samedi 18 août 2012

3 jours de farniente


Je ne fais pas grand-chose de mes journées à part me lézarder au soleil, lire et changer de temps en temps de transat mais les vacances passent pourtant très vite, trop vite. Demain, cela sera déjà le dernier jour avant de repartir et de retrouver le chemin du bureau. J’ai à chaque fois l’impression que je n’arriverai pas à m’adapter au bureau et une envie folle de m’échapper ne me quitte pas. Pourtant, je sais bien que ce n’est pas possible et que j’ai besoin de travailler pour repartir. En plus, le boulot est plutôt sympa à l’agence où je suis donc je ne devrais pas me plaindre. 

En attendant de prendre une décision de ce côté, je me vide vraiment la tête et je pense que je prends quelques kilos au vu des repas plus que copieux et du peu d’activités physiques de ces derniers jours. Heureusement que le complexe est situé en pente et que j’ai besoin de monter et de descendre une cinquantaine de marches pour atteindre la piscine ou la plage.

Sophie

jeudi 16 août 2012

Premier jour en Sardaigne


Panorama sur la mer
Arbatax est la destination choisie pour ses vacances reposantes. A deux heures de l’aéroport, notre hôtel est niché dans un écrin de verdure. Au premier abord et en se contentant de regarder les chambres, j’avoue être un peu déçu de la qualité et de l’espace des chambres pour un hôtel de cette catégorie. Mais comme me l’a fait remarquer mon frère très justement, il suffit d’un lit, d’une douche et des toilettes dans la chambre pour faire mon bonheur après tant de pioles pourries. 

Quand on quitte la chambre et qu’on prend la peine d’explorer le domaine immense, on tombe sur de petites pépites. Deux plages de galets dont l’une pas vraiment accessible et sans beaucoup de transat mais l’autre magnifique et de nombreux endroits calmes presque perdus pour se reposer et ses ressourcer. Il faut chercher et se faufiler dans la végétation pour découvrir les transats planqués avec une superbe vue sur la mer et les rochers multicolores. Au final après 2 transats différents (sur la crique, à la piscine), nous avons fini par trouver une superbe mini plage de sable (bon loin de la mer quand même) où nous étions seul au monde. L’ombre était en plus au rendez-vous, ce qui n’est pas du luxe surtout avec cette chaleur. Le séjour s’annonce donc bien d’autant que j’ai déjà rougi.

Sophie

mercredi 15 août 2012

Je troque le sac à dos pour une valise


Après avoir vécu un an loin de la France, il est difficile de reprendre le boulot et de se dire que les vacances à l’étranger ne se feront désormais qu’une fois par an. J’ai attrapé le virus du voyage et quoique je fasse, je n’arrive pas à m’en débarrasser. Du coup, et comme j’ai la chance d’avoir retrouvé assez vite du boulot, j’économise sur tout ce que je peux pour partir le plus souvent possible. Même si ce n’est que pour un week-end ou pas très loin en Europe, j’ai besoin de prendre mon sac à dos et de me retrouver à l’aéroport.
Et puis je vais faire en sorte de m’octroyer un grand et long voyage d’au moins trois semaines au moins une fois par an. En attendant, direction la Sardaigne. Et une fois n’est pas coutume, j’ai délaissé mon sac à dos pour une valise à roulette (touriste lambda sort de ce corps. Lol). Il faut dire que je n’ai que 6 jours de vacances et que financièrement c’était ce qu’il y avait de moins cher. En plus, la Sardaigne n’est pas une destination réputée pour ses visites mais plutôt pour sa plage et son farniente. 

Pour ce petit périple, j’ai emmené ma maman qui a bien besoin de retrouver sa petite fille après un et demi séparé et un peu mouvementé. Du coup, il était impossible de prendre le sac à dos et encore moins d’envisager un trek de 8 jours avec maman. Il y a des âges pour tout et il faut savoir s’adapter. 

Et quand je ne voyage pas en mode aventurière, je choisis le grand luxe (il n’y a jamais de demi-mesure chez moi). Hôtel 5 étoiles perdues dans la nature juste à côté d’une eau transparente sera mon havre de paix pendant ces 5 prochains jours. De quoi décompresser et profiter du soleil et de la chaleur avant de reprendre la direction du bureau au moins encore pour 3 mois. 

Sophie

lundi 9 juillet 2012

J + 6 mois. Et oui déjà !


6 mois après. Quoi de neuf !
Déjà 6 mois que nous avons retrouvé le sol français, nos amis, notre famille… 6 mois qui parfois paraissent être une éternité et parfois être très court. Si l’envie de repartir est toujours présente, j’ai vite compris que je devais mettre de l’argent de côté pour entreprendre de nouveau un voyage de cette envergure. Les projets ne manquent pas et en attendant de pouvoir les concrétiser ou tout au moins repartir pour 2 ou 3 semaines en Asie, je vais voir les amies dispersées aux quatre coins de la France.

