mercredi 31 août 2011

En route pour les lignes


La Baleine, première forme
Arrivés vers 9h30 à l’aéroport, nous constatons sans surprise que nous ne sommes pas les seuls et que la patience sera le maître mot de la matinée voire de la journée. Ce qui rageant c’est de voir les groupes  de touristes (souvent bling bling) arrivés et passés directement en salle d’embarquement alors que nous attendons depuis presque 1h. Allez c’est « le jeu ma pauvre Lucette » et il nous faudra encore attendre une autre heure avant d’arriver à la salle d’embarquement à notre tour. Entre temps, l’aéroport s’est vidé et nous serons finalement les derniers de la matinée à embarquer (arriver les derniers commencent à être une habitude pour nous). Nous prenons place dans un avion de 4 places ou un coucou car à ce stade on e sait plus vraiment. Après un décollage en fanfare (dans tous les sens du terme), nous commençons à tanguer dans tous les sens à tel point que même si nous ne sommes pas malades dans les transports, l’estomac se trouve sans dessus dessous (surtout pour Julien).  Cependant, nous passons vite ce petit inconvénient pour apercevoir le premier fameux dessin : la baleine

Le chien, réaliste n'est ce pas ?
Semblant sortir de nulle part dans l’immensité désertique, nous avons du mal à l’apercevoir, s’attendant à quelque chose de beaucoup plus grand. Erreur de notre part car à 300m, les proportions sont différentes et elle nous apparait toute petite (alors qu’elle fait quand même plus de 50m). Toute petite vue du ciel signifie gigantesque sur la terre. Un premier dessin, puis un second et un troisième tous plus extraordinaire les uns que les autres. Comment on-il fait pour tracer aussi droit, pourquoi ces animaux que font-ils là… ? Des milliers de questions nous passent par la tête alors que nous les découvrons. Dans le désert en survol, des milliers de lignes semblent partir des formes et nous devons parfois chercher un peu avant d’apercevoir la figure annoncée par le pilote. Et oui car contrairement aux photos, les lignes ne sont pas super blanches dans un décor noire mais se trace en gris sur un fond marron, blanc. On dirait des gamins cherchant Charlie dans une page et s’émerveiller une fois qu’on l’a trouvé. Une scène rendue encore plus irréaliste par notre pilote qui crie à chaque nouvelle apparition « attention, attention, la ballena (baleine) a la derecha (à la droite) ». 

L'astronaute ressemble à un dessin à la craie
Tour à tour la Baleine, les triangles, les trapèzes, l’astronaute, le singe, le chien, le condor, le colibri, l’arbre, les mains et le Parrot avec en bonus la spirale se révèle plus grandiose que jamais. Nous les apercevons plus ou moins bien suivant les formes. La Baleine reste inexistante jusqu’au développement des photos tandis que les autres figures se détachent parfois nettement du désert. Quant à l’astronaute, il ressemble davantage à un dessin fait à la craie sur les parois d’une montagne plutôt qu’aux lignes tellement il est différent et moins symétrique.

Cela restera un grand moment de fous rires, de découvertes et d’émerveillement. Comment dire, ces formes sont fantastiques, magiques, grandioses et tellement, tellement mystérieuses. Pour combien de temps encore difficile à dire car l’air et le vent font peu à peu disparaître ces merveilles. 

Plan des figures les plus connues
En retrouvant le plancher des vaches, nous avons envie d’aller voir de plus près ses dessins. Choses impossibles car le site est protégé pour éviter de les abimer. Le seul moyen est de nous rendre au mirador un peu plus loin sur la route. En fait de miradors, il s’agit davantage d’une tour. En haut, deux dessins, l’arbre et les mains se dressent devant nous et nous parait gigantesque cette fois-ci. Les traits  en dehors du dessin semblent droits et partent à l’infini dans le désert. Alors que d’autres sillons plus marqués forment le dessin. Nous pouvons nettement en voir la profondeur et presque en suivre le tracé. Avec le mirador, nous nous faisons une idée plus précise du gigantisme de ces lignes et du travail qu’il a fallu. Le mystère des lignes de Nazca ne sera sans doute jamais résolu mais une chose est certaine elle continuera à passionner de nombreuses personnes scientifiques, simples curieux ou voyageurs du monde entier.

Sophie et Julien

Photos 

mardi 30 août 2011

Les mystérieuses lignes de Nazca


Un petit village typiquement péruvien
Nous ne vous apprendrons rien en vous disant que la construction et la signification des lignes de Nazca reste encore aujourd’hui un grand mystère que des centaines de scientifiques, mathématiciens, archéologues ou simples passionnés tentent de résoudre. De nombreuses théories des plus rigolotes et fumantes au plus sérieuses ont été émises avec plus ou moins de succès. Tour à tour œuvre des extraterrestres puis de la nature, il semble acquis aujourd’hui qu’elles ont été réalisées par les Incas. Dans quel but et comment ? Mystère et cela est peut-être mieux. Toute la magie reste alors intacte et notre curiosité piquée à vif. Nous pouvons alors imaginer notre propre histoire complètement folle comme d’habitude. 

