J’ai beaucoup de mal à supporter
la chaleur écrasante et la pollution de Mandalay. J’ai repéré sur le guide un
lieu sympathique coincé dans les montagnes touristiques le matin et beaucoup
moins l’après-midi. Dès la sortie de Mandalay, le paysage change du tout au tout.
Je me retrouve plongée dans la campagne avec ses scènes typiques. Les birmans
habitent de petites maisons en bambous sur pilotis. Des espaces spartiates et
sombres mais qui gardent la fraicheur. En bas, c’est la vie qui s’organise avec
les enfants qui jouent avec rien, les femmes qui cuisinent, lavent le linge ou
trient les légumes et les hommes qui font la sieste ou conduisent les charrues
de bœuf dans les rizières. Ce paysage campagnard s’étend jusque la petite ville
de Mingun un peu plus agité. Le long des rues, les commerces de babioles et de
vêtements destinés aux touristes semblent pousser comme des champignons et
témoignent de l’aspect prisé des lieux.
La plus grosse cloche du monde (non pas moi)
Heureusement, à cette heure-ci
aucun blanc à l’horizon et j’arrive tranquillement devant un monument
gigantesque. C’est la paya Mingun. Cela aurait pu devenir le plus grand stupa
du monde si le roi à l’origine du projet n’était pas mort. De loin, c’est un
immense tas de briques qui se dessinent gardé par deux lions-dragons dont il ne
reste que l’arrière mais qui laisse deviner des proportions pharaoniques. De
près, le monument n’est pas très beau mais il impressionne par sa grandeur.
Le temple aux deux bouddhas
Un peu plus loin sur la même
route, un autre édifice témoigne de la folie des grandeurs de ce roi. Il s’agit
de la plus grande cloche suspendue du monde. Impressionnante avec ses 4m de
hauteur, ses 5m de diamètre et ses 90 tonnes, je me demande comment elle peut
tenir en équilibre. A côté, je ressemble à une petite fourmi. Ses birmans
avaient vraiment la folie des grandeurs comme si construire toujours plus grand
ou plus somptueux leur assuré une vie meilleure ou l’atteinte du nirvana. Je
termine mon épopée dans le monde fou de Mingun par un stupa Hsinbyume. Les
birmans pensent qu’elle est posée sur la montagne au centre de l’univers le
Meru. On y croit ou pas. Mais surtout, elle renferme deux bouddhas alignés ce
qui en fait sa particularité. Mouais. Disons que les monuments en eux-mêmes ne
valaient pas grand-chose mais au moins la vie locale des campagnes m’a permis
de mieux appréhender encore la vie au Myanmar.
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