Un bouddha debout géant et en or |
Après la vite de la pagode Shwedagon,
je repars à l’assaut de la ville ce matin. La nuit a été bénéfique et c’est
plus motivés que jamais que je commence mon périple par deux temples au nom
imprononçable. Avouons-le tout de suite, les noms simples ne sont pas vraiment
légions ici et je ne sais pas comment ils font pour prononcer et surtout
retenir les rues, les bâtiments et même bonjour ou merci. C’est bien la
première fois que je n’arrive pas à dire merci dans la langue du pays. Cela
ressemble à Atchoum mais en plus bizarre.
La paya Chaukhtatgyi et
ngahtatgyi (merci le guide) renferme deux bouddhas géants. Un assis (dans le 2ème
temple) et un couché qui frappe le regard dès leur entrée. Des bouddhas
gigantesques j’en ai déjà vu des superbes, notamment au Japon mais là c’est
différent. On ne peut pas dire qu’ils soient beaux par leur détail mais plutôt
par leur position et surtout pas leur richesse. Imaginez que la couronne et le
drapé de chacune de ces sculptures sont ornés de diamants (rubis, émeraudes et saphirs)
et d’or pour des milliers d’euros. Je ne peux que rester admirative et un peu
perplexe devant autant de richesse.
L'hôtel palace en teck |
En sortant de ces temples, j’ai
envie de quitter le monde spirituel pour celui plus terre à terre de la vie
quotidienne. J’avais programmé d’aller faire un tout au plus grand marché du
pays mais manque de bol, il est fermé le lundi. Ce n’est pas grave, pour s’imprégner
de la vie locale, il suffit de déambuler dans les rues hors des quartiers
touristiques. Très vite, je retrouve les odeurs si familières du marché, les
étals des rues, les gens sympathiques et toujours souriants. Je ne peux pas m’empêcher
de manger les fruits locaux et les spécialités. La gourmandise me perdra un
jour. A côté des temples gigantesques et ornés de toute part, les appartements
des gens sont modestes voire très modestes. Construit à l’époque coloniale par
les anglais, ils n’ont jamais été rénovés et servent aujourd’hui d’habitation
pour tous. Sous la crasse et la dégradation, je devine des superbes façades
alors que l’intérieur n’a plus rien de sa splendeur passée. Les enfants ne
semblent pas s’en soucier et jouent entre eux s’arrêtant juste le temps de nous
lancer un hello avec un grand sourire. Je suis bien en Asie.
Les anciens immeubles coloniales transformés en apparts |
A côté de ses immeubles, je
trouve une église, une mosquée, comme quoi les religions cohabitent toujours et
surtout des magasins climatisés. C’est rigolo de voir ses magasins se dresser
dans le prolongement des étals. Imprégnée de cette vie qui m’a manquée (je m’en
rends compte maintenant), je retrouve la sérénité au parc Kan Daw Gyi Lake.
Rendez-vous des amoureux et des familles, il déborde de rire et de vie.
Quelques touristes ont eu la même idée que moi. Il faut dire que dans un coin
se dresse un monument assez singulier. Il s’agit de l’ancien bateau royal orné
d’or (et oui encore. Sauf que là il est faux. Il montre leur puissance de cette
manière) devenu aujourd’hui un restaurant et un hôtel huppé. Le plus
intéressant reste la vue superbe qu’il offre sur la ShweDagon Pagoda. De là, on
se rend compte que la pagode est construit sur une colline qui semble dominer
la ville. Un peu plus loin, en sortant du parc, un hôtel ou plutôt un palace
retient mon attention. Il est construit entièrement en teck et semble sortir d’un
autre monde. Le Karaweik palace est tout aussi somptueux à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Raffiné, les sculptures, statues et autres objets en bois ressemblent à des objets
des mille et une nuit. En revanche, je ne suis pas habituée à une telle
débauche de luxe dans un hôtel et je me sens vite mal à l’aise. Je ressors donc
rechercher la chaleur humaine.
Au terme de cette journée,
Yangoon n’a pas livré tous ses secrets mais je dois déjà songer à refaire mon
sac à dos. Demain matin, je m’envole très tôt pour une autre ville, plus
sereine, coincée dans la campagne birmane mais très touristique et pour cause.
C’est Bagan et ses fameux temples.
Sophie
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