Le désert où se cache les mystérieuses lignes
En venant au Pérou, nous ne pouvions pas les manquer et un petit détour par Nazca s’imposait donc. Seul petit problème, c’est que la petite ville de Nazca est continuellement envahie par les touristes mais il faut comprendre que tout le monde souhaite approcher ses fameux dessins. Justement pour pouvoir les voir deux méthodes : le mirador qui permet d’en voir 2 ou 3 et le survol en avion 4, 6 places. Malheureusement pour nous suite à l’accident de l’année dernière le gouvernement a durci la législation et fixé le prix. Impossible de pouvoir négocier ou presque pas et il nous faut débourser 110 dollars par personne pour 35 minutes de vol et 12 figures. C’est très cher surtout pour le pays et nous avons longuement hésité avant de se lancer. Au moins, la sécurité est désormais au rendez-vous enfin nous préférons le croire. Rendez-vous pour le vol est donc pris pour le lendemain.

Julien et Sophie

lundi 29 août 2011

Le Galapagos des pauvres


Un dessin géant enigmatique
C’est ainsi que sont surnommées les îles Ballestas. Situé à Parescas, un tout petit village au sud de Lima, les îles Ballestas proposent une large variété de vie sauvage. Avouons-le tout de suite, si nous ne sommes jamais allés aux Galapagos, nous pensons que c’est incomparable. Effectivement, vous pourrez voir de la vie sauvage mais se sont en majorité des oiseaux et des cormorans. Rien de bien sensationnel me diriez-vous. Au premier abord non mais en réalité ces milliers d’oiseaux qui se pressent sur les rochers sont tout de même incroyable. Des pélicans, des cormorans, des pingouins et autres variétés ont élu domicile sur cette petite île, la recouvrant presque totalement. C’est un tapis d’oiseaux de toutes les espèces qui sont entassées. Impressionnant à voir certes mais il faut passer au dessus de l’Impressionnant à voir certes mais il faut passer au dessus de l’odeur forte de la « merde » (soyons clairs) et des cacas d’oiseaux qui tombent comme une pluie fine au dessus et parfois sur vos vêtements et votre tête (n’oubliez pas le chapeau). Autant dire que ce n’est pas super agréable et qu’heureusement la vue compense les désagréments.

Des pingouins très mignons
Oiseaux par milliers mais également éléphants de mer et otaries peuvent être approchés de très près (presque à les toucher pour vous dire). Ces grosses bébêtes assez paresseuses avouons le passent leur temps à dormir et à se faire bronzer au soleil lorsqu’elles ne chassent pas. Affalés sur les rochers, elles prennent la pause pour notre plus grand plaisir ou sortent leurs petites têtes de l’eau le temps de la photo. 

L’expérience n’est pas négative puisqu’elle nous a permis de voir et surtout d’approcher des animaux pas communs mais de là à comparer la visite aux Galapagos, c’est exagéré.

Sophie et Julien

Photos 

dimanche 28 août 2011

En route vers les petits villages du Pérou


Des villas de luxe en plein désert
Ce matin nous quittons la capitale pour nous enfoncer dans les villages péruviens. Dès la sortie de Lima, le paysage change du tout au tout. Les bâtiments, maisons et immeubles terminés laissent place à des maisons qui semblent délabrées (ou plutôt qui sont en construction). Les petits villages éparpillés semblent sortir de nulle part dans ce panorama fait de sable et de roches. Nous nous croirons presque sur la lune tellement c’est désertique. Nous nous demandons où nous avons atterri et espérons que les panoramas vont être plus jolis par la suite parce que pour le moment le pays ne semble pas ragoûtant. Toutefois, nous savons que le littoral n’est pas super beau et il nous faudra patienter jusqu’au pic de la cordillère des Andes. 

Une plage jonchée de déchets
A notre arrivée à Paracas, un petit village, nous avons l’impression d’arriver dans une autre dimension. Comme un oasis au milieu d’un monde perdu, la petite bourgade s’avère très touristique à cause de sa principale attraction  les îles ballestas considérés comme le Galapagos des pauvres. Malheureusement nous arrivons trop tard pour embarquer voir cette fameuse île et nous devrons attendre demain. En attendant, nous partons nous promener le long de la plage. Quelle n’est pas notre surprise de découvrir le long de la plage de superbes villas digne de celles de St Tropez ou Cannes. Comme quoi il existe une classe très riche pendant que d’autres se battent pour survivre. 

Une colonie de flamands roses a élu domicile
Plus loin, la réalité de la pauvreté nous rattrape et surtout son manque d’écologie. La plage assez potable au départ se transforme en un dépotoir de sacs plastiques. Des centaines de sacs plastiques jonchent la plage à tel point qu’ils sont ancrés dans le sable et forme comme des rochers de différentes couleurs en fonction de leur état de décomposition. Pour nous c’est une honte. Pour autant au milieu de la puanteur engendrée et du sable immonde qui se déverse dans la mer, une colonie de flamands roses y a élu domicile. Etonnant. Nous nous demandons comment ses superbes oiseaux arrivent à vivre au milieu de cette déchetterie à ciel ouvert. Les peruviens ne sont vraiment pas respectueux de la nature alors qu’ils possèdent quelques merveilles de la nature comme l’Amazonie ou le Matchu Pitchu. Dommage et affligeant.

Sophie et Julien

samedi 27 août 2011

Lima, une capitale qui ne brille pas par sa beauté


Façades de la place centrale
En arrivant de l’autre côté de la planète, nous nous attendions à retrouver le soleil et la chaleur. Et ben non. Ici l’hiver est toujours présent même si les températures restent agréables (en moyenne 20) et le soleil est absent. En réalité, la capitale du Pérou voit rarement le soleil tellement elle est polluée. Nous sommes loin du souci écologique des nouveaux zélandais. 

