dimanche 13 octobre 2013

Le blog évolue

Déjà trois ans que nous sommes rentrées du Tour du Monde. je continue de voyager seule et j'aime toujours autant les partager. Il était donc tant de le faire évoluer. Désormais, retrouvez mes aventures et continuez à me suivre sur www.carnetdumonde.com

A bientôt pour de nouveaux voyages et de nouvelles aventures
Sophie

samedi 11 mai 2013

Dernier jour à Copenhague et dernière découverte

La place en face de la bibliothèque
Cela serait un peu bizarre de venir à Copenhague et de ne pas découvrir le fameux design danois. Direction donc son institut du design mais surprise à notre arrivée, le musée est fermé. Tant pis. A la place, nous nous dirigeons vers le musée du design. A l’intérieur, nous découvrons le design retracé à travers les époques et les objets du quotidien. Beaucoup de chaises et de fauteuils aux formes plus étranges les unes que les autres de designers connus ou inconnus s’alignent dans les pièces. A côté, couteaux, cuillères, bijoux et autres ustensiles censés faciliter notre vie s’exposent. Au bout de deux heures de visites, nous sortons à la fois dubitatives et ravies. Le design danois est sympa mais je ne pourrais pas vraiment le mettre chez moi.

Nous continuons notre visite de manière plus terre à terre dans différents quartiers de la ville à l’architecture
Les ruelles colorées
beaucoup moins design mais plus agréable. En nous perdant dans les ruelles, nous découvrons des ruelles arborées très colorées. Les bancs s’alignent invitant à se reposer un peu avant de nous enfoncer dans les rues beaucoup plus commerçantes. Même dans les rues piétonnes, les façades en pierre ou colorées restent de rigueur. Ici et là des maisons à l’architecture atypiques apparaissent. Nous ne nous lassons pas de nous promener, déambulant ici et là. De Copenhague, nous en garderons une très bonne image entre verdure, maisons aux styles flamands, design et population simple et sympathique. 

Sophie

vendredi 10 mai 2013

Entre les hippies et l’enfance

Une des maisons très colorées de Christiania
Hier, nous avons découvert le Copenhague traditionnel avec ses rues et sa vie. Aujourd’hui, nous décidons de la parcourir autrement. Direction donc Christiania, le quartier alternatif ou hippie de la ville. Jusqu’à peu, cette partie de la ville était indépendante. Il s’agissait d’un petit village emmuré dans Copenhague sans loi ni droit. Désormais, c’est un quartier à part entier, un endroit différent. Dès l’entrée, nous sommes prévenu, nous rentrons dans « l’antre de l’enfer ». En fait d’un enfer, il s’agit plus d’un lieu très coloré où les tags et autres graffs sont légions et où les maisons sont faites de taules et de bois.  

Nous sommes dans un autre monde, un univers où les hippies des années 60 sont toujours présents plus que jamais. Peace and love. Ou plutôt peace and green. La récup est partout. Entre les chaises, les tables, les jeux pour enfants et autres objets sans compter l’interdiction de
Très jolie  vue du quartier
rentrer avec une auto, tout nous rappelle que la terre est fragile et que nous devons la préserver. Finalement, ils sont en avance sur notre temps et j’aime cette idée. Nous nous promenons dans ces ruelles colorées, le long d’un petit lac  et je dois avouer que le quartier me plait assez. Moi qui aime les choses un peu atypique, je suis servie. En revanche, j’aime beaucoup moins les vendeurs d’herbes et autres space cake évoluant dans les rues devant tout le monde. C’est l’autre côté du quartier alternatif, celui qui nous rappelle que les lois ne sont pas les mêmes pour eux. Après les hippies, nous changeons complètement d’univers, direction un autre quartier de Copenhague : Tivoli.

