Préparatifs



   Un tour du monde se prépare. Il ne s’agit pas de claquer des doigts et de se retrouver à l’autre bout de la planète comme par magie. Non, pour en profiter un maximum pendant le voyage, il vaut mieux avoir prévu un minimum ce qu’on va faire, dans quelles conditions… Très vite on se rend compte qu’il a des milliers de choses à penser de l’itinéraire au budget en passant par les vaccins ou l’administratif. Et si préparer son tour, c’est partir un peu ; Nous vous livrons chacun nos recettes qui nous ont aidés à construire le notre.
-           Itinéraire et billets : A vos cours d'histoire  géo 

   Munis de votre liste de pays, pensé, rêvé depuis des mois voire des années, il vous faut maintenant en sortir un itinéraire. Les premiers pas de notre amitié commencent donc sur une table guides et cartes en main.
   Temps, durée, activités et « compromis » sont au menu. Expériences des voyages, anecdotes et envies nous permettent de tracer un itinéraire partant de l’Inde jusqu’en Argentine avec 3 continents traversés et 14 pays.
  Reste alors à dénicher le billet d’avion idéal. Parmi les nombreuses compagnies et agences foisonnant sur le net, notre attention s’est portée sur 3 sites : Onerworld, Star Alliance et Travelnation. On se rend vite compte que le billet d’avion idéal n’existe pas et nous devons réduire nos attentes à cause du prix. Travelnation remporte finalement la palme. Gentillesse des voyagistes, prix, prestations proposées sont, pour nous, les meilleurs.

   Une petite astuce, avant de prendre vos billets, veillez à laisser votre dernier ticket en open. Vous pourrez ainsi prolonger votre tour du monde sans courir à l'aéroport.

    Nous partons donc le 5 janvier 2011 pour un an et le rêve devient enfin réalité.


Après : Le choix judicieux de notre prestataire de vols nous a permis de gagner un temps précieux et quelques soucis en moins au cours de notre aventure. Nous n’avions pas à nous soucier de confirmer les vols… De plus, Travelnation a toujours été réactif à la moindre de nos questions. Nous avons notamment failli ne pas partir au Japon en raison des événements de Fukushima. Travelnation nous a tout naturellement informé de l’évolution des compagnies aériennes et nous a proposé rapidement une alternative en cas de non départ. Finalement, nous avons préféré partir vers le pays du soleil levant.

Bien entendu au cours de notre périple nous avons ajouté des vols internes plus ou moins long et chers. Peut-être aurions nous du prendre dès le départ deux ou trois segments internes et nous aurions peut-être gagné un peu économiquement. Nous ne le saurons jamais. Au final nous avons réalisé pas moins d’une trentaine de vols sur un an. L’avion est devenu un moyen de transport indispensable et aussi routinier que la voiture.

Quant à l’itinéraire nous ne regrettons qu’une seule chose : Celle de ne pas avoir incluse un pays farniente comme Bali ou la Polynésie. Nous avons vu énormément de choses et vécu beaucoup de péripéties mais au final nous ne nous sommes jamais réellement pris le temps de nous poser sur une plage de sable blanc à lézarder et c’est un manque. Pour une prochaine fois.

-          Boulot : avant de voyager, il faut  trimer

    2 personnes, 2 cas différents.
  Sophie a négocié une rupture conventionnelle pour partir sereine. Julien travaillant dans la restauration a profité d’une fin de contrat pour mettre en place son rêve.
   Une fois au chômage, direction Pôle Emploi pour toucher nos droits. Pour éviter les ennuis à notre retour, nous apprenons qu’il faut impérativement signaler son changement de situation au minimum 72h avant notre départ. Il faut préciser que nous souhaitons suspendre nos allocations pour cause de départ à l’étranger. Comme l’administration française est loin d’être rigolote, si on oublie de le faire, on peut être radié jusqu’à 5 ans. Au retour, vous pourrez vous réinscrire et peut-être bénéficier de nouveau de vos droits. 