Dès nos premiers pas dans les rues, nous avons l’impression d’être un peu revenu en Inde. Certes les rues sont plus propres et les maisons moins vétustes (quoique pas toujours) mais à côté les bus semblent sortir d’un autre temps et les voitures doivent avoir minimum une vingtaine d’année et un nombre hallucinant de kilomètres au compteur. Pollution garantie. De plus, Lima n’est pas une ville très sécurisante. Interdit de sortir la nuit et le jour vous devez rester vigilant à chaque instant pour les pick pockets et autres agressions possibles. Il n’est d’ailleurs pas rare que les taxis soient de mèche. Cela ne donne pas forcément envie surtout après avoir passé 8 mois dans des pays relativement sécurisés. Ce n’est pas cela qui va nous arrêter et nous partons à pieds vers la place principale de la ville. Si Sophie voyait Lima comme une ville colorée, il n’en est rien. Les immeubles des maisons et des façades sont gris et sales et les habitants sont habillés en jean et en basket. Il va falloir attendre de s’enfoncer dans les petits villages pour découvrir les vrais costumes traditionnels.

Façade de l'église San Fransisco
En attendant, la plaza central offre de jolis bâtiments et églises aux façades travaillées. Dommage que la pollution ne permette pas d’en saisir tous les détails, que les pigeons soient omniprésents et que la circulation ambiante d’en profiter. Nous découvrons tout de même quelques perles avec notamment l’église et le couvent San Francisco. Enfin, nous pouvons vraiment dire que nous sommes en Amérique Latine tant les églises ont une forme particulière.  

Après cette première immersion dans la ville et nos marques prises, nous nous dirigeons vers le quartier de Miraflores, le plus touristique de la ville. Nous comprenons vite pourquoi. Nous avons quitté les rues populaires pour les immeubles flambants neufs, les palaces et les voitures de luxe. Nous voilà dans le quartier riche où le fric, les touristes sont rois et les pick pockets aussi. Market mall et magasins de souvenirs incroyablement chers s’entassent sur les trottoirs tout comme les banques. Une aubaine pour nous car nous n’arrivons pas à retirer beaucoup d’argent au distributeur. En réalité, nous apprenons que les cartes internationales sont bloquées à 400 soles (soit 100 €) en raison des vols de liquide et de cartes de crédits. Le dollar est roi et le système d’échange dans la rue aussi. Ce n’est pas une super nouvelle pour nous qui voyageons avec peu de dollars. Il faudra s’en accommoder. Au moins, nous ne dépasserons pas notre budget. 

Statue un peu kitch du parc de l'amour
Et si Lima est immense (elle regroupe 1/3 des habitants du pays), elle reste finalement une capitale fade et sans grand intérêt touristique (ah moins de faire toutes les églises de la ville ou de vouloir dépenser ses sols dans les artisanats locaux). Après deux jours, nous décidons de partir vers le Sud pour découvrir, nous l’espérons la vraie vie péruvienne.

Sophie et Julien

 Photos

vendredi 26 août 2011

Un pays contrasté aux magnifiques couleurs


Vue sur Auckland
A peine arrivée en Nouvelle Zélande, notre dernier pays sur le continent océanique, nous  sommes baignés dans la religion nationale : le rugby. Et oui, la Nouvelle Zélande accueille la coupe du monde de rugby et tout le monde ne semble que jurer par cela. Nous ne comptons plus le nombre de drapeaux des All Blacks flottant sur les façades des maisons, les produits dérivés, les publicités mettant en avant un joueur et le nombre de boutiques consacrés à l’équipe nationale. Ce fameux rugby va nous suivre pendant les 20 jours que nous allons passer sur le continent. Les kiwis en sont fous et cela tombe bien car Sophie aussi. Du coup, le deuxième soir se passe au stade devant un bon match All Blacks Australie avec en prime une victoire de l’équipe nationale. 

Les All Blacks en action
Mais cela serait réducteur de penser que l’Ile se résume au rugby même si malheureusement elle est essentiellement connue pour cela. Il faut dire aussi que le sport s’avère un peu une obligation. Vous pouvez y pratiquer tous les sports possibles et inimaginables de la course à pied au parachute en passant par les sports plus extrêmes comme le saut à l’élastique à 134m, le ski d’un hélicoptère… Rien n’est impossible pourvu que vous ayez la passion et le budget tout de même (il faut l’avouer). De notre côté nous n’avons pas pu faire toutes les activités proposées (il faudrait au moins 6 mois) mais nous nous en sommes donnés à cœur joie et nous nous faits quelques belles frayeurs. 