Retour en enfance
Là, nous ne sommes pas parmi les hippies mais plutôt dans le monde de l’enfance. Tivoli renferme un parc d’attraction d’un autre temps. Montagne russe, ascenseur qui tombe, carroussel… d’un autre temps côtoient les stands de tirs à la carabine, de chamboule tout, de lancer de ballons sans oublier les milliers de bonbons et autres saloperies sucrées que j’aime tant. Je ne résiste pas très longtemps (tant pis pour le régime) et saute sur une barbe à papa. En 2 minutes, je retourne en enfance, me laissant prendre aux jeux des attractions et de l’ambiance survoltée qui règne dans le parc. Au soleil, nous nous mêlons aux familles danoises écoutant les groupes de musique rock, pop et autres en bronzant et avalant les sucreries de notre enfance. Entre enfance et hippies, notre journée s’achève sur une autre note, celle du Japon puisque c’est devant un super plat de sushi que nous refaisons le monde dans cette ville agréable et pleine de surprise. Demain, nous partirons à la recherche du fameux design danois.

Sophie

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jeudi 9 mai 2013

Copenhague ville verte


Promenade sur les quais 
Le réveil de ce matin se fait sous la pluie. Un peu frustrée, nous programmons une journée dans les musées mais ce n’était sans compter notre belle étoile. A peine, mettons nous le pied dehors que le soleil se met à briller. Chouette ! Changement de programme. Nous nous dirigeons donc vers le nord de la ville. Au hasard de nos pas, nous tombons assez rapidement sur les jolis canaux de la ville bordés de terrasses bondées et de trois mats. En fait, nous sommes à Nyhavn, une charmante rue touristique et pour cause. Sympa mais un peu trop bondée pour nous, nous nous éloignons dans les petites rues tantôt à côté de la mer, tantôt à l’intérieur des terres. La promenade est très plaisante ? Nous découvrons des façades charmantes, des petites boutiques rigolotes et design (quoique fermées ascension oblige), des sculptures éparpillées ici et là, de petites églises et bien entendu les monuments les plus visités de la ville comme l’église de Marmorkirken et sa coupole romaine. Au détour d’une rue, nous arrivons sur une immense place entourée par les palais royaux à l’architecture solennelle. C’est assez impressionnant de voir ses bâtiments alignés autour de cette place, bien gardés. Les gardes ont d’ailleurs une petite ressemblance avec les anglais surtout par leur chapeau.

Plus loin, la jetée en pavée le long de la mer nous emmène tout droit à la petite sirène. On m’avait dit que je
Les maisons colorées
serais déçue et effectivement, elle est différente. Très petite sur son rocher on la reconnaît à l’amas de touristes avec leur appareil photo amassés autour. C’est une star à sa manière. Mais pour le reste, je ne comprends pas vraiment pourquoi elle est le symbole de Copenhague.

A côté du port et de la petite sirène, un immense parc ou plutôt citadelle nous tend les bras. C’est avec plaisir que nous profitons de la verdure et du décor bucolique de cette citadelle. Elle ressemble un peu à un village d’antan avec ses petites maisons colorées, son vieux moulin, ses ruelles pavées par endroit, son église… Je pourrais passer des heures à flâner et à m’imprégner de l’atmosphère. Dommage que nous ne trouvons pas de quoi pique-niquer dans les parages. Il faut retourner vers le centre-ville pour espérer ses reposer un peu devant une des fameuses tartines de Copenhague. Pourtant, je dois dire que la déception est aussi grande que le prix. Les tartines sont goûteuses et raffinées mais très très petite. Il faut limite une loupe pour les voir dans l’assiette. Allez disons qu’au moins nous aurons essayé la spécialité culinaire de la ville.

La fameuse petite sirène
Après ce repas frugal, nous changeons de quartier pour profiter du soleil et des grands parcs offerts par Copenhague. Direction le quartier de Norreport. C’est le quartier du château de Rosenborg et des joyaux de la couronne. Pour les joyaux, il faudra revenir car il ferme à 16h. Tant pis, le parc botanique et ses plantes venues des quatre coins du monde nous convient parfaitement. Nous finissons d’ailleurs la journée couchée dans l’herbe profitant du calme et de l’atmosphère.

Sophie

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mercredi 8 mai 2013

Arrivée à Copenhague


Les canaux de Copenhague
Comme beaucoup de Français, je profite des ponts de mai pour partir un peu et m’offrir une petite semaine de vacances. Comme il n’est pas possible de partir très loin en 5 jours et que j’ai déjà voyagé dans beaucoup de capitales européennes, mon choix s’est porté sur Copenhague. 1h30 de vol et nous voilà arrivée (moi et Rosie) dans la capitale du Danemark.