Dans ma vie personnelle et professionnelle, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. J’ai renoué de vieilles amitiés et j’en ai cassé d’autres. Avec ce tour du monde, j’ai beaucoup appris sur moi, j’ai changé et les amies n’ont pas toujours accepté. La vie est trop courte pour ne pas profiter à fond de l’instant présent et des moments de bonheur. Terminé de se plaindre pour un rien ou de râler parce qu’il pleut. Inutile et futile mais il m’aura tout de même fallu un tour du monde et un gros travail sur moi pour m’en apercevoir. Je m’intègre à de nouveaux réseaux et j’essaie de partager mes péripéties. Finalement avec le recul, je m’aperçois que mes amies, ma famille… ne pensaient pas que j’irai jusqu’au bout, que je réaliserai mon rêve. Quant aux autres, ceux que je connais que depuis que je suis rentrée ou ceux que j’ai connu pendant ce tour, ils sont toujours curieux de connaître mes péripéties ; peut-être plus d’ailleurs. 

Côté professionnel, après un échec de reprise en février (trop tôt peut-être ou pas prête, je ne sais pas), je me suis posée beaucoup de questions. Est-ce que je reprends dans les Relations Presse, est-ce que je m’oriente vers une autre voie et je reprends des études ? Est-ce que les employeurs vont bien accueillir ce voyage d’un an en cette période de crise ? Et bien en fait, j’ai repris mon activité d’Attachée de Presse mais j’ai changé de vie puisque désormais je bosse à Lille dans une agence. Terminé les aller retour en TGV, terminé de partir tôt et rentrer tard. Métro, boulot, dodo s’est transformé en boulot, dodo, vélo, sport, sortie… 15 minutes à vélo du bureau, des super horaires, une ambiance sympa et des dossiers variés mais intéressant, que demander de plus. Bon, pour le moment je suis en CDD mais qui sait j’arriverai peut-être à décrocher un CDI d’ici la fin de l’année.  C’est certain que j’ai un peu perdu ma liberté en reprenant un poste en contrat mais finalement je me dis qu’avec un contrat de travail, je joue quand même la sécurité et surtout je peux plus facilement économiser pour repartir prochainement vers de nouvelles aventures.

Sophie

mercredi 28 mars 2012

Derniers jours en Guadeloupe


Chute d'eau de Matouba
Et oui nous repartons déjà demain soir pour la métropole. 10 jours se sont déjà écoulés et il est temps de retrouver Paris et Lille avec la pollution et la grisaille qui va avec. 

Avant de quitter l’Ile, nous partons une ultime fois à la découverte de la nature. Direction le saut d’eau de Matouba, à l’extrême sud de Basse Terre. Le paysage pour s’y rendre s’avère magnifique. Il s’agit d’un savant mélange du littoral avec la mer bleue à perte de vue et d’une végétation de jungle. La forêt humide, très dense composée de bananiers, de fougères et autres espèces endémiques offre un panorama unique. Après une heure de route, nous arrivons enfin au saut de Matouba. Située en bas d’une bananeraie, la cascade reste difficile à trouver car le chemin est mal balisé et surtout très glissant. Finalement, la chute ne vaut pas toute la publicité que les guides en font. Heureusement que la beauté de la route nous fait oublier notre déception. 

Sur la plage de grande Anse
Après cette ultime immersion dans les terres guadeloupéennes, nous restons sur les magnifiques plages pour peaufiner notre bronzage. Au programme la très jolie plage de Cluny et celle de grande Anse, considérées à juste titre comme les deux plus belles plages de Guadeloupe. Et si le soleil est au rendez-vous, il n’est pas facile de se baigner sans danger. Les rouleaux sont assez forts et ne préviennent pas. Du coup, en moins de 30 secondes, Sophie se retrouve sous l’eau. Rien de bien méchant mais une bonne frayeur et un bon toboggan dans les vagues. Pleine de sable, elle sera bonne pour la douche mais cela n’empêchera pas une après-midi sous le soleil et toujours dans la bonne humeur.

Sophie

Photos 

lundi 26 mars 2012

A la découverte du littoral guadeloupéen


La plage de Cluny
La Guadeloupe étant une île (jusque là je ne vous apprends rien), elle est bordée de très jolie plage tout au long de la côte. Aujourd’hui nous décidons d’aller explorer les plus beaux spots de plongée le long de la côte menant à Sainte Rose. Très vite, nous quittons la baie de Deshaie et son bleu profond pour longer la mer des caraïbes et son bleu translucide. Les bancs de sable ressemblant plus ou moins à des plages se sont habillés de blanc. Un sable qui tranche avec le bleu turquoise de la mer. Difficile d’y résister et de ne pas aller y plonger une tête. 

Sur près de 15 km, nous sommes tentés à chaque virage, à chaque nouveau paysage de nous arrêter tellement le spectacle est magnifique. Nous nous croyons au paradis avec ces panoramas spectaculaires à perte de vue. Décidément la Guadeloupe mérite vraiment de s’y attarder. 

Le littoral guadeloupéen et ses plages paradisiaques
Après les palmiers, le sable blanc et l’eau translucide, nous nous arrêtons un peu plus loin dans les terres pour découvrir la culture locale : le rhum. Qui n’a jamais entendu parler du fameux rhum des caraïbes et du Ti Punch. Plusieurs distilleries se pressent dans l’île et ouvre leurs portes aux visiteurs. Seulement, notre pêche ne s’est pas révélée fructueuse. Une fois n’est pas coutume la distillerie de Sainte Rose ne propose pas une visite de l’exploitation mais seulement une exposition sur le rhum et sa fabrication suivie d’une petite dégustation. Pas vraiment intéressant pour nous et nous décidons de botter en touche. Aussi, nous nous retrouvons au carrefour du coin pour acheter le fameux rhum. Et puis, nul besoin de se rendre dans une distillerie pour dénicher du rhum de qualité. Toutes les grandes surfaces le commercialisent. Ensuite il suffit de discuter avec les locaux pour savoir lequel a plus de saveur, lequel est plus fort, plus doux, vieillit mieux… De toute façon, il n’y a que les locaux qui connaissent leur boisson nationale par cœur.  