Un lac rempli de souffre
Le rugby, le sport et les paysages sublimes. Trois mots qui résument bien le pays. De l’océan aux sommets enneigés à plus de 5 000m, comme pour le sport il y en a pour tous les goûts. Vous vous réveillez le matin à côté de l’océan pacifique à contempler les pingouins ou les éléphants de mer et le lendemain vous vous retrouvez au pied d’un volcan ou d’un site géologique aux couleurs éclatantes, aux formes bizarres et aux geysers étonnants. Deux jours plus tard, vous passez le col des montagnes enneigés et vous vous retrouvez sur un glacier aux pieds de superbes sommets. Avec l’hiver et la neige (qui avouons le est tombée en abondance mais ne nous a pas vraiment dérangé), les panoramas ont pris une teinte encore plus magique pour notre plus grand bonheur. Les routes montagneuses sont magnifiques et vous ne savez plus où donner de la tête pour essayer d’en manquer le moins possible. Il faudrait les parcourir deux ou trois fois avant d’en saisir toutes les nuances. Des routes bien entretenues, goudronnées mais parfois dangereuses comme celle menant aux superbes fjords des Milfords Sound où les avalanches menacent à chaque instant de vous ensevelir et où le tunnel semble sortir d’un autre temps. Nous préférons penser qu’il s’agit plus d’un folklore que de la réalité.
Coucher de soleil sur les montagnes
Vous l’aurez compris ce pays nous a emballé pour ces panoramas d’une rare beauté, sa possibilité de faire du sport à toutes les sauces et à volonté mais pas seulement. Nous avons été étonnés par sa richesse écologique. Nous savions avant de partir que la Nouvelle Zélande était le seul pays au monde à n’utiliser que de l’énergie renouvelable (cela explique peut-être pourquoi les campings ne sont pas chauffés). Ils peuvent aussi peut-être se la permettre, vu qu’ils ne sont que 4 millions d’habitants. Toutefois, l’Ile fait plus que cela pour ne laisser qu’une empreinte écologique minimum. La majorité de la surface est classée en parc national pour éviter sa déforestation ou sa dégradation, les espèces sont protégées avec ferveur et les panneaux publicitaires sont quasi absents du paysage. Ce qui parfois nous l’avouons est plutôt déconcertant surtout lorsqu’aucune direction n’est indiquée pour trouver un lieu touristique.

Les milfords Sound
Au final, en 20 jours nous aurons parcouru pas moins de 4 000 km du nord au sud, visitant des petits villes, des cités, observant et contemplant des panoramas divers et variés, se familiarisant avec un  peuple fier de respecter la nature et en pratiquant quelques sports parfois extrêmes. Un bon cocktail pour faire de la Nouvelle Zélande une destination merveilleuse et sympathique.

Sophie et Julien

Toutes les photos du pays 

jeudi 25 août 2011

Une arrivée mouvementée à Lima


Et oui nous sommes encore le 25/08/2011 et il est 23h30. Nous allons bientôt et enfin passer au 26 août. Après un vol de 12h jusque Santiago et un début d’attente à l’aéroport, nous avons la désagréable surprise de constater que notre vol de transit est annulé. Nous voilà donc comme deux cons à faire la queue pour obtenir un autre vol en priant que nous bagages suivent (la perte des valises est une spécialité sud américaine). Finalement nous prenons un vol 1h plus tôt. Une aubaine pour nous mais pas tant que cela puisque arrivée à l’aéroport, notre navette pour l’hôtel n’est pas là. A nous de trouver un téléphone et réussir à se faire comprendre en anglais espagnol (nous avons constaté dès notre arrivée que l’anglais est très peu parlé même à l’aéroport). 

Ouf nous réussissons à arriver enfin à notre hôtel. 36h pour la journée, 19h de décalage horaire, 12h puis 4h de vol, 7h d’attente et quelques petits coups de stress plus tard. Nous pouvons dire que la journée la plus longue de notre vie n’aura pas été de tout repos. 

Au fait nous sommes passés au 26 août. Tout arrive.

Sophie et Julien

Une journée de 36h


Mais quelle heure est-il ?
Qui as dit qu’il était impossible de revenir en arrière dans le temps ! Nous nous allons vivre cette expérience. Après 7 mois en Asie et en Océanie, nous passons de l’autre côté de la planète et nous allons suspendre le temps durant quelques heures. 

Nous partons le 25 août et nous arrivons le 25 août, soit une journée de 36h et un décalage horaire de 19h. Nous sommes des malades et nous l’assumons. Le temps va jouer pour nous, pour une fois et désormais cela ne sera pas en plus mais en moins qu’il faudra compter pour savoir quelle heure il est chez nous.

Alors on vous dit au 25 pour une deuxième fois

Sophie et Julien
Le 25/08/2011 à 11h26 de Nouvelle Zélande

mardi 23 août 2011

Arrivée à Christchurch


Sophie affronte le froid polaire
Notre voyage dans l’Ile du Sud touche à sa fin et nous devons rejoindre Christchurch où nous attend l’avion qui nous ramènera jusqu’à Auckland. Tout au long de notre périple, les nouveaux zélandais nous ont répété que la ville était détruite et nous pensions trouver une citée en partie détruite par le tremblement de terre du 22 février dernier. A notre arrivée, nous prenons réellement conscience de l’étendue des dégâts. Le centre-ville de Christchurch n’existe plus ou presque. La majorité des bâtiments ont été détruits ou sont en ruine. Le centre-ville est purement et simplement interdit à la circulation et aux piétons et les maisons sont vides. Nous marchons le long des rues et nous avons l’impression d’être dans une ville morte, dévastée où les ouvriers s’affairent et les rues sentent parfois la mort. 

Julien se prépare à sortir
Quelques monuments historiques ont résisté plus ou moins avec parfois une partie effondrée. Des fleurs sont déposées ici et là pour commémorer les disparues. Nous prenons réellement conscience de la gravité du séisme et du traumatisme pour les habitants de la ville. Il faudra sans doute des années pour tout reconstruire et espérer effacer les cicatrices de ce terrible événement.  Impossible donc de visiter la ville ou même d’y flâner. Nous optons alors pour une tout autre activité : la visite du centre international de l’Antarctique. 