Pour prendre le pouls de la ville, nous commençons par déambuler au hasard dans les quartiers. Nous découvrons très vite que la ville est très petite et nous la traversons facilement en peu de temps. Ce n’est pas très grave puisque nous sommes aussi ici pour nous reposer. Copenhague semble sympathique et très verte à première vue. Les vélos sont partout et j’en ai rarement vu autant sur des pistes cyclables dignes de ce nom. Autre particularité, les différents quartiers de Copenhague sont situés sur des îles différentes comme si c’était plusieurs petits villages avec leur caractère et leur particularité. Les façades colorées s’affichent dans un des quartiers, tandis que de l’autre côté du pont les grandes artères sont bordés d’immeubles et de petites rues piétonnes très commerçantes. C’est assez plaisant.

En plus, les parcs sont très nombreux et invitent à la détente. Nous verrons demain plus en détail tous ces
Un des nombreux quartiers
monuments et ces quartiers mais eu premier abord, Copenhague donne envie de s’y arrêter.

Sophie

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dimanche 10 mars 2013

La Birmanie : un pays étrange et hétéroclite


La pagode schwegzadon et son or
Deux semaines ne suffisent pas pour visiter le pays mais en même temps, il est compliqué de passer plus de temps en Birmanie en raison du visa et des nombreux territoires fermés au tourisme. En rentrant en France, je reste donc un peu sur ma faim à propos de ce pays et surtout je me pose de nombreuses questions qui resteront je pense sans réponses. Car, finalement, on nous donne à voir ce que l’on veut bien. J’ai quand même été plus ou moins obligée de suivre les sentiers touristiques. Je n’ai même pas pu dormir dans les temples ou chez l’habitant. Drôle de pays quand même.


Une des nombreuses maisons
D’un côté, la population ne semble pas vraiment affecter par le gouvernement et je n’ai jamais ressenti de peur ou d’appréhension chez eux. D’un autre côté, il est compliqué de discuter avec des birmans qui ne parlent pratiquement pas anglais et qui s’enfuient dès que nous abordons les sujets qui fâchent comme la politique ou l’économie. En me promenant dans les villes et dans les campagnes, j’ai un peu l’impression de revenir dans les pays asiatiques voisins comme le Laos, l’Inde ou la Thaïlande… le tout à la mode birmane.


Les champs sont encore labourés avec des bœufs, les maisons sont construites pour la plupart avec de la paille, des feuilles de bananiers ou du bois. Et à côté, nous trouvons des milliers de temples dont la plupart renferment un bouddha immense couvert de feuilles d’or. En réalité la population consacre une immense partie de ce qu’il possède (c'est-à-dire pas grand-chose) à la religion bouddhiste. Pour atteindre le nirvana, il faut se délaisser de tous les plaisirs et les envies. C’est un peu cette formule qu’ils appliquent. Pour les birmans, coller des feuilles d’or sur les bouddhas signifient se laver d’une partie de ses fautes comme nourrir les moines… Dans tous mes voyages en Asie, je n’avais jamais vu une telle dévotion envers son dieu. Cela passe aussi par la prière scandée dans toutes les rues à 5h du matin. Cette ferveur devient presque une obsession et je me suis même demandé si on n’était pas proche d’une adoration de secte, pour vous dire.


Petit village de pêcheur
Que dire aussi de toutes ces richesses naturelles que le pays possède et qui ne sont pas exploités ou au profit d’une minorité. Diamants, or, argent, pétrole, gaz… le sous-sol regorge de richesses. Si elle le voulait, la Birmanie pourrait faire partie de ces grandes puissances. Le problème, c’est le gouvernement qui ne les exploite qu’à sa faveur et les puissances mondiales qui les boycottent pour faire pression sur le gouvernement. Rien ne semble d’ailleurs faire plier cette dictature, ni les menaces, ni les taxes, rien. Je me demande donc si un jour le pays va vraiment devenir une démocratie et s’ouvrir. Car pour le moment, j’ai l’impression que cette ouverture est plus un moyen d’obtenir quelques faveurs du monde qu’un réel sens de la démocratie. 


