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Le système de bagage : folklorique |
Hier, je suis arrivée au lac Inlay,
la dernière étape de mon périple (et oui déjà). Je change de nouveau de paysage
délaissant la ville polluée et surpeuplée de Mandaly pour le calme et la
fraîcheur du lac le plus connu du Myanmar. Je souhaite me reposer et j’opte donc
pour un hôtel assez chic à Nyaungshwe. J’aurai aimé un endroit sur le lac Inlay
mais tout est complet depuis de mois.
Ce n’est pas très grave, au
contraire. Je commence par explorer la petite ville coincée dans les montagnes
et parsemé de canaux. Les touristes sont aussi de la partie mais bizarrement
ils me gênent moins qu’à Mandalay. Des touristes et des moines puisque le
village en accueille pas moins de 500 (novices ou confirmés) dispersés dans les
nombreux séminaires. L’ambiance est donc assez rigolote si on songe au
contraste. L’exploration du village terminée, je me dirige vers mon endroit
favori : le marché.
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Poissons frais ! |
Là, pratiquement pas de touristes
(forcément il n’y a que des étales pour les locaux) mais un arc en ciel de
couleurs et de saveurs. Fruits et légumes frais et en tout genre côtoient les
fleurs destinés aux prières, les épices colorées, les poissons du matin et
quelques poulets à peine déplumés. J’adore m’imprégner de l’ambiance en
déambulant dans les allées achetant ici ou là thé, banane et autres fruits
appétissant alors que les restaurants (ou plutôt les quelques tables posés au
bout des allées) me font de l’œil.
Je découvre quelques tenues
traditionnelles sur le marché et j’ai envie d’explorer un peu plus la campagne
environnante. Rien de plus simple : il suffit de louer un vélo. Mais avant
de m’enfoncer sur les chemins des rizières, je prends la direction d’un
monastère un peu particulier, à 2km5 de Nyaungshwe. Tout en bois, il accueille
130 novices qui apprennent à lire et à écrire en récitant ensemble les prières
de bouddha. Impressionnant. Tout comme les immenses fenêtres en teck qui
laissent passer les petites têtes rasées et qui donnent un cadre hors du
commun. Dans un petit bâtiment juste à côté, des centaines de petits bouddhas
de toutes les couleurs et de toutes les matières ont pris place dans des
alcôves. Ces bouddhas sont placés par les touristes du monde entier comme
témoignage de leur passage. Je trouve l’idée bonne et rigolote. Dommage que je
ne le savais pas j’aurai contribué à ma façon en achetant moi aussi un petit
bouddha.
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Hameaux le long du lac |
Je quitte ensuite le village et
les monastères pour m’enfoncer au hasard dans les champs et les rizières. Dès
les premiers coups de pédales hors de sentiers battus, le spectacle est
magique. Je retrouve la vraie vie birmane avec les petites maisons en bois et
en bambou construites sur pilotis, les rizières labourées par les charrues à bœuf,
les enfants s’amusant d’un rue ou faisant leur devoir au coin du feu. Plus
loin, un gardien en tenu traditionnel ramène son troupeau de buffle alors qu’une
jeune fille lave soigneusement son linge dans les canaux. Je suis vraiment dans
un autre monde où tout semble plus simple, plus authentique. On m’accueille
avec le sourire et la gentillesse habituelle accompagnés de hello. Il ne semble
pas étonné de ma présence et je flâne ainsi toute l’après-midi dans cet univers
que j’adore.
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Les moines étudient |
Demain, je pars sur le lac pour
le découvrir et j’ai choisi comme à mon habitude (enfin quand je peux) de m’éloigner
du circuit touristique habituel pour aller à la rencontre des ethnies du sud du
lac. Espérons que je pourrai encore vivre de beau moment authentique.