Sophie 

Photos 

dimanche 25 mars 2012

Une journée entre plage et terre


La cascade d'Acomat
Nous continuons notre découverte de l’île. Ce matin, direction la cascade d’Acomat, non loin de Pointe Noire. Conseillée par les guides et surtout par les locaux, cette chute d’eau se dresse dans un écrin de verdure. Un petit chemin rocailleux sillonne le long de la rivière avant d’atteindre une petite cascade sympathique et surtout rafraichissante. Quelques locaux et un groupe d’adolescent barbotent et s’amusent dans la rivière. Après cette pause rafraichissante, nous prenons la direction de la plage de Maladure. 

Plage de Maladure
Là, une surprise de taille nous attend. Dimanche obligeant, les locaux se pressent sur la petite crique de sable noire très très mignonne alors que les bateaux de plongée et les navettes à fond de verre effectuent des allées retour vers la réserve Cousteau non loin de là. Aussi, un nombre incroyable de touristes se pressent et nous disons au revoir à notre tranquillité. Autant dire que nous fuyons très rapidement le monde pour retrouver la Guadeloupe et ses plages que nous aimons un peu plus loin sur la route de Bouillante. La plage de petite Anse ne semble être connue que des locaux. Ainsi pendant que les enfants s’ébattent dans l’eau, les parents se reposent au soleil. A côté de la petite crique de galet, un lolo (comprenez paillote ou restaurant local) nous tend les bras. Difficile de résister à une succulente et bien garnie assiette de salade à l’espadon accompagnée d’un jus maison. Nous pouvons dire que les locaux ne rechignent pas sur les quantités et la qualité. En plus, leur bonne humeur et leur sympathie nous épatent dans une France de plus en plus égoïste. Nous sommes vraiment loin de la métropole et ses habitants égo centristes.

Un petit colibri nous accueille au parc des mamelles
Après un repas digne de rois et une petite sieste au soleil et sous la chaleur, nous repartons vers le parc zoologique des mamelles. Là, dans un cadre magnifique de la forêt équatoriale, les différentes espèces des caraïbes et de Guyane allant des insectes aux mammifères nous tendent les bras. Petites et grosses tortues, jaguars noirs, ocelot, oiseaux, perroquets, insectes, ratons laveurs…. autant d’animaux rigolos, sympathiques voire parfois effrayants. Heureuse de toutes ses découvertes et ses superbes paysages, nous rentrons comblée.

Sophie

Photos 

samedi 24 mars 2012

Sous les cocotiers


Au jardin botanique
Déjà deux jours que nous nous reposons et grillons sous le soleil et la chaleur guadeloupéenne. Les journées passent vite et pourtant nous ne pouvons pas dire que nous avons un programme très chargé. Entre la plage de sable blanc, les cocktails, une petite promenade et les transats à côté de la piscine, notre agenda est digne de celui d’un ministre. 

Mais, après deux jours à jouer les homards sur la plage, nous décidons de passer par la case touristes et partons visiter les alentours. La pointe noire et sa plage de Leroux constituent notre première destination. Assez méconnue des touristes, cette petite crique offre l’avantage de pouvoir se baigner tranquillement sans les méchants rouleaux et surtout un fond profond assez rapidement. 

Panorama sur la baie
Après une ultime baignade, nous repartons vers Deshaies pour le marché hebdomadaire. Fruits et légumes, poissons frais et surtout artisanat en tout genre attendent les touristes comme les locaux. Un peu déçu par ce marché trop touristique et assez petit, nous repartons rapidement vers le jardin botanique. Ancienne maison de Coluche, le jardin offre de nombreuses espèces de plantes issues de différents pays du monde. Entre les senteurs et les couleurs chatoyantes des fleurs, la promenade s’avère très agréable au milieu de toutes ses espèces, au frais et à l’ombre de tous ces grands arbres. A chaque plante ou fleur, nous voyageons aux 4 coins du monde de l’Asie à l’Amérique du Sud en passant par l’Europe. Une après-midi très agréable entre les cocotiers, l’arbre du voyageur et autres espèces au doux nom inconnu. 

Sophie

Photos 

jeudi 22 mars 2012

Sous le soleil des tropiques


Panorama de notre chambre
Bienvenu en France. Ben oui, malgré 8h de vols et un océan traversé, nous sommes toujours en France puisque la Guadeloupe reste française. Mais heureusement nous sommes loin de la métropole, de son béton et de son temps maussade (quoique le beau temps s’est invité ces derniers jours). 

La plage de Grande Anse
A peine arrivées et nous voilà déjà charmées par les paysages luxuriants et ses plages aux eaux cristallines. Il faut dire aussi que nous avons choisi un petit coin de paradis au calme, non loin du petit bourg de Dehaies. En plus, une fois n’est pas coutume, notre petit studio donne sur la baie de Grande Anse. A peine sommes nous installées, que nous voilà déjà sur le plage de sable blanc à savourer les vacances et à bronzer ou cramer selon les cas sous le soleil et profiter des belles vagues. Au programme donc farniente, bronzette, baignade, lecture et rien. Dur dur d’être en vacances à l’autre bout de la planète, vous ne trouvez pas.