Stand du marché
Je garderai donc le souvenir d’une Birmanie en devenir avec ces nombreux temples magnifiques, sa sérénité, sa dévotion religieuse, ses paysages à couper le souffle, ses habitants vivant avec pratiquement rien mais gardant le sourire et les touristes qui commencent à venir en masse et qui feront peut-être un jour réellement bouger le pays.


jeudi 28 février 2013

De retour à Yangoon



Salons de thé dans la rue
Me voici de retour à Yangoon, ce qui sonne la fin de mes aventures en Birmanie. Mais avant de repartir en France, je profite de cette dernière journée pour jouer les touristes (une fois n’est pas coutume) en me rendant au musée des pierres précieuses. Tenue par le gouvernement, il faut montrer patte blanche avant de pouvoir y entrer. En haut d’un magasin de diamants de deux étages se trouvent une pièce consacrée aux plus beaux et gros diamants du monde. Autant dire que je reste sans voix devant les rubis, jades, améthystes, or, argent, perle, topaze, aquamarine… En pierre brute de plus de 100kg (et oui) ou taillé finement pour donner des somptueux bijoux, petits éléphants, dragons ou autres, elles sont impressionnantes par leur beauté, la finesse des découpes et leur pureté. Au milieu siège le plus gros diamant du monde qui ferait rêver n’importe quelle femme. Oui mais voilà, ce n’est qu’un doux rêve. 


Quand on peut on en met
Une carte retrace tous les sites d’extraction (et ils sont nombreux). Se pose alors la question de la différence flagrante qui existe entre toutes ces matières précieuses qui valent des millions de dollars même à l’état brut et la pauvreté des gens qui parfois ne vivent qu’avec 2,50$ par jour. Une seule de ces pierres pourrait aider des centaines de birmans mais non ils reviennent au gouvernement. Un constat d’autant plus grand que la majorité des bijoux et objets ont été confectionnés à partir des années 1970 (je vous laisse méditer).


Pour le plaisir des yeux !
Emerveillée et interloquée, je sors du musée pour me mêler à la population locale et aux touristes de passage au plus grand marché de la ville : le scott market. En intérieur les allées innombrables abritent fruits, légumes et vêtements pour locaux avec les souvenirs, sculptures en bois, ombrelles, textiles… pour touristes. Je résiste à la tentation de ramener deux, trois bricoles (mon sac est déjà plus que plein) et je préfère prendre un thé dans la rue. Les salons de thé improvisés sont toujours une belle parenthèse animée sur la vie locale. Le soir venue après un dernier repas je m’octroie un verre (et oui) sur la terrasse de l’hôtel devant la grande pagode Shwedagon illuminée, symbole de la Birmanie. Quoi de plus enchanteur que cette soirée devant ce bijou de l’humanité.


Sophie

mercredi 27 février 2013

A la rencontre des habitants du lac



Lever de soleil sur le lac
Le vélo est une solution pour sortir des sentiers battus mais sur un lac, il a ses limites. Je m’embarque donc très tôt ce matin sur une des nombreuses pirogues à moteur pour explorer le lac Inlay et partir à la rencontre de ses habitants. Direction le sud sud du lac pour éviter les nombreux touristes qui débarquent chaque jour. 


Au bout de quelques km, le spectacle a radicalement changé. Les villages de pêcheurs, de tisserands ou d’agriculteurs (on cultive des fruits et des légumes avec des jardins flottants) apparaissent peu à peu avec le levée du soleil. Ma première rencontre se fera avec un pêcheur typique. Pagayant avec un pied par un ingénieux système, il utilise ses deux mains pour enfoncer des énormes filets ressemblant à des entonnoirs. Au bout de quelques secondes, il soulève le filet pour voir le résultat de sa pêche, va un peu plus loin et recommence l’opération. Impressionnant de voir sa dextérité et l’image est magnifique dans le soleil. Je le quitte pour m’approcher d’un autre pêcheur en tenue traditionnel qui utilise sa rame comme bâton pour attirer les poissons (pas certaine que cela soit très efficace). Pour les plus pauvres, il suffit de se mettre à l’eau armé d’un grand filet et de marcher en le drainant dans l’espoir d’attraper un de ses fameux poissons. 