 
Après : Nous étions inquiets de savoir si nous pourrions ou non retoucher nos droits au chômage en rentrant. Aucun forum ni même aucun conseiller pôle emploi n’avait été véritablement en mesure de nous répondre. 

Lors de notre périple, nous avions rencontré des français qui continuaient à toucher les allocations par un système plus ou moins frauduleux. En effet, ils effectuaient leur déclaration mensuelle par Internet. Jusque là, pas de soucis. Et lorsqu’ils étaient convoqués par Pôle Emploi, ils posaient des congés. En sachant qu’en moyenne vous êtes convoqués tous les 3 mois, que vous avez le droit à 5 semaines de congés et qu’une fois que vous avez posés vos congés, il faut compter au moins 1 mois voire 2 avant de recevoir une nouvelle convocation, vous pouvez ainsi gagner du temps voire l’année.

De notre côté, nous avions décidé de jouer la carte de l’honnêteté et nous avions coupé nos indemnisations avant de partir. Comment alors les retoucher de retour en France ? Rien de plus simple en réalité. Lorsque vous avez cumulé des mois de chômage et que vous les coupez avant, vous pouvez en bénéficier de nouveau à une simple condition, ne pas dépasser un an de carence. Ainsi si vous partez le 5 janvier et que vous les suspendez à cette date, il faut vous réinscrire avant le 5 janvier de l’année d’après sur Internet. Petite astuce, faite la réinscription 2, 3 jours avant votre retour s. Une fois convoquée, vous expliquez votre situation et vos droits vous sont automatiquement reversés. Et le mieux, c’est que vous ne perdez pas votre année de césure, vos mois sont reportés.

-          Santé : Vous n'y couperez pas

  Pour voyager en toute sécurité, certaines précautions s’imposent. Plus que l’art de devenir une véritable passoire avec 6 vaccins, la trousse de soin est un savant mélange de médicaments indispensables. Ci-dessous la trousse de médicaments que nous avons choisi d’emmener.

Après : Au final, nous emmenons un tas de médicaments inutiles et au vu du poids nous en avons donné ou renvoyé au fur et à mesure. Nous avons été les premiers étonnés de constater que finalement nous ne sommes pas plus malades qu’en France. Dans un sens heureusement et tant mieux pour nous. Quelques rhumes, une ou deux diarrhées du voyageur sont venus enquiquiner notre aventure. Pour Sophie, il a fallu également compter sur une otite en Australie (un week-end bien entendu sinon ce n’est pas rigolo) et une petite allergie à des puces en Nouvelle Zélande. Mais, l’aventure c’est l’aventure.

 Lien pdf trousse de médicaments

-          visas : formulaire bleu ou formulaire jaune

   Halte frontière ! 2 petits mots qui deviennent notre quotidien. Visas ou non, le passage à la douane est obligatoire et est notre premier contact avec le pays. Ci-dessous un petit tableau récapitulatif des différents formulaires et infos demandées pour nos destinations.

 
Après : le passage frontière : une formalité pour les globes trotteurs que nous sommes. Au bout du deuxième ou troisième passage, les formulaires sont remplis les yeux fermés et les sacs à dos sont prêts à être éventuellement fouillés. Globalement, nous n’avons jamais rencontré de problèmes. Le passeport, une tenue correcte (évitons les shorts courts et les décolletés plongeant), un grand sourire et c’est parti. Chaque pays possède sa politique. Même les visas pris sur place ne nous ont pas posé de réels problèmes. Le visa vietnamien s’est fait naturellement à Bangkok et celui de Chine à Chiang Maï. Nous avons eu un peu peur pour ce dernier car les papiers demandés pour les ressortissants français sont incroyables et frôlent l’hystérie. Il a mis un peu plus de temps et nous a coûté un peu plus cher mais nous l’avons obtenu dans les règles

lien pdf vers visas

-          Assurance : le casse-tête infernal

   Se protéger au maximum en cas de pépins est indispensable. Le choix est vaste parmi toutes les assurances. De conditions générales en conditions générales, vous finissez pas vous faire une idée de ce que vous souhaitez ou non. De notre côté, nous avons préféré Avi International avec Marco Polo. Les prix et prestations offerts sont intéressants.
                              Lien pdf d’un tableau comparatif des principales assurances
   Côté mutuelle santé, elle ne nous servira pas pendant un an et pourtant on ne peut la radier (frais de réouverture, papier à fournir…). Il est plus avantageux de la réduire.