Sophie

Photos 

mardi 20 mars 2012

En route vers la Guadeloupe

Rosie à son anif
Après un an autour du monde, le virus des voyages reste présent et il est difficile de résister. Un peu plus de deux mois se sont écoulés depuis notre retour et chacun a repris sa vie. Julien est retourné à Colmar et cherche du travail tandis que Sophie a décidé de se lancer en Freelance dans la communication et les Relations Presse. 

Malgré tout, il est impossible d’oublier tous les merveilleux moments passés avec les habitants des différents pays comme les paysages, les cultures… Nous avons changé notre mode de vie, avons coupé les ponts avec certaines personnes et essayons de garder en mémoire à chaque instant que la vie est précieuse et qu’il ne sert à rien de râler ou de se stresser pour des broutilles. Nous nous sommes donc réadaptés tant bien que mal (même s’il reste encore du chemin) à la société française. Et si notre partenariat hors du commun n’existera sans doute plus jamais, Sophie va continuer à alimenter le blog. Je continuerai à vous faire partager mes joies et mes coups de gueules et surtout je continuerai à vous emmener avec moi à chaque nouveau périple dans ce monde.

Justement, les aventures autour du monde vont reprendre plus vite que prévues.  Et oui l’appel des contrées lointaines m’a déjà rattrapé et je pars demain pour la France (c’est çà la contrée lointaine – je vous entends d’ici). Oui en quelque sorte puisque je m’envole pour la Guadeloupe. DOM de la France, le pays se situe quand même à 8h d’avion de la métropole sous le soleil et la chaleur des tropiques. 

Dans cette aventure de 10 jours (les finances restent limitées après un tour du monde) je serai accompagnée d’une amie : Roseline.  Nul doute que nous allons passés 10 jours inoubliables au bout du monde à se faire bronzer sous les cocotiers et à vivre une fois encore de belles péripéties.

Sophie

dimanche 5 février 2012

J + 1 mois


Terminée le farniente comme ici en Amazonie
Déjà un mois que nous avons retrouvé le sol français et nos petites habitudes. Avouons quand même que c’est bon de rentrer chez soi car après un an à changer de toit tous les soirs ou presque, on se rend compte qu’on n’est pas si mal chez soi, qu’on adore sortir avec ses amies. J’ai retrouvé des choses toutes simples comme mon lit, ma salle de bain, mes toilettes… Cela peut paraître assez paradoxal mais les conditions en voyage s’avèrent très différentes, à tel point qu’à la fin on rêve presque de sa douche. Et qu’il est bon de serrer dans ses bras ceux qui nous ont manqué, de reprendre contact avec ses amies ou les voyageurs rencontrés aux 4 coins du monde et qui sont déjà rentrés. 

Le froid, un peu d'actualité
Mais l’euphorie des retrouvailles est vite passée et les manies du quotidien sont vite revenues, même trop vite. En revanche, mon regard sur la vie a changé. Ce qui finalement pose quelques problèmes. En effet, pour les autres ce n’est pas le cas. J’ai parfois l’impression d’avoir avancé à 100 à l’heure et que le temps s’est arrêté pour eux. Le décalage s’est créé malgré moi avec certains de mes proches. Au final, si la plupart des personnes qui m’entourent sont enthousiastes de ce que j’ai fais et m’envie un peu, ils préfèrent de pas trop en savoir et rester murer dans leur quotidien. Comme si s’ouvrir à de nouvelles expériences signifierait remettre en question toute leur existence. 

Du coup, je me suis posée beaucoup de questions. Dois-je rester avec mes proches ou suis-je prête à assumer de tout perdre si je les « lâche » ? Toutefois, je me suis vite rendue compte que ce décalage je ne pourrai jamais le combler car ils ne comprendront jamais ce que j’ai vécu. 

Les couleurs de la nature m'ont manquées
Et puis, il faut penser à l’avenir. Qu’est ce que je vais faire maintenant ? Je dois avouer que ma première réponse a été je repars. Oui mais non car pour repartir il faut de l’argent et puis ne serais ce pas un acte lâche. Au final, toutes les questions que je me posais avant le tour du monde, je me les repose de nouveau mais avec un autre regard. 

Je me demande quand même ce que je fais là alors qu’il y a quelques mois j’étais à l’autre bout du monde et que je dévorais la vie à pleine dent. Parfois je me demande si toute cette aventure n’était pas un doux rêve. Je me surprends alors à ouvrir les photos, relire les textes du blog, raconter des anecdotes… comme pour me rassurer.

Mais au final, j’ai la satisfaction d’avoir accompli mon rêve, d’avoir emmagasiné toute cette richesse culturelle, intellectuelle, d’avoir vécu une formidable aventure humaine. 

Les paysages neigeux de France valent bien ceux du monde
Côté boulot, les questions se sont succédés, est-ce que je tente ma chance dans un autre pays, est-ce que je change d’orientation, est-ce que je reprends des études, est-ce que je reprends le même travail qu’avant ? La réponse m’a sautée aux yeux rapidement. Quoique je fasse, la communication reste mon élément. J’y retrouve tout ce que j’aime, à la seule différence que je l’aborde avec une nouvelle ouverture d’esprit, une nouvelle vision.