Le centre-ville de Christchurch détruit
Il faudra des années pour effacer les cicatrices
La Nouvelle Zélande est très impliquée dans le programme de l’Antarctique avec la base de Scott. Le centre vise à recréer les conditions de vie de la base et nous faire comprendre les enjeux écologiques et géologiques des expéditions. Le tout de manière interactif pour notre plus grand bonheur. Superbes photos de la nature, petits films et panneaux explicatifs viennent compléter d’autres activités plus rigolotes comme la pièce de refroidissement. Elle recrée les conditions de vie réelles en descendant le thermomètre à – 18 degré (ce qui n’est pas énorme par rapport  aux températures réelles qui peuvent atteindre – 50) et en simulant une tempête de vent et de neige. Nous nous prenons pour les scientifiques de l’extrême pendant la session de 5 minutes, testant la marche sous le vent, l’igloo et la rampe toboggan. Une fois sortie direction la hanggled, une voiture mélangeant camion et 4 X4 spécialement conçue pour affronter la glace, l’eau et les crevasses. Un petit parcours simule les conditions des routes. Assez impressionnant de voir la voiture devenir amphibie ou monter des pentes à plus de 80 %.  Beaucoup plus calme, le cinéma 4D nous projette dans le monde des pingouins et des éléphants de mer avec un petit documentaire de 30 minutes retraçant leur vie et leur reproduction. Trop mignon. Une bonne transition avant de découvrir (et oui enfin) les fameux pingouins bleus. Tout petits et vraiment bleus, ils se bronzent au soleil en poussant des petits cris. Nous apprenons ainsi qu’il existe différentes sortes de pingouins et oui ils ne sont pas tous noirs et blancs sur la banquise mais peuvent être jaune, bleu, rouge ou arborer une coupe de cheveux digne d’un punk. Au moins ils ne passent pas inaperçu dans l’immensité blanche. 

A la sortie du centre, nous avons envie que d’une seule chose, économiser pour pouvoir un jour aller voir et approcher cette fameuse banquise.

Sophie et Julien

Photos 

dimanche 21 août 2011

Un saut de 134m


Julien est prêt à se lancer dans le vide
Un deuxième jour à Queenstown ne s’avère pas de trop pour nous imprégner de l’ambiance générale et profiter des superbes paysages qui nous entourent. Nous décidons d’aller voir tout de même les fameuses pistes de ski. Après une montée de 14 km sur une route gravillonnée, nous arrivons enfin aux remarkables qui comme son nom l’indique offre une vue spectaculaire sur la vallée et les montagnes environnantes. Toutefois, comme nous nous y attendions les pistes sont vraiment décevantes d’autant qu’elles ferment à 4h et le dimanche. Et oui nous ne sommes pas en France. 

Pour autant le pays privilégie des sports plus intenses comme le saut à l’élastique. Avec 134m, celui du pont Navis est un des plus hauts du monde. Une aubaine pour Julien qui adore ce sport et qui ne pouvait donc pas manquer ce saut. Dans un cadre superbe, au milieu d’un canyon et malgré le froid, il s’avance sur la plate-forme de la nacelle située en plein milieu. Pour Sophie c’est très haut mais pour Julien c’est un terrain de jeu. Quelques explications et préparatifs plus loin, le voilà prêt à sauter. 1, 2, 3 go ! Sans un cri, juste en écoutant le son des montagnes, le saut ne dure pas plus de 3 minutes mais il est intense. Sourire aux lèvres, les yeux pétillants, il remonte content de l’avoir réalisé. Et une adrénaline de plus au palmarès de la Nouvelle Zélande. 

Le blanc s'étend à perte de vue
Après cette matinée haute en émotion, il est temps de reprendre la route pour rejoindre Christchurch, notre dernière destination de l’île du sud. Nous décidons de passer par la route touristique pour profiter une ultime fois des panoramas féériques et peut-être de pouvoir apercevoir les pingouins. Malheureusement, au bout du chemin, une mauvaise surprise nous attend puisque à Oamaru, la colonie de Pingouin tant attendue est payante. Il faut compter pas moins de 10 dollars pour les voir dans une caisse et 20 pour pouvoir les rencontrer sur la plage. La raison, l’écologie. Nous pouvons comprendre que le gouvernement souhaite préserver cette espèce en voie de disparition mais faire payer aussi cher, nous trouvons que c’est abusé et nous rebroussons chemin. Nous attendrons le Chili pour enfin apercevoir nos fameux pingouins.

Sophie et Julien

Photos 

vendredi 19 août 2011

Queenstown, ville de sport d’hiver


Queenstown s'étend au pied des montagnes
Nous reprenons la route pour Queenstown, station de ski très connue du pays. Queenstown est peut-être la ville la plus touristique du pays car elle propose un nombre exceptionnel d’activités pour tous les goûts et tous les budgets. Lorsque nous pénétrons dans le centre ville, nous sommes tout de suite mis dans le bain avec des habitants portant leur snow board en attendant le bus qui les mènera à une des trois stations de ski environnantes ou les nombreux magasins de ski et d’outdoor.
Magasins de souvenirs, restaurants, hôtels pour tous les goûts et les budgets, bars… un joli cocktail qui fait le succès de la cité depuis des années. Nous nous mêlons donc à tous ses touristes et ses sportifs pour faire un peu du lèche vitrine et surtout se renseigner sur les différents sports proposés. Nous oublions très vite le ski car il faut compter pas moins de 50 € la journée par personne sans la location du matériel. Un réel investissement surtout lorsque nous savons que le domaine skiable ne comporte que trois pistes. Tant pis cela sera pour une autre fois. 

