lundi 28 février 2011

Première découverte du Népal

Le stupa de Dholikel
On nous avait dit que le Népal était surtout connu pour les treks (touristiquement parlant). Au bout de deux jours de visites, nous nous rendons compte que c’est un peu vrai. Ainsi, les villes dites touristiques sont toutes petites et nous en avons vite fait le tour. Mais c’est toujours intéressant de voir la vie népalaise, de découvrir leur culture et leur religion… Plus que les temples et autres endroits à visiter, c’est surtout les superbes points de vue sur la chaîne himalayenne qui valent le coup d’œil. Au détour de chaque virage pris avec plus ou moins de douceur par les bus locaux, vous découvrez un paysage unique avec les montagnes enneigés, les villages perchés ou encore les nombreux plateaux verdoyants en forme de terrasse qui semblent descendre des montagnes.
Après une première visite à Nagarkot, petit bourg d’où partent les treks, c’est dans deux autres villes montagneuses que nous avons commencé notre exploration du Népal : Dhulikel et Dolaghat. La première construite en brique rouge offre en plus de son panorama une facette historique du népal avec ses petites ruelles pavées et son temple (enfin c’est plus un stupa) du 17ème siècle. Quant à Dolaghat, il est perdu dans la montagne et il faut 2h de bus avant de l’atteindre. Il n’a pas grand intérêt mise à part qu’il retrace bien la vie dans les montagnes avec ses petites maisons en bois, les commerces ressemblant un peu au buy buy indien et toujours ses panoramas splendides. Une bonne approche de ce qu’est le Népal. Demain, nous en aurons sans doute une autre vision car c’est une ville beaucoup plus touristique : Bhakhtapur qui s’inscrit sur notre programme.
Sophie et Julien

Photos

samedi 26 février 2011

De nouveau livré à nous même...

Khumar et sa femme Kanji
Après 21 jours à se laisser guider, même si le treck n’a pas été de tout repos, nous devons quitter le confort de notre hôtel et reprendre notre route. Il nous reste deux semaines au Népal et nous comptons bien les mettre à profit pour visiter le pays et continuer à rencontrer les népalais.
Mais avant de prendre la route pour Bhaktapur à une dizaine de kilomètres de la capitale, nous sommes invités par Khumar, notre guide du treck, à venir manger du sanglier. Bien que petit, son appartement est très cosy et c’est avec un réel plaisir que nous partageons un repas plus que copieux. Au népal, les appartements ressemblent à une petite communauté où tout le monde connaît tout le monde et où on s’entraide avec plaisir. Ainsi, Khumar héberge gratuitement 5 étudiants dans son petit pied à terre. Chose étonnante pour nous français, qui ne venons que trop rarement en aide aux autres.
Après ce délicieux moment de partage, direction donc la région de Bhaktapur. C’est en bus local que nous parcourons ces petits kilomètres. L’occasion de voir que les transports en commun sont beaucoup plus petits (donc plus vite plein) mais que le fonctionnement est le même qu’en Inde. Jusque là nous ne sommes pas trop dépaysés. Et pour notre première nuit loin du confort et de la facilité, nous avons choisi une auberge de jeunesse. Coup de chance, nous la trouvons pratiquement tout de suite. C’est en demandant par hasard dans la rue que nous tombons sur une des personnes qui gèrent directement le Youth Hostel. Ne reste plus qu’à nous installer et nous reposer un peu avant de partir pour de nouvelles découvertes dès demain.
Sophie et Julien

vendredi 25 février 2011

17 jours plus tard…


Sophie et Julien a 4 000m
17 jours de trecks, 100 km parcourus à pieds, 5160 m atteint, des dizaines de ponts traversés, des montées à n’en plus finir et surtout un paysage à vous couper le souffle. Nous pourrions résumer ainsi nos deux semaines passées au milieu des plus belles montagnes du monde. Mais, le camp de base de l’Everest se mérite. Avant d’atteindre les 5 000m tant désirés et attendus, il nous a fallu monter et monter encore sur des chemins caillouteux, parfois au bord des précipices. 


Avec une moyenne de 5h par jour de marche et des pentes atteignant parfois les 10 voire les 20 %, le treck n’a pas été une promenade de santé. Nous avons du nous dépasser physiquement mais la fatigue est vite oubliée quand à chaque pas ou presque le panorama est fabuleux. Difficile de décrire ces montagnes aux couleurs noires, blanches, marrons semblant ne jamais finir ou touchant presque le ciel bleu azur. Difficile d’imaginer la rivière bleue turquoise coulant dans les vallées et débouchant sur le magnifique lac de Gokyo qui semble sortir de nulle part à 4 800m. 