Finalement si le retour s’avère plus dur que le départ, faire le tour du monde ce n’est pas réaliser un simple voyage mais c’est une tranche de vie, une expérience inoubliable. Faire un tour du monde reste peut-être une des meilleures choses que chacun peut s’offrir. Pouvoir s’ouvrir aux autres, voir le monde, se faire du bien, faire ce que l’on veut et le partager… 

Le retour n’est finalement pas une fin en soi. Il faut le voir comme une nouvelle étape dans la longue marche de la vie. Un relais qui nous ouvre de nouvelles perspectives qu’on ne s’imaginait même pas avant de partir.  Et comme nous l’avions écrit dans notre édito : la vie est un long chemin qui nous appartient de construire. 

Sophie

mardi 24 janvier 2012

Au cœur de la nature

Promenade sur les crêtes - et oui c'est l'hiver
A peine revenue et me voilà déjà repartie mais sur les routes de France. Après Paris et sa pollution, j’avais besoin de retrouver la nature et son silence. Direction donc les Vosges où Eric, Jean Jacques et Marie, des amis ont ouvert des chambres d’hôtes. Perdu dans la nature et toute proche de la forêt vosgienne leur ancienne ferme rénovée avec soin et beaucoup de goût offre  une belle étape pour se reposer et faire le point.

Dès que l’on entre dans la « colline aux loups » (un joli nom), on se sent serein et on goûte la tranquillité et la beauté du lieu. Une atmosphère chaleureuse et accueillante s’y dégage renforcée par la voix d’Eric toujours aussi enthousiaste. Je dois dire que cela fait beaucoup de bien de parler avec eux de tout et de rien et de ne pas sentir (enfin) la morosité ambiante. Ici le sourire, l’entraide et la gentillesse sont de mises. Peut-être est ce dû à leurs nombreux voyages en Asie mais en tout cas j’adore.

Les jolies couleurs de la forêt
Entourée de vert, poussée par le chant des oiseaux, je ne suis pas restée longtemps coucounée à côté du feu. Entre les champs de pierre, les cascades du Tendon, les promenades le long des crêtes, les pierres de guérison, les balades dans la forêt vosgienne toute proche… j’ai découvert un bout de région très verdoyante et magnifique. Les Vosges méritent vraiment que nous nous y attardons un peu plus surtout pour ses couleurs atypiques entre vert, marron, ocres, blanc… et ses sentiers au cœur de l’environnement. Cela reste un petit bijou encore préservée (et tant mieux). Et puis accompagnée de mes charmants hôtes et leurs copines à 4 pattes : Hoa et Daow je ne pouvais qu’aimer et apprécier ce petit paradis.

Sophie

La colline aux loups 
Photos 

vendredi 20 janvier 2012

Retrouvailles à Colmar

Le sac à dos a retrouvé le placard mais pour combien de temps ?
Il y a 15 jours après un an de vie commune, nous nous sommes quittés à la gare de Londres pour retrouver chacun de notre côté nos familles, amis et notre vie. Après 15 jours, il était temps pour nous de faire un point sur ce tour du monde et surtout sur nos projets personnels et professionnels.

Les retrouvailles se sont déroulées à Colmar, chez Julien. Première impression, cela fait bizarre de se retrouver en France après tant d’aventures vécus et finalement nous commençons seulement à atterrir et à digérer les nombreuses merveilles vécues en 2011. Et après les retrouvailles avec tout le monde, vient le moment des interrogations, des craintes et des projets. Peut-être avons-nous muri, ou peut-être avons-nous changé, les deux sans doute, mais nous sommes à mille lieux des préoccupations des personnes qui nous entourent et qui pourtant nous sont chères. Nous avons beaucoup de mal à nous réintégrer dans une société ou chacun vit pour lui, sans sourire, avec le téléphone portable dans une main et les écouteurs greffés dans l’oreille, dans une société de crise. Si beaucoup d’habitudes matériels sont malheureusement déjà revenus, nous avons tous les deux fait un sérieux tri dans certaines de nos relations ainsi qu’au niveau matériel. Mais pourquoi j’avais autant de vêtements et autant de choses inutiles dans ma chambre. Finalement, je n’en ai pas besoin.

Quand au boulot, il est clair qu’il faut le reprendre mais quoi. Nos anciens travails ne nous conviennent pas forcément aujourd’hui même si Sophie est encore attirée par la communication. L’envie de repartir ou de partir travailler à l’étranger se fait de plus en plus sentir avec tout ce que cela signifie. Finalement, il nous faut peut-être tout simplement du temps pour nous réhabituer et décider de ce que nous souhaitons faire de nos vies après tant de péripéties, tant d’immersion dans des cultures différentes. L’avenir nous réserve de belles surprises.

Sophie et Julien

mercredi 18 janvier 2012

Allocations ou pas allocations chômages

La grande question que nous nous sommes posés avant de commencer ce tour et que nous avons continué à nous poser durant toute cette année 2011 était de savoir si une fois rentrée, nous pourrions continuer à toucher nos indemnisations chômages. Aucun forum ni même aucun conseiller pôle emploi n’avait été véritablement en mesure de nous répondre.