Les pistes des remarkables
Nous troquons le ski contre de la luge. Même si nous avons déjà tentés l’expérience à Rotorua, nous la renouvelons sur une piste beaucoup plus longue et fun. La montée dans les œufs vaut le détour à elle seule avec une vue dégagée sur toute la citée, les domaines skiables et les montagnes environnantes (toujours de blanc vêtu). Très vite nous nous lançons sur la piste de luge. Entre la vitesse beaucoup plus importante, la vue, les bosses et les virages, nous pouvons dire que les descentes s’avèrent plus impressionnantes qu’à Rotorua. Dommage que nous soyons limités par le nombre de pistes et de descentes sinon nous passerions des heures à dévaler les pentes. 

Sophie et Julien

Photos 

jeudi 18 août 2011

Devant les Milford Sound


Un tunnel creusé à même la roche
Depuis le début de la Nouvelle Zélande, les différentes personnes rencontrées nous parlent des Milford Sound, les évoquant comme une merveille naturelle du monde. Profitant de que la route soit ouverte, nous décidons d’aller admirer ce lieu. Une seule route zigzaguant dans les montagnes sur près de 150 km à partir de la ville de Te Anau permet de s’y rendre. 

Les roches ont pris une forme bizarre avec les années
Après une longue route assez droite et un passage dans la forêt de sapin assez épaisse, nous apercevons les premiers sommets enneigés des Milfords. Au fur et à mesure des kilomètres les montagnes apparaissent et disparaissent en fonction des virages et des montées et nous avons l’impression de jouer à cache cache avec eux. Ce qui n’est pas pour nous déplaire puisque nous redécouvrons à chaque instant une nouvelle facette des sommets et du paysage. Les sommets enneigés offrent un panorama inédit avec le manteau blanc qui menace à chaque instant d’envahir la route et les stalactites qui se forment sur les rochers encore apparent tandis que les rivières ressemblent à des miroirs. Au bout du chemin et après un tunnel creusé dans la roche et qui semble sortir tout droit des films d’action, nous atteignons les fjords. Et oui car les Milford Sound se sont une chaîne montagneuse mais surtout des fjords. 

Les fjords semblent sortir de nulle part
La croisière de 2h étant très chère, nous préférons rester sur la terre ferme et admirer de la rive ses fameux fjords. Il s’agit de rochers géants sortant d’un immense lac et recouvert de végétation. Tous ces petits monts rassemblés, entourés de la chaîne montagneuse s’avèrent assez exceptionnel par leur beauté. Merveille naturelle de Nouvelle Zélande, les Milfords méritent vraiment le détour et de s’y attarder. Dommage qu’en période hivernale il n’est pas possible de faire les longues marches et d’être obligé de se contenter de la randonnée de 20 minutes. Mais bon la sécurité prime avant tout et nous le comprenons aisément quand on voit la neige branlante sur les flancs ou les routes encore glacées.

Sophie et Julien

Photos 

mercredi 17 août 2011

Plein sun, plein sud


Le casse-tête néozélandais de Wanaka
Si le froid et la neige sont de la partie, le soleil a enfin décidé de montrer son bout du nez et c’est sous un ciel bleu immaculé que la journée commence. Une aubaine pour Sophie qui décide de se lancer et de réaliser un de ses plus vieux rêves : sauter en parachute.

Toutes les conditions sont réunies pour un saut magique : le beau temps, pas de vent, un froid pas trop perçant et surtout un panorama magnifique puisque le saut s’effectue en bordure du glacier Franz Joseph et des superbes montagnes enneigées des Alpes du Sud Ouest.  Habillée d’une tenue très seyante (ou pas…), Sophie prend place dans l’avions au côté de deux Malaisiennes. Le coucou s’envole, monte à plus de 4000 m et effectue un tour des montagnes. Une fois placée, la porte s’ouvre et nous nous plaçons tour à tour au bord de l’appareil avant de sauter. La vue sur la terre est impressionnante. Tout est petit et nous nous rendons compte que nous sommes quand même très haut. Sophie se lance pour une descente vertigineuse de 1 minute qui semble ne durer que 10 secondes. Pendant un instant, on a l’impression que le temps s’arrête et on se sent très léger. Lorsque le parachute s’ouvre, nous tirant en arrière, la magie continue et les impressions changent. Nous sommes un oiseau et nous pouvons admirer à loisir le superbe panorama à nos pieds. Près de 15 minutes s’écoulent avant de poser le pied au sol. 15 minutes durant lesquelles nous apprenons à diriger le parachute et nous nous contentons de regarder. A la différence du parapente, le parachute ne peut pas rester dans les airs et ne fait que descendre après le saut. Le retour sur la terre ferme se fait en douceur. Le parachute reste vraiment fascinant et magique. A refaire mais de beaucoup beaucoup plus haut pour renforcer cette sensation de descente dans le vide.

Paysage sur la route
Sophie ne peut pas se transformer en oiseau et après cette adrénaline il est temps de revenir à des choses plus terre à terre et de reprendre la route pour Queenstown. La veille la route était bloquée en raison de la neige et nous avons la chance que le passage à travers les montagnes soit de nouveau ouvert aujourd’hui. Nous nous y engageons avec prudence ne sachant pas trop si la neige ou la glace est toujours présente. En effet, les informations des différents centres se contredisent puisque certains nous disent que nous avons besoin de chaînes alors que d’autres nous affirment que nous passons facilement. Au final, à part quelques plaques de glaces vraiment éparses la route est complètement dégagée. Nous pouvons contempler à loisir les paysages montagneux tout de blanc vêtu qui apparaissent sur notre passage. La région s’avère vraiment magnifique notamment lors du passage de Haast et nous comprenons mieux pourquoi les guides affirment que c’est une des routes les plus belles du monde. Nous ne savons plus où regarder tellement tout est beau et nous avons presque l’impression que la beauté est une norme ici.