-          Sac : votre maison  pour 1 an

  Un minimum de poids pour un maximum d’aventures, telle est notre devise. Objectif : ne pas dépasser 15 kg pour Julien et 11 kg pour Sophie. Allons à l’essentiel sans se charger de tous les gadgets inutiles.

 
Après : Inutile de dire que nous sommes rentrés avec deux fois moins de poids qu’au départ. Avec un sac de 18kg pour Sophie et 17 pour Julien, la mission était quasi impossible. Après un mois en Inde et un trek au Népal (camps de base), le premier colis en France a été mémorable. Vêtements chauds inutiles et objets en tout genre pris en double sont repartis à la case départ. Finalement, vous trouvez tout ce que vous voulez à des prix dérisoires en Asie ou au Pérou, en Bolivie. Inutile de prévoir autant de pantalons et de T-Shirts. Nous avons terminé avec deux pantalons dont un plus chaud, trois T-Shirt et un polaire. C’est ce que l’on appelle une garde robe minimaliste pour la plus grande joie de notre dos. Nous vous joignons la liste avant et après de notre sac à dos en pdf.
-          Budget : Mais  combien qu’çà coûte tout çà ?

   Que vous partez 10 jours ou 1 an avec 1 € par jour ou 1 000 €, le budget est une étape décisive et obligatoire.


Après : 12 mois de dépenses à voir vos économies fondre au fur et à mesure des jours. Avouons, c’est assez bizarre mais à côté le résultat est tellement magique. Et même si nous sommes partis avec un budget confortable, il a fallu faire des concessions, compter encore et encore, essayer de faire des économies par tous les moyens (parfois cela nous a mis dans des situations cocasses)… Finalement, nous ne l’avons pas tellement dépassé mais les sous restent le nerf de la guerre pour tout.


-          Moyen de communication : Allô  la terre, ici nous

   Pour faire partager toutes nos aventures, un petit ordinateur portable sera notre compagnon en plus des cyber-cafés. Un téléphone portable avec une connexion Internet nous suivra aussi partout. A n’utiliser qu’en cas d’urgence ou pour de petits textes. Il n’existe pas de forfait adapté pour les tours du mondiste que nous sommes. Le plus avantageux consiste à opter de France pour un forfait bloqué ou d'acheter une carte sim internationale puis des cartes prépayées dans chaque pays traversé.
  Une manière de profiter au maximum de ce tour du monde en restant au minimum connecté avec vous.

 
Après : Internet reste le graal des baroudeurs. On le trouve partout, à des prix insignifiants. Les seuls endroits où nous avons galéré sont bizarrement l’Australie et la Nouvelle Zélande. Internet s’y avère très cher et il s’agit non pas de débiter en heures mais en MO. Un casse tête. Heureusement que les Mac Donald du monde entier propose le wifi gratuit. Une cure d’Hamburgers, un ordi portable et le tour est joué. En Chine, la répression reste forte. Facebook et les blogs sont bloqués et nos contacts avec le monde extérieur sont donc restés très limités pendant  18 jours. 

Quant au téléphone portable, il a fait davantage de la figuration qu’autre chose. Nous avons acheté une carte prépayée qu’en Thaïlande pour appeler nos familles. Le reste du temps, les mails, msn et skype ont été nos amis. En gros nous avons utilisé les systèmes de téléphones locaux (aux prix dérisoires) que deux ou trois fois en un an. Vive la technologie et merci Internet sans qui cette aventure aurait été plus difficile.