Une vie difficile pour des népalais qui ont le cœur sur la main

Coucher de soleil sur les montagnes
Dans ce panorama, vous pouvez ainsi marcher pendant des heures au milieu de ces sommets sans rencontrer âme qui vive. Et d’un coup au détour d’un virage ou en haut d’une ultime montée, apparaît un village ou quelques lodges. Ces petites maisons colorées, éparpillées sur les flancs semblent sortir de nulle part. Pourtant à l’intérieur vivent des familles entières, parfois à l’année. Ils affrontent le froid glacial jour après jour (imaginez la température qu’il peut faire lorsque l’eau se transforme en glaçon et que les vitres gèlent de l’intérieur) avec pour tout chauffage un poêle de bouse de yak et/ ou de bois. Poêle allumé qu’à la nuit tombée pour économiser le carburant. 


Ici ce n’est pas l’homme qui décide mais la nature. L’électricité se fait donc au panneau solaire uniquement, l’eau est puisée dans la rivière puis chauffée sur le poêle. Très précieuse, elle ne sert que pour la cuisine et se laver (la douche même froide est quasiment inexistante. Il faut se contenter d’un baquet d’eau chaude). Quant aux maisons, à partir de 3 500m, il s’agit davantage de chalets en bois mal isolés.

Plus de 100 kg à dos d’hommes

Le Mont Everest
Il faut comprendre que tout est acheminé à dos d’hommes ou de Yaks. Imaginez notre surprise quand les premières fois vous rencontrez au détour du sentier des porteurs chargés de nourritures, de tôles, de fauteuils et autres choses plus insolites les unes que les autres. Ici ce n’est pas attention, voiture mais attention passage de fauteuils ou de passage de portes.  Ces porteurs (les sherpas n’en constituent qu’une petite partie car c’est une ethnie) peuvent monter jusqu’à près de 100kg à eux seuls. Impressionnant ! Nous pensions au début que les charges les plus lourdes se montaient à dos de yaks ou de mules (autres convois devenus familiers au fur et à mesure des jours) mais il n’en est rien. Ici la vie est difficile et il faut être courageux pour survivre. 


Toutefois, à chaque arrêt, vous retrouvez la même gentillesse, la même sympathie et le sourire adorable des népalais. Ils vont se plier en quatre pour satisfaire les touristes (bon d’accord c’est leur principal gagne pain mais quand même). On nous avait dit que les népalais étaient petits par la taille mais grand par le cœur. C’est bien vrai. Ils nous ont beaucoup touchés par leur courage et leur bonté.

Camp de base de l’Everest ou pas

Khumar devant le lac de Gokyo
Comment aussi ne pas parler de notre treck sans parler de Khumar, notre guide et Bicasse, notre porteur. Ils nous ont encouragé chacun à leur manière, nous ont fait partager la vie dans les montagnes, nous ont parlé avec simplicité de la culture népalaise, du mode de vie et de la religion (enfin essentiellement Khumar) et ils ont fait en sorte que l’on puisse réaliser notre rêve : monter jusqu’au camp de base de l’Everest. Ce n’était pourtant pas gagné. Ainsi après 9 jours de Treck, nous avons du composer avec d’importante chute de neige. C’est ainsi qu’après une journée écourtée de montée sous une neige abondante, Khumar nous a annoncé que nous ne pourrions pas monter jusqu’au camp de base. Il est tombé cette journée là 60 cm à 4 000 m et plus de 80 cm en haut. Heureusement après plusieurs rebondissements, les aléas climatiques et une journée de perdue, nous avons tout de même réussi à grimper jusque Gorak Shep avec deux bonus : des montagnes magnifiques avec un super manteau neigeux (est-il utile de préciser que nous avons marché dans cette neige fraîche traçant le chemin), offrant un paysage féérique et un camp de base sans aucun touriste ou presque (déjà que ce n’était pas la saison). 


Une expérience inoubliable tant sur le plan physique, émotionnel, culturel et humain, dont nous sommes revenus victorieux et presque entier.