Les charmants villages de pêcheurs
Alors que le lac s’élargit et que le soleil prend de la hauteur, j’arrive aux premiers villages. De petites maisons en bois, pailles, bambous, roseaux… et montées sur pilotis se succèdent. Ils ont tous une couleur différentes, une forme particulière et c’est un bonheur de regarder ces cabanes alignées sur l’eau au milieu de rien. Dedans et dehors la vie s’organise. Les enfants (qui je pense ne vont pas à l’école) aide leur père ou leur mère aux tâches du quotidien. Il s’agit de réparer les filets, laver son ligne ou sa vaisselle dans le lac, faire un brun de toilette en s’immergeant complètement, préparer les poissons ramenés le matin… Autant de petites scènes qui peuvent paraître banales mais qui prennent une signification unique dans ce décor hors du temps et de l’espace. Enfin pas tout à fait, car les hameaux sont approvisionnés en électricité (je vous assure) par un système de poteau en bois planté dans le lac et sur lequel repose des fils électriques. Je me demande parfois comment cela tient et si personne ne s’est jamais électrocuté. 


C’est ainsi passant de village en hameau que j’arrive au marché du jour. Ici, les villages se recoupent de manière à organiser un marché tournant tous les 5 jours chez eux. 


Un des nombreux pêcheurs
Dès que je mets le pied à terre, je comprends que les blancs ne sont pas légions ici. Les gamins me regardent avec des grands yeux ébahis, osant parfois un hello alors que les adultes sont tous habillés dans leur tenue traditionnelle variant en fonction de leurs ethnies. Ce mélange se retrouve sur le marché où chacun vient avec ses produits locaux. Les couleurs et les saveurs remplissent l’air et je ne sais plus où regarder. Munis d’une balance à poids (un autre temps), d’une feuille et d’un crayon, tout se négocie et se paie parfois en troc. Les villages entiers semblent s’être donné rendez-vous dans ce lieu au bord du lac. Les femmes très chargées remplissent des paniers avant de les porter jusqu’aux pirogues à rame entrelacées les unes aux autres. Se joue alors une partie de qui met le plus et comment faire tenir un maximum de choses dans un si petit bateau. Tout le monde s’en même et la scène est cocasse. Me dépêtrant de tous ces bateaux, je continue mon chemin jusqu’à un jardin flottant. Étonnant de voir qu’en ramenant un peu de terre et de graine, les birmans sont capables de faire pousser sur l’eau quantité de fruits et de légumes : Tomates, courges, haricots, petits poids, melons… et même des fleurs de lotus. 


Le marché et ses ethnies
Ces fleurs de lotus sont très importantes sur le lac car elles servent à confectionner les vêtements. En s’approchant d’un village, je suis surpris par le cliquetis répété des machines à tisser. Je m’approche et je découvre des énormes métiers à tisser. On m’explique les différentes étapes de la confection des vêtements en fibre de lotus mélangé à de la soie ou du coton de Mandalay. Les femmes ont une dextérité époustouflante, coordonnant les mains et les pieds pour chaque fil, chaque motif… Tout est fait à la main de la récupération de la fibre de lotus à la coupe finale. Je suis bleuffée moi qui n’arrive même pas à coudre correctement un bouton. 


La vie locale
Je resterai bien des heures à écouter ce cliquetis et à regarder ces femmes travailler le tissu. Mais la journée est déjà bien entamée et le driver me fait comprendre qu’il faut prendre le chemin du retour. Sur la pirogue je me laisse bercer par le soleil (un peu trop à en juger par les coups de soleil), le paysage entre montagne et eau, les innombrable est inoubliables villages et pêcheurs et je me surprends même à nourrir les oiseaux du lac. Avant de rejoindre Nyaungshwe, j’effectue un dernier arrêt devant un petit sanctuaire planté au milieu de l’eau et qui renferme un bouddha pêcheur. Même eux ont le droit de faire des offrandes au milieu de l’eau. Un autre monastère touristique, cette fois-ci, attire mon attention et sera mon ultime halte de la journée. Il s’agit du monastère des chats sauteurs. Si je n’ai pas vu les chats sautés, en revanche, l’animal est présent partout en grand nombre. Quant à la salle de méditation en teck, elle renferme une collection sympathique de bouddha de toutes matières et de tout âge. De quoi donner une dimension spirituelle à cette journée placée sous le signe des rencontres et des découvertes. 


