m’attendre et pourtant. J’avais oublié à quel point la misère (enfin ce qui pour nous ressemble à de la pauvreté mais pas pour eux) côtoyait les beaux quartiers. Je n’avais pas contre pas oublier les embouteillages, la pollution, les klaxons et surtout la conduite sportive des Hindous. Ici on klaxonne et on passe. On roule à droite ou à gauche peu importe le principal c’est d’avancer et quant aux feux, la règle est de commencer à accélérer avant même qu’il passe au vert. Je pense qu’on va se croire mourir au moins 10 000 fois en un mois mais pour le moment c’est assez rigolo même si j’avoue de pas être trop rassurée quand il faut traverser la route.
Plus que la conduite sportive, ce qui m’a de nouveau marqué, c‘est la gentillesse des indous. Nous avons été reçus comme des rois par la famille de Fahad. Et pourtant, ils vivent dans un quartier populaire de Bombay et l’appartement n’est pas un 5 étoiles. Nous avons découverts la préparation de la cuisine et le repas assis par terre ainsi que le dodo sur des futons à même le sol. Bizarrement j’ai quand même relativement bien dormi. Et pourtant à côté de ces traditions, ils disposent de tout le confort : un lave linge, une télévision écran plat, des portables, un ordinateur, des WC à la française et même une douche (eau froide). Un luxe pour une famille indou que nous savons appréciés (enfin surtout la douche pour sophie).
nous
Le 14/01/2011
Le bus local : Une petite épopée
Traverser l’Inde en bus local est une petite aventure en elle-même. Rien qu’en voyant le bus, vous vous demandez comment il arrive encore à rouler. Les plus récents doivent avoir au minimum 20 ans et encore. Rouge, bleu, orange, ils transportent des millions de voyageurs chaque jour pour aller d’une ville à une autre ou d’une province à l’autre. C’est ainsi que pour un prix modique, vous vous retrouvez embarquer dans un autre monde. Voyageurs, bagages insolites (sacs de grains, casseroles…) et animaux (poulets, oiseaux...) s’entassent. Assis ou debout, l’objectif est d’acheminer tout ce beau monde, quel que soit le poids ou même le temps qu’il va mettre. Ici vous êtes en Inde et vous comprenez rapidement qu’il n’y a pas un temps défini entre deux terminus. Quant aux arrêts, existe-t-il vraiment ? C’est un mystère que nous n’avons pas encore éclairci. Pour descendre, il suffit de se lever et le bus s’arrête et pour monter vous restez au bord de la route et vous tendez tout simplement le bras lors de son passage. Imaginez pouvoir être descendu juste devant chez vous.
Alors comment se retrouver parmi ces centaines de bus qui partent chaque jour. Rien de plus simple, un contrôleur se penche par la porte ouverte et crie pratiquement tout au long du chemin la destination finale. Au terminus, on se croirait presque dans un marché aux poissons sauf que les poissons sont des villes. Au final, c’est très pratique si vous n’avez pas peur de vous voir mourir au moins 10 fois à chaque trajet. La fameuse conduite indienne n’est pas une exception pour les chauffeurs de bus. On dépasse donc à droite ou à gauche, sans visibilité, on klaxonne tout le temps, on freine à la dernière minute, on accélère dans les descentes et dans les montées, vous pouvez presque descendre et marcher à côté du chauffeur. De toute façon, le compteur de vitesse ne fonctionne même plus sur la plupart d’entre eux alors à quoi bon s’en faire
Vous vouliez de l'aventure, vous êtes servis !!!lol j'rigole, là c'est plutôt soft et rigolo, vous n'êtes pas encore dans la jungle...
RépondreSupprimerBiz à vous
Rosie