Julien et Sophie

Photos 

Photos 2 

lundi 7 février 2011

En route pour l’Himalaya

Demain c’est le grand départ pour le trek. En attendant de pouvoir enfin se lancer à l’assaut des montagnes, aujourd’hui c’est opération habillage. Nous n’avions pas prévu de vêtements chauds pour ne pas alourdir nos sacs à dos et surtout ne pas avoir à nous les trimbaler pendant un mois en Inde. Nous sommes très rapidement surpris par les prix pratiqués. Pour deux vestes North Face en Gore Tex, un pantalon chaud, des guêtres, un caleçon et deux gourdes résistant à la pression, nous n’avons payé que 150 €. Un petit prix comparé à la qualité.
Ainsi parés, il nous reste à gravir les montagnes et à vous ramener de beaux souvenirs dans 21 jours. Nous ne pourrons en effet pas nous connecter sur Internet avant le 26 février. Alors patience.
Sophie et Julien

Nouveau pays, nouvelle découverte

Le 6/02/2011

Julien en fleur
Pour terminer notre aventure en Inde, il fallait bien que l’on marche une dernière fois avec le sac à dos. Et c’est de nuit que nous avons du parcourir les 500m qui nous séparaient de l’aéroport de Chennai. Premier aéroport, premier décollage pour New Delhi (un petit transit) avant d’atterrir enfin à Katmandu au Népal. L’atterrissage se fait dans la vallée au milieu des montagnes et nous prenons  tout de suite conscience de ce qui nous attend. Les formalités douanières et la récupération des sacs sont bouclés en moins de 30 minutes (un record).

Sophie en fleur
Petite différence avec l’Inde, on va se faire chouchouter (enfin façon de parler) pendant deux jours avant de partir pour notre trek très attendu. Voiture privée à l’aéroport et hôtel luxueux de trekkeur pour Katmandu (par rapport à tout ce que l’on a connu) et chose exceptionnelle de l’eau chaude et une douche (denrée rare ces derniers temps). Le premier contact avec le pays est saisissant. La pauvreté semble plus présente qu’en Inde, la ville est plus polluée (on ne voit pas le soleil) et la ville est plus calme tant au niveau de la conduite que du bruit ambiant (circulation, klaxon incessant…). Premier contact et première particularité. Ici, nous n’avons la lumière qu’à certaines heures et il n’est pas rare qu’elles s’éteignent intempestivement (la lampe de poche est de rigueur).
Nous retrouvons aussi le froid car si la journée est plutôt agréable (environ 20°) la nuit le thermomètre descend jusque 10°. Autant dire que l’on se les pèle surtout après un mois à 30°.  Heureusement que nous avons une journée d’acclimatation avant notre vol pour Lukla. Nous sentons que le Népal sera magique mais pas de tout repos.
Sophie et Julien