Sophie
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mardi 26 février 2013

Dernière étape au lac Inlay



Le système de bagage : folklorique
Hier, je suis arrivée au lac Inlay, la dernière étape de mon périple (et oui déjà). Je change de nouveau de paysage délaissant la ville polluée et surpeuplée de Mandaly pour le calme et la fraîcheur du lac le plus connu du Myanmar. Je souhaite me reposer et j’opte donc pour un hôtel assez chic à Nyaungshwe. J’aurai aimé un endroit sur le lac Inlay mais tout est complet depuis de mois.


Ce n’est pas très grave, au contraire. Je commence par explorer la petite ville coincée dans les montagnes et parsemé de canaux. Les touristes sont aussi de la partie mais bizarrement ils me gênent moins qu’à Mandalay. Des touristes et des moines puisque le village en accueille pas moins de 500 (novices ou confirmés) dispersés dans les nombreux séminaires. L’ambiance est donc assez rigolote si on songe au contraste. L’exploration du village terminée, je me dirige vers mon endroit favori : le marché. 


Poissons frais !
Là, pratiquement pas de touristes (forcément il n’y a que des étales pour les locaux) mais un arc en ciel de couleurs et de saveurs. Fruits et légumes frais et en tout genre côtoient les fleurs destinés aux prières, les épices colorées, les poissons du matin et quelques poulets à peine déplumés. J’adore m’imprégner de l’ambiance en déambulant dans les allées achetant ici ou là thé, banane et autres fruits appétissant alors que les restaurants (ou plutôt les quelques tables posés au bout des allées) me font de l’œil. 


Je découvre quelques tenues traditionnelles sur le marché et j’ai envie d’explorer un peu plus la campagne environnante. Rien de plus simple : il suffit de louer un vélo. Mais avant de m’enfoncer sur les chemins des rizières, je prends la direction d’un monastère un peu particulier, à 2km5 de Nyaungshwe. Tout en bois, il accueille 130 novices qui apprennent à lire et à écrire en récitant ensemble les prières de bouddha. Impressionnant. Tout comme les immenses fenêtres en teck qui laissent passer les petites têtes rasées et qui donnent un cadre hors du commun. Dans un petit bâtiment juste à côté, des centaines de petits bouddhas de toutes les couleurs et de toutes les matières ont pris place dans des alcôves. Ces bouddhas sont placés par les touristes du monde entier comme témoignage de leur passage. Je trouve l’idée bonne et rigolote. Dommage que je ne le savais pas j’aurai contribué à ma façon en achetant moi aussi un petit bouddha.


Hameaux le long du lac
Je quitte ensuite le village et les monastères pour m’enfoncer au hasard dans les champs et les rizières. Dès les premiers coups de pédales hors de sentiers battus, le spectacle est magique. Je retrouve la vraie vie birmane avec les petites maisons en bois et en bambou construites sur pilotis, les rizières labourées par les charrues à bœuf, les enfants s’amusant d’un rue ou faisant leur devoir au coin du feu. Plus loin, un gardien en tenu traditionnel ramène son troupeau de buffle alors qu’une jeune fille lave soigneusement son linge dans les canaux. Je suis vraiment dans un autre monde où tout semble plus simple, plus authentique. On m’accueille avec le sourire et la gentillesse habituelle accompagnés de hello. Il ne semble pas étonné de ma présence et je flâne ainsi toute l’après-midi dans cet univers que j’adore. 


Les moines étudient
Demain, je pars sur le lac pour le découvrir et j’ai choisi comme à mon habitude (enfin quand je peux) de m’éloigner du circuit touristique habituel pour aller à la rencontre des ethnies du sud du lac. Espérons que je pourrai encore vivre de beau moment authentique.


Sophie
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