Julien défie les lois de la gravité
En redescendant de l’autre côté de la chaîne montagneuse, le lac Wanaka d’un bleu étincelant apparaît comme un mirage tellement il se démarque dans l’immensité blanche présente autour. Si la ville de Wanaka ne présente pas un réel intérêt à part peut-être quelques bâtiments à l’architecture ancienne, elle est mondialement connue pour son centre « puzzling world ». Non il ne s’agit pas de faire des puzzles mais plutôt de faire travailler ses méninges. Deux activités ludiques et très funs nous attendent. La première consiste plus en une sorte de musée avec de nombreux hologrammes pour commencer suivis d’une pièce aux milles visages. Intriguant n’est ce pas ? En fait, il s’agit d’une pièce où quelques soit l’endroit ou vous vous placez, vous avez l’impression que les visages vous regardent et vous suivent du regard. Nous devons dire que c’est assez bluffant mais ce n’est rien en comparaison avec la maison du géant et du nain. Lorsque vous la regardez au premier abord elle semble droite et pourtant. En fonction de votre placement dans la pièce, vous semblez grand voire même géant ou un nain. Assez rigolo à faire. La dernière attraction teste votre sens de l’équilibre. Dans une room penchée vous devez essayer de marcher correctement, de monter des escaliers et de réaliser deux trois expériences rigolotes dans tomber. Une véritable mise à l’épreuve où vous êtes au bord de la chute à chaque instant.

Un labyrinthe de fous
La suite de la visite se fait dans un labyrinthe. Et oui finis de jouer, il faut passer aux choses sérieuses. L’objectif se rendre aux 4 angles puis retrouver le chemin de la sortie. Facile au premier abord mais pas si facile que cela lorsque vous tournez en rond depuis plus de 45 minutes. Le plus difficile non pas de retrouver les angles de couleurs mais bien la sortie. Au bout d’un moment votre vision en 3 D ou votre sens de l’orientation semble être parti dans les planches du labyrinthe. Ne reste alors qu’une bonne dose de patience et de raisonnement pour retrouver la sortie. Un bon jeu à la fin où la rigolade reste de mise.

Sophie et Julien

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mardi 16 août 2011

Grimpette sur le glacier


Le guide sur le glacier
La nuit a apporté son lot de nuage et de neige. Nous décidons de monter tout de même sur la glace. Après tout sous la neige (qui ne tombe qu’en petits flocons), la glace n’en est que plus magique et quoi de plus normal. Habillés en esquimaux (il faut bien cela pour affronter le froid ambiant), nous commençons notre ascension par un petit sentier fait de terres et de roches. Le glacier se mérite et il nous faudra tout de même près d’une heure et 2,5 km avant d’espérer chausser les crampons. Le point négatif est que nous avons du échanger nos chaussures de marches contre des boots qui s’avèrent particulièrement peu épaisse. Moralité le froid s’insinue très vite dans les pieds qui nous font souffrir à chaque pas. En revanche, une fois les crampons chaussés, nous nous sentons super léger et nous ne pouvons pas tomber sur la glace. Les premiers pas sont assez étranges. Nous n’avons pas l’habitude de marcher avec des crampons et nous avons l’impression que nous pouvons glisser et tomber à chaque instant. Ce qui n’est pas le cas. Toutefois nous prenons très vite le pli et gambadons comme si nous en avions toujours portés.

Commence alors une marche fabuleuse au milieu des monts de glaces, des stalactites et des crevasses. Notre guide creuse la glace au fur et à mesure de notre passage, nous dévoilant une route complètement aléatoire ou presque. Les escaliers de glaces s’enchaînent ainsi que les passages complètement insolites au milieu des blocs. Il ne faut pas être gros pour passer par les trous ou les couloirs étroits. Dans tous les cas, l’expérience s’avère très inédite et fun tant pour la marche, la grimpe assez physique tout de même et les paysages de toute beauté. La glace avec ses reflets bleus turquoise et ses formes intéressantes voire très bizarres nous donnent un aperçu de ce qui risque de nous attendre au Chili et ce n’est pas pour nous déplaire. Le moment phare de la randonnée reste tout de même le moment où nous avons pu nous faufiler dans une des nombreuses crevasses pour découvrir le monde magique de la glace avec ses petits passages et ses sculptures naturelles.

Crevasses et trous sont de mises
En redescendant, nous regrettons que la promenade soit aussi courte mais il faut bien revenir pour laisser l’opportunité à d’autres de monter et se réchauffer un peu (surtout les pieds et les mains). Justement, nous choisissons une manière originale de nous réchauffer puisque nous partons pour les piscines d’eau chaude. Malheureusement ce ne sont pas des bassins naturels comme nous avons pu le voir à Rotorua mais c’est tout de même agréable de pouvoir se baigner dans une eau à 36, 38 et 40 degrés Celsius. Nous sommes un peu des pachas dans notre piscine à l’extérieur. Seul problème lorsque nous sortons il caille un peu dehors surtout en maillot de bain mais bon ce n’est que pour quelques minutes. Et puis cela détend après une journée sportive.

Sophie et Julien

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lundi 15 août 2011

Sur la route des glaciers


Un héron blanc, oiseau très rare
Hotikita se caractérise pour être la ville du Jade. Les bijoutiers et boutiques de souvenirs s’enchainent donc tout au long de la rue principale en proposant stylos, calepins et bijoux ornés ou en Jade. Nous ne pouvons pas nier que certains magasins possèdent de jolies pièces. Cependant le prix reste excessivement cher et nous ne sommes pas certains par moment qu’il s’agisse de vrais jades. 