Impression après un mois

Le 5/02/2011

La photo qui caractérise le plus pour moi l'Inde :
 le stand des épices
Demain nous quittons l’Inde pour le Népal. D’un côté, j’ai hâte de découvrir de nouvelles choses et de l’autre c’est toujours avec un peu de nostalgie que je quitte un pays. En tout cas, nous avons fait beaucoup de chemin depuis un mois. Déjà en nombre de kilomètres parcourus en bus commun : près de 2 000 km entre Bombay et Chennai.
Les bus locaux ont été une découverte avec la conduite sportive des chauffeurs, la compression (plus on met de passagers, plus on est content), la gentillesse des indous et la serviabilité (on se passe l’argent de mains en mains avec le nom de la destination pour obtenir un ticket quand le bus est archi bondé et systématiquement le billet arrive avec la monnaie. Un petit miracle pour moi française). J’ai aussi redécouvert l’amabilité des indous. Ils sont toujours près à nous aider. Ce n’est pas rare que l’on nous demande où nous allons alors que nous nous sommes arrêtés à la recherche d’une rue, d’un endroit… quitte à téléphoner pour obtenir le renseignement. On a des difficultés à croire que l’on puisse être volé.
Tout comme ma première visite dans le Nord, j’ai de nouveau pu constater que le pays était à la fois l’alpha et l’oméga. On passe des quartiers riches voir très riches avec de superbes villas( parfois perdues dans les villages), des avenues gigantesques, des centres commerciaux immenses à des quartiers pauvres avec des maisons ouvertes sur l’extérieures, des étales ressemblant plus à des buy buy qu’à des magasins, des marchés à ciel ouvert et des rues poussiéreuses parfois même pas goudronnées. Finalement c’est ce qui fait le charme de l’Inde. Au cours de notre périple, je pense que la ville qui illustre le mieux cette différence c’est Bengalore ; à la fois occidentalisé et encré dans la culture indienne.
Pourtant même si les indiens vivent pauvrement, ils semblent plus heureux que nous. Il suffit de voir les enfants jouaient avec un simple bout de bois alors que chez nous, il faut toujours le dernier jouet à la mode. C’est une leçon de vie et une leçon d’humilité. Je pense que certains français devraient venir voir ce qui se passe ici avant de se plaindre de leurs petits privilèges.
Enfin l’Inde s’est aussi sa religion et ses coutumes très ancrées. Ici les femmes sont très importantes mais restent inférieure aux hommes, les castes existent toujours et les mariages sont encore arrangés dans plus de 60 % des cas. Pourtant le pays évolue. Les jeunes y compris les femmes s’occidentalisent, font des hautes études, travaillent et brillent dans des métiers de pointe comme l’informatique ou l’aviation. C’est un pays en pleine mutation qui malgré ses disparités pourraient peut-être devenir un jour une puissance mondiale.
vision de Sophie
La grande Inde
La photo qui caratérise le plus pour moi l'Inde :
les plages
Il est difficile de définir l’Inde en quelques lignes tant le pays est immense. A la fois bruyante, majestueuse, surpeuplée, pauvre, tout y est réuni pour faire un cocktail aussi explosif que possible.
Nous l’avons découverts à nos dépends, il est impossible d’être seul en Inde ; que vous vous baladiez dans une grande ville ou dans un petit village ou même sur une route de campagne, il y a toujours quelqu’un. Les endroits vides de monde sont difficiles à trouver. Cela peut être une bonne chose si vous vous perdez. Pour les oreilles sensibles prévoyez des boules Quies car le bruit ambiant incessant n’est pas de tout repos. L’Inde n’est pas faite non plus pour les âmes trop sensibles. On y voie des choses qui pourraient faire pleurer voir dégouter. Nous avons vu un homme dont il était difficile de définir s’il était mort ou entrain de dormir dans la rue au milieu des rats, nous avons vu également un homme à la jambe gangréné entré dans le bus, les animaux errants, les déchets au milieu des favelas et dans les lieux typiques, voila le côté dure de l’Inde.
Le pays est gigantesque, en un mois nous n’avons pu faire que 2-3 régions. Mais ce qu’il y a de bien c’est que vous trouverez de tout, partout, d’ailleurs les Indiens vous le diront souvent : « in India everything is possible’’. Il y a tant à voir, montagnes, soleil, plages immenses vide de monde, grande cité, petit village, temple en tout genre, en gros il est difficile de s’ennuyer en Inde. Il y a juste une chose que vous ne trouverez pas ici c’est de la neige.
En choisissant l’Inde comme première destination nous étions partis avec quelques appréhensions en imaginant un pays dur et insécurisé. Au final avec la gentillesse des Indous et la facilité à bouger dans le pays le voyage fût en majorité parfait et bien entendu à refaire avec plaisir.
Vision de Julien


Dernières photos de l'Inde

dimanche 6 février 2011

A la recherche désespérée d’un hôtel

Le 4/02/2011

Après une deuxième nuit agitée, nous partons à la recherche d’un hôtel. C’est vraiment déstabilisant ne pas pouvoir bénéficier d’un endroit rien que pour nous pour au moins poser ces affaires ou d’être espionné à chaque pas ou à chaque action. A peine avons-nous ouvert la porte de la pièce où nous dormons que deux ou trois mecs de l’église viennent nous poser 10 000 questions ou juste observer ce que nous faisons. Julien le prend plutôt bien. Sophie  a plus de difficultés. Nous décidons donc de chercher un hôtel pour les deux dernières nuits non loin de l’aéroport. Le vol pour le Népal est très tôt dimanche matin et nous devons trouver une lodge pas loin de l’aéroport.
Mais arrivés du côté de l’aéroport, nous avons la désagréable surprise de constater qu’aucune room n’existe à proximité. En fait c’est un camp militaire qui entoure l’aéroport. Après près d’1h de recherche et avoir vu plusieurs chambres, aucune n’est vraiment bien et surtout les prix sont exorbitants. Un e troisième nuit à l’église nous attend donc. En attendant, nous errons dans les rues de Chennai découvrant une ville avec de larges avenues, une circulation bruyante, des quartiers riches jouxtant des quartiers pauvres et même des bidonvilles. Au bout d’un mois en Inde, nous commençons à cerner le profil des villes et nous devons avouer que nous commençons à nous en lasser.
Sophie et Julien