Lors de notre périple, nous avions rencontré des français qui continuaient à toucher les allocations par un système plus ou moins frauduleux. En effet, ils effectuaient leur déclaration mensuelle par Internet. Jusque là, pas de soucis. Et lorsqu’ils étaient convoqués par Pôle Emploi, ils posaient des congés. En sachant qu’en moyenne vous êtes convoqués tous les 3 mois, que vous avez le droit à 5 semaines de congés et qu’une fois que vous avez posés vos congés, il faut compter au moins 1 mois voire 2 avant de recevoir une nouvelle convocation, vous pouvez ainsi gagner du temps voire l’année.

De notre côté, nous avions décidé de jouer la carte de l’honnêteté et nous avions coupé nos indemnisations avant de partir. Comment alors les retoucher de retour en France ? Rien de plus simple en réalité. Lorsque vous avez cumulé des mois de chômage et que vous les coupez avant, vous pouvez en bénéficier de nouveau à une simple condition, ne pas dépasser un an de carence. Ainsi si vous partez le 5 janvier et que vous les suspendez à cette date, il faut vous réinscrire avant le 5 janvier de l’année d’après sur Internet. Petite astuce, faite la réinscription 2, 3 jours avant votre retour s. Une fois convoquée, vous expliquez votre situation et vos droits vous sont automatiquement reversés. Et le mieux, c’est que vous ne perdez pas votre année de césure, vos mois sont reportés. Elle n’est pas belle la vie. Merci la France. 

Sophie

lundi 16 janvier 2012

Retour à Paris

Après plus d’un an dans les différentes villes du monde, il était temps de retrouver Paris et sa foule, Paris et son bruit, Paris et ses gens pressés. Le TGV qui m’y amène me rappelle de nombreux souvenirs. Il faut dire que j’ai tout de même fait le voyage quotidien pendant plus de 3 ans. En arrivant à la gare du Nord, je retrouve tout de suite les bruits incessants et les odeurs à la fois si familières et si étranges.

J’ai un peu l’impression de redécouvrir la capitale et bizarrement je ne suis pas ravie. Dans le bus puis dans le train vers Colombes, je me surprends à penser que je ne me souvenais pas d’un tel melting pot de population. Ce qui n’est pas pour me déplaire. En revanche, j’apprécie moins les SDF faisant la manche ou nous alpaguant dans le train. Nulle part ailleurs, on nous a demandé des sous avec de beaux discours (enfin c’est une façon de parler) et je l’avais oublié (pour mon plus grand bonheur ou malheur je ne sais pas). La France des pauvres et des démunis me revient en mémoire comme si j’avais voulu faire l’impasse durant tout ce tour du monde même si j’ai toujours su que la société est loin d’être parfaite surtout en ces temps de crise.

Sophie

jeudi 12 janvier 2012

J + 8 : la ronde des questions

Déjà une semaine que j’ai retrouvé la France et mon emploi du temps est digne de celui d’un ministre. Tout le monde veut te voir, regarder tes photos, visionner les vidéos… et la ronde des mêmes questions reviennent.

Quels pays avez-vous préféré ? Je dirai que c’est la plus difficile car chacun a une vision différente et chacun attribue ses critères. Imaginez que même Julien et moi avons aimé des pays préférés différents. Alors de mon côté, je dirai Le Cambodge en premier, la Nouvelle Zélande en deuxième et le Pérou en troisième. Julien mettrait le Laos et le Japon avec la Nouvelle Zélande (dans quel ordre mystère).
Quand est-ce qu’on peut voir les photos ? Quand vous voulez mais elles ne sont pas classées ou triées. Imaginez 16 000 photos et vidéos à trier, classer, mettre des légendes. Et puis il faut en sélectionner que quelques unes car cela va vite vous lasser.

Troisième question. Comment est le retour et est-ce que tu veux repartir ? A-t-on le droit d’utiliser  un joker. Je plaisante. Le retour n’est pas aussi simple que je l’avais imaginée. Certes vous retrouvez tous ceux que vous aimez, votre appartement (dans mon cas),  cependant il y a tout l’à côté à gérer. C’est un peu comme si vous repartez de 0 et qu’il faut tout reconstruire. Un sacré challenge qui peut faire peur mais qui est quand même assez excitant. Pour ma part, je vois la vie différemment et je vais privilégier certains points comme les sorties, la vie privé, les amis…

Quant à repartir, en tant que globetrotteuse passionnée, je pourrai repartir demain si je pouvais. Seulement, voyager nécessite quand même beaucoup d’organisation et pas mal d’argent. Il va falloir donc attendre de renflouer un peu les caisses avant d’envisager de courir le monde. A moins que je décide de travailler à l’étranger. Mais là cela demande encore quelques réflexions.

Sophie

dimanche 8 janvier 2012

J + 4 : retour à la réalité

Retour à la maison avec de nouveaux amis !
Nous avons atterri et retrouvé nos familles depuis mercredi soir et nous devons avouer que c‘est bon de pouvoir enfin serrer dans ses bras les personnes que nous aimons après un an de séparation.

Dès le lendemain, la valse des coups de téléphones pour entendre ta voix et savoir quand il pouvait venir te voir à commencer. Je suis flattée de temps de considération et c’est si bon d’entendre rire sa meilleure amie, son frère… Pourtant le quotidien nous rattrape vite et c’est même assez consternant. Dès que j’ai posé le pied à la maison, j’avais l’impression que rien n’avait changé depuis mon départ et j’ai repris vite, peut-être trop vite à mon goût les habitudes du quotidien.

En plus, il faut remettre en place assez rapidement des assurances primordiales comme celle de la voiture que tu utilises tous les jours ou ton assurance santé pour pouvoir te rendre chez le médecin ou en cas de problème. Les heures passent vite au téléphone et on se rend compte que cela fait déjà 4 jours que tu es revenu en France.

Et puis à l’administratif se succède les photos et les vidéos nombreuses à trier et à montrer à tout le monde. Tu te rends compte avec bonheur que c’était bon d’arpenter les chemins du Népal, de grimper en haut des temples d’Angkor Wat ou de marcher sur la muraille de Chine. Les images, les odeurs, les sons te reviennent en mémoire ainsi qu’une foule d’anecdote que tu partages avec bonheur. Tu as des petits moments même furtif ou tu ne peux pas t’empêcher de penser que tu as pris des douches avec des baquets, que tu as dormi avec les cafards et avec le recul tu te dis : « mais comment j’ai pu faire cela » et en même temps tu n’as qu’une envie repartir et faire la même chose, revivre des choses intenses, des émotions et partager le monde.

Sophie

mardi 3 janvier 2012

Un monde merveilleux et consternant



Au bout du monde !
 Dans quelques heures, nous toucherons le sol français et nous retrouverons nos familles, nos amis. Déjà un an que nous sommes partis sacs sur le dos pour parcourir le monde. Nous avions quelques idées de se qui nous attendait, quelques rêves secrets… mais nous étions loin de nous douter que nous allions vivre une année magique, riche en émotions, en rencontres humaines, en cultures…

Qui a dit que Julien était fan de mangas !
Nous voulions aller à la rencontre du monde et nous en avons vu de nombreuses facettes. Rien que le premier jour en débarquant en Inde, dans un quartier populaire de Bombay, nous avons compris que le monde tel que nous le connaissions était loin de la réalité. Nous avons vu la pauvreté et la richesse. Difficile d’imaginer qu’au 21ème siècle, certains peuples vivent avec moins de 1 € par jour et se battent pour avoir de l’eau potable. Nous sommes passés des douches balnéo thérapies derniers cris, des spas et des baignoires masseuses de Hong Kong ou de la Thaïlande aux douches avec des bacs d’eau au Laos. Nous avons vu les grandes agglomérations illuminées pour des millions leurs bâtiments de jour comme de nuit alors qu’au Népal l’électricité ne se fait que partiellement dans la capitale et que les petits villages s’éclairent encore à la bougie, alors qu’au Laos ou au Cambodge, les habitants voient seulement arriver le feu électrique (comme ils l’appellent).

Devant les merveilles de la nature comme au Torres Del Paine - Chili
Nous avons observé et vécu avec des gens qui n’ont rien mais qui ont le sourire et qui feront tout pour vous aider quitte à y laisser le peu qu’ils ont, des enfants qui pour noël demandent un bout de bois ou une roue en guise de jouet, alors que dans d’autres pays comme le Chili, l’Argentine ou la France, l’argent a rattrapé les valeurs simples, le sourire est quasi absent des visages et les enfants font des crises de nerfs dans les magasins pour obtenir le dernier jouet à la mode.

Au salar d'Uyuni - Bolivie
Nous pouvons dire que nous avons pris beaucoup de claques dans ce tour du monde et que nos valeurs ont souvent été ébranlés devant ces populations, ces coutumes, ces cultures si différentes. Pourquoi avons-nous besoin de telle ou telle chose, pourquoi n’arrivons nous pas à nous contenter de peu alors que d’autres sont plus heureux avec 100 fois moins. Tout au long des milliers de kilomètres parcourus en avion, en bus, à vélos, à pieds… le monde nous a révélé des facettes inconnues, parfois déroutantes, parfois magiques et remplies d’espoir.

Devant le Matchu Pitchu - Pérou
Devant l'Everest - Népal
Nous avons vu le monde dans toute sa splendeur et sa destruction. Comment rester insensible devant les merveilles de la nature ou les merveilles de l’homme comme la muraille de Chine, le Matchu Pitchu, l’Everest, les temples d’Angkor, la baie d’Halong, les plages immenses indiennes, la culture japonaise, Uluru, les sites géologiques, la forêt amazonienne, le salar d’Uyuni, les paysages mythiques de la Patagonie, Iguazu, le désert d’Atacama… Et pourtant à côté, nous restons consternés de ce que nous faisons subir à notre bonne vieille terre. Comment rester de marbre devant les millions d’Indiens et de Népalais qui jettent les papiers par terre ou qui laissent leurs morts au milieu de la rue pour les vaches et les rats, comment ne pas réagir devant les gouvernements qui tuent les animaux rares, qui détruisent l’Amazonie pour y faire passer une autoroute, devant les millions de personnes qui chaque jour préfère prendre leur voiture pour 50m ou qui laissent l’eau couler ou la lumière allumer. Nous avons parfois l’impression que tout le monde se fout de l’écologie, de l’environnement et que finalement très peu de pays éduquent et prennent des mesures pour tenter de limiter la casse. Mais n’est ce pas déjà trop tard ? C’est sans doute un autre débat mais on est en droit de se poser des questions sur l’avenir lorsque nous apprenons que les toucans, les pandas, les diables de Tasmanie, les pingouins, les baleines, les orques et de nombreux animaux sont en dangers ou en voie de disparition, nous sommes en doit de nous demander comment va tourner l’avenir lorsque nous voyons des milliers de litres d’eau pollués pour les besoins de l’Industrie ou du nucléaire… Heureusement que parfois nous avons vu des états accomplissant des efforts comme la Chine (et oui une grande surprise) où les vélos comme les voitures sont pratiquement tous électriques et où l’électricité s’avère à 60 % renouvelable à Pékin par exemple (nous ne disons pas que la situation n’est pas catastrophique dans les campagnes).

Sur les traces des Hobbits - New Zélande
Alors qu’avons-nous retenu de ce tour du monde d’un an. Des millions de choses parfois que de simples détails, parfois des situations incongrues, des situations rigolotes ou pas, des péripéties, des aventures et surtout des centaines et des centaines de photos et de vidéos. Autant de souvenirs qui resteront gravés dans notre mémoire. Nous avons tenté de vous les faire partager au fil de cette année à travers le blog comme nous le pouvions. Difficile de décrire une chose, un lieu, une personne qui nous ont marqué tellement ils ont été nombreux, difficile de dire quel pays nous a le plus marqué, tellement ils sont différents. L’Inde restera le pays du bruit, de la pauvreté, le Népal celui de l’Everest et ce trek magique et parsemé d’embûche jusqu’au camp de base de l’Everest, Hong Kong, une immense mégalopole futuriste, le Thaïlande le paradis des gourmands avec ses stands de nourriture à chaque coin de rue, le Laos pour ses immenses étendues vertes vides de monde (une voiture à l’heure et encore), le Vietnam nous a marqué pour ses rizières et l’arnaque perpétuelle des gens, le Cambodge et ses temples d’Angkor (le pays préféré de Sophie), la Chine avec sa muraille et son palais d’été, le Japon pour son extravagance, sa politesse (le pays préféré de Julien), l’Australie pour ses espaces immenses, la Nouvelle Zélande, ses paysages magnifiques mélange de volcans et de verdure (la grande surprise de ce tour du monde), le Pérou et son fameux Matchu Pitchu et l’Amazonie, la Bolivie et le blanc de son désert de sel, le Chili et l’Argentine pour ses paysages irréels de la Patagonie.

Sur Uluru - Australie
Mais au final, le plus difficile n’aura pas été de voir toutes ses merveilles, d’aller à la rencontre de tous ses peuples, ses coutumes ni même d’avancer (et parfois cela fut un challenge) mais d’avancer ensemble Sophie et Julien. Nous avons eu de nombreux coups de gueules, de nombreux moments de joies aussi mais il n’est pas toujours facile d’accorder ses violons et de mettre ses différents de côté pour continuer à avancer. Le défi a pourtant été relevé dans la douleur parfois, avouons le.

Les pandas en voie de disparition - Chine
Le monde nous a tendu les bras durant une année et nous avons fait de notre mieux pour le saisir et l’apprécier. Maintenant il est temps de rentrer. Nous savons déjà que si le quotidien va nous rattraper à un moment ou un autre, nous avons changé notre vision sur beaucoup de points et peut-être que notre avenir sera différent ou non.

Sophie et Julien

Remerciements :

Les temples d'Angkor Vat - Cambodge
En douze mois, nous avons fait de nombreuses rencontres plus ou moins brèves qui nous ont apporté beaucoup parfois sans même le savoir, qui nous ont permis d’avancer, qui nous ont soutenu dans les moments difficiles, nous ont marqué, nous ont fait rire… Nous tenions à les remercier et nous espérons que nous n’oublierons personne.

Sur le vélo au Laos
D’abord il y a nos deux familles et nos amis respectifs qui dès le départ nous ont apporté de l’aide et qui sans eux ce tour du monde aurait eu une toute autre saveur. Qu’il est bon parfois de recevoir un mail ou un petit commentaire sur le blog ou sur Facebook les matins où vous nous manquez. Merci notamment à maman lussiez, Jérémy, Tatatine, Tontontif, Patou, Mémé, Françoise, Rosie, Axou, Béa, Lucile, Audrey, Céline, Gaëlle et les autres du côté de Sophie. Merci à papa Pujol, Emma, Raf, Nico, tantes, oncles, cousines, cousins et les autres du côté de Julien

Penseur devant la baie d'Halong - Vietnam
Et puis il y a toutes ces personnes avec qui nous avons partagé des moments dans les différents pays rencontrés au hasard lors d’un couchsurfing, dans un bus, lors d’une visite…et avec qui nous avons parfois fait un bout de route. Nous allons sans doute en oublier (sorry) mais merci à Fahad, Jay et sa famille (Inde), Kumar et l’équipe de Népal écologie Trek, Bigasse notre porteur, Krishna, Menuka et sa famille (Népal), Scott, Bee, le petit Tailek et toute la communauté du couchsurfing de Bangkok, Aurore, Juliette, la Jaidii Guest House, Elodie et Teddy (Thaïlande), Michael et sa moto, Nathalie et Michel à vélo (Laos), Roger et Marie-Annie (Vietnam), Linc (Cambodge), Amandine (merci pour ton appart super sympa) (Australie), Andrew, Catherine, Robert, Wendel, Few et Chan, Maria et Peter, l’équipe de Pantiacolla (en Amazonie) Mika T, Dany et Isa, César et Claudio (au Pérou), Rémy