Nous reprenons la route sans jades (de toute façon nous n’avons pas les moyens) pour atteindre le Franz Jospeh Glacier qui possède comme son nom l’indique un glacier mondialement réputé. En chemin, le panorama change au fur et à mesure que nous nous écartons de la côte pour devenir plus rocheux et dérangé. Les grands sommets à savoir le Mont Tasman et le Mont Cook notamment atteignant plus de 3500m se rapprochent. Les neiges éternels balancés par le vent sont sublimes et brillent sous le soleil tandis qu’au long de la route se succède les lacs plus grands les uns que les autres. Montagne, neige et eau : un cocktail merveilleux à admirer sans modération. 

Le glacier du Fox
Au bord de la mer, le lagon d’okarito reste une curiosité naturelle par sa longueur et son enfoncement dans les terres. En nous promenant le long nous avons la chance de pouvoir croiser un oiseau rare le héron blanc. Majestueux, il s’envole dans les flots du lagon dans les rayons du soleil pour notre plus grand plaisir. Tout de blanc également, les glaciers du Franz Joseph et du Fox semblent sortir de nulle part. A seulement 300 m de hauteur, ils sortent des forêts. Nous demandons comment une formation aussi impressionnante et aussi étendue (il prend 600m tous les ans) peut continuer à perpétuer ici aussi proche de la mer et de la vallée. Nous n’aurons sans doute jamais la réponse, mystère de la nature oblige mais elle nous impressionne. En attendant de pouvoir monter dessus, nous nous contentons de nous en approcher pour les admirer sous toutes leurs facettes. Au premier abord, le Franz Joseph et le Fox se ressemblent mais visiblement le Franz Joseph serait plus impressionnant à grimper. 

Nous passons notre frustration de devoir attendre une journée pour marcher dessus par une randonnée autour du lac Matheson, réputé pour refléter les monts Cook, Tasman et la Perouse. Malheureusement, le soleil n’est pas assez présent pour refléter les montagnes. A la place nous bénéficions d’un superbe panorama des sommets au large du lac et puis la promenade reste agréable malgré le froid persistant.

Sophie et Julien

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dimanche 14 août 2011

De Westport à Hotikita


Les éléphants de mer sur les rochers
Après une première approche des panoramas, nous décidons de continuer à longer la côte ouest pleine de promesses. Il s’agit de la région la plus luxuriante, isolée et aventureuse de toute la Nouvelle Zélande. Il faut dire que chaque rivière, chaque espace est prétexte à faire du sport. Nous ne pouvons pas réaliser toutes les activités outside, notre budget ne nous le permettant pas mais nous comptons bien en profiter un maximum. En attendant l’adrénaline, nous admirons la contrée et passons par de tous petits villages qui semblent sortir d’un autre temps. Ancienne ville d’or prospère jusque parfois au milieu du 20ème siècle, elles sont aujourd’hui délaissées mais semblent être figées dans le temps. 

A côté de ces villages, les vues elles aussi sont présentes depuis des années sculptées par les éléments. Ainsi, tout au long de la route, la mer de Tasman offre à chaque virage un nouveau spectacle. Les rochers battus par le vent et les falaises ressemblent à des cartes postales tandis qu’à quelques kilomètres de là, nous attendent les pancakes. Non ce ne sont pas les galettes que nous mangeons au petit déjeuner mais des formations rocheuses aux formes inédites. Nous avons l’impression que des enfants se sont amusés à empiler des milliers de galettes pour former des montagnes battues par la marée et les vagues gigantesques. En fait, ils sont le résultat de milliers d’années d’infiltration des eaux de pluie et de la marée. Les vagues justement et le vent sont avec nous pour une fois. Car les pankakes se dévoilent davantage lors des journées de tempêtes comme aujourd’hui. 

Les pancakes
Les immenses vagues venant se briser sur les rochers ou s’engouffrant dans les cavités et trous formés, dans un bruit assourdissent restent assez impressionnant. Nous avons l’impression que les montagnes vont s’écrouler à chaque vague. Plus loin, la mer provoque de véritables geysers maritimes. L’eau monte jusque nous, nous obligeant à courir pour ne pas prendre sa douche. Qui a dit que nous avions besoin de payer pour s’amuser. Mouillés et transit de froid, nous rejoignons la voiture pour admirer non pas un phénomène naturel mais un animal marin assez rare : les éléphants de mer. 

Comme nous ne sommes pas loin de l’Antarctique, ces mammifères marins ont élu domicile sur les rochers le long de la mer. Il faut dire que toutes les conditions sont réunies pour leur bien-être : le poisson en abondance, des rochers à l’abri du vent et chauffés par le soleil et des prédateurs qui migrent en hiver. Nous assistons avec amusement à leur petite vie. Enorme, ils se déplacent sur les roches avec lourdeur pour s’échouer au soleil. Nous les confondons d’ailleurs presque avec les pierres tellement leurs couleurs sont proches.  Les petits font la sieste à côté de leurs mères, montrant un spectacle attendrissant pendant que les mâles vont se baigner ou se défient en criant  et en se battant à l’aide de leurs immenses cous. Nous pourrions passer des heures à les admirer si le vent et le froid n’étaient pas de la partie. Nous les laissons donc à leurs occupations pour vaquer à les nôtres et rejoindre la ville d’Hotikita. 

Sophie et Julien

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