Mamalipuram, une ville trop touristique

Le 3/02/2011

Quelques fresques des temples
La première nuit à l’église a été agitée entre les cafards qui se promenaient dans la pièce, les moustiques et les ventilateurs bruyants. Heureusement que nous avions mis la moustiquaire. Au petit matin, vu les conditions (pas de chambre ni même de lieu pour nous, une salle d’eau dégelasse et une absence d’intimité), nous demandons à aller dormir chez sa sœur. Nous partons donc avec cette promesse de passer une nuit meilleure. Direction Mamalipuram, une petite ville à une trentaine de kilomètres. Des les premiers mètres, on se rend compte que c’est une ville touristique. Ici pratiquement pas de petits commerces ou étales comme ailleurs mais bien des échoppes à souvenirs. Perplexe nous nous dirigeons vers le premier des nombreux lieux sacrés que compte la ville. Un parc assez grand accueille quelques anciens temples et grottes du 14ème siècle. La promenade est agréable même s’il fait chaud et on peut admirer des très jolies sculptures de pierres et fresques représentant des scènes de la vie quotidienne, des batailles, des rites religieux…
Singe en plein dépouillage
Le deuxième temple est quant à lui un attrape touriste. 250 roupies pour y pénétrer alors qu’il n’y a que quelques pierres visibles de l’extérieur, il ne faut pas abuser. On se contente d’en faire le tour entre deux ‘’no thank you’’ pour les tucs tucs et les vendeurs à la sauvette. Saoulés par tous ces touristes et ces marchands, nous quittons Mamalipuram pour Turuvanmiyur, quartier de Chennai. Le défi de Julien  consiste à trouver des films et des CDs 100 % indous pour ramener en France. Heureusement que nous pouvons de nouveau compter sur la gentillesse des indous pour trouver le magasin où l’on peut dénicher ses perles à des prix tout à fait abordable.
A  notre retour à l’église, Prem nous annonce que sa sœur n’est pas là et que nous allons passer une deuxième nuit avec nos amis les cafards. Sophie prend sur soi. Après tout on voulait vivre différentes expériences.
Sophie et Julien

Photos

jeudi 3 février 2011

Chennai ou pas


L'eglise qui nous accueille
Notre voyage en Inde se termine puisque nous partons déjà dimanche très tôt pour le Népal. Il est donc temps de prendre la direction de Chennai, notre dernière ville. Pour nos derniers jours en Inde, nous avons choisi un couchsurfing dans un orphelinat. C’est l’occasion de voir comment vivent les enfants, comment ils sont encadrés et de pouvoir les aider à notre façon avec des sourires, des petits cadeaux… C’est donc content et un peu déconcerté, ne sachant pas ce qui nous attendait, que nous arrivons à Chennai. Première galère : l’orphelinat se situe à une trentaine de kms. Il nous faudra pratiquement 2h pour se rendre et trouver l’église hébergeant l’orphelinat. 

Une trentaine d’enfants de 3 à 16 ans y sont hébergés dans un confort plus que sommaire. C’est un peu une pension où ils peuvent manger, faire leur devoir et dormir. Je ne peux pas juger, c’est leur culture mais c’est vrai que c’est bizarre de voir des enfants dormir à même le sol et avoir pour toute salle de bain un point d’eau insalubre. De notre côté, nous sommes accueilli par Prem, le directeur et sa famille qui visiblement s’occupe de l’église. S’ils ont la main sur le cœur, l’ambiance est assez spéciale. On nous suit un peu partout, on nous regarde manger (un repas que nous devons payer mais bon il faut les comprendre ils n’ont pas beaucoup d’argent) et surtout les hommes me déshabillent du regard. C’est très déstabilisant. 

Pour chambre, on nous installe dans le bureau du pasteur pratiquement à même le sol. Ce soir, se sera dodo avec les cafards qui sont énormes. Bon allez même si je dois dire je ne suis pas ravie ni très rassurée, c’est l’aventure et comme dit Julien on dormira sans doute dans des endroits bien pire. Et puis j’attends de voir comment ils sont avec les enfants avant de porter un jugement. Après tout le plus important, c’est le bonheur des enfants et non notre petit confort.

Sophie

Photos  

mardi 1 février 2011

Un petit tour de vélo


Sophie sur le velo
Pour notre deuxième jour à Pondicherry, nous louons des vélos, histoire de voir autrement la ville et pouvoir bouger un peu dans les environs. Pour moins d’1€ la journée, nous voilà en possession d’une bicyclette correcte. Seul problème, les freins ne fonctionnent pas sur la mienne mais on s’adapte. Dès les premiers coups de pédale dans les rues, je me dit que je suis folle de rouler en deux roues dans une circulation démentielle ou personne ne respecte le code de la route. C’est facile si tu mets le pied à terre pour traverser, tu es mort. Il faut rouler à gauche (pas évident quand on l’habitude de notre droite nationale, éviter les piétons qui traversent n’importe comment, les tuc tuc et autres engins qui démarrent ou se déportent à la dernière minute et plus difficile traverser les feux. Finalement, je me prends au jeu et je m’amuse bien à rouler et slalomer. De toute façon, je n’ai pas vraiment le temps d’avoir peur et le maître mot c’est éviter les obstacles en restant concentré. Et puis il y a la sonnette ou le klaxon. Après  une journée, on comprend mieux pourquoi tout le monde klaxonne. En fait cela permet de prévenir quand on arrive à une intersection, de dépasser… J’aime beaucoup klaxonner à tout bout de champs. C’est rigolo de faire comme les indous. 

Le vélo va en tout cas nous permettre d’aller jusqu’à Auroville, une communauté créée à la base par une française et un indou qui prônait la paix et la fraternité. Autant dire que l’on en est loin aujourd’hui. Si la ville en elle-même ne vaut pas vraiment le détour en revanche, c’est agréable de se promener sur les petites routes calmes et silencieuses (ou presque) traversant la forêt. Bon c’est certain côté touristique, il faut repasser, il n’y a que des blancs et au final c’est un peu une prison dorée en Inde. Au retour, nous nous arrêtons sur la plage, qui ne vaut pas celle de Palolem ou Gokarna, mais qui est quand même agréable. Ce qui frappe, c’est la puissance de la baie du bengale et la force du vent plus que la plage en elle-même. 

De retour à Pondicherry, nous errons à travers le quartier noir et le quartier blanc visitant la cathédrale du Sacré Cœur, admirant la façade du lycée français, se promenant le long de la croisette. Une autre vision de Pondicherry, très agréable même si fatigante puisqu’au final nous aurons pratiquement fait 30 kms dans la journée. Heureusement qu’un petit déjeuner typiquement français avec petits pains au chocolat et jus d’orange et une baguette pour le dîner nous ont donné des forces.

Sophie

French style
Nous commençons notre deuxième journée à Pondichéry par la recherche de la vraie boulangerie Française. Une fois trouver nous prenons un vraie petit déjeuner à la ‘’FRENCH’’ à base de petits pains au chocolat, jus d’orange et thé. Il y a une multitude de choix comme en France avec des croissants, des escargots, des toasts et bien sur notre baguette nationale.
Peu après nous louons deux vélos pour la journée pour 50 R/personne puis, nous partons vers Auroville, une sorte de grande communauté créées par une Française et un Indou. Nous roulons sans problème dans la ville puis, nous passons sur une route de campagne qui va jusqu’au lieu voulu. La balade est vraiment agréable, loin des klaxons et des bruits ambiants. On parcourt facilement 12kms avant de revenir jusqu'à la plage d’Auroville. Nous restons un petit moment à regarder la mer puis, nous repartons vers Pondichéry pour chercher un policier avec lequel Sophie veut se faire prendre en photo. Nous trouvons ensuite le lycée français et nous finissons sur ‘’la promenade’’, longue route qui longe la plage de Pondichéry. La mer démontée, à cause de la pleine lune, nous offre un beau spectacle de force de la nature. Nous nous asseyons un petit moment à nous faire arroser d’embruns par les vagues qui frappe sur les rochers.
Avant de quitter la ville nous repassons à la boulangerie pour acheter une baguette qui nous coûte 30R soit 0,50c d’euro, nous prenons aussi un peu de beurre pour nous faire des tartines à l’auberge de jeunesse. Le goût du pain est le même qu’une fausse baguette française. Cependant elle se laisse manger sans problème et au final s’avère être  pas si mal que cela. Demain nous quittons Pondichéry pour notre dernière destinations de notre périple en Inde :<<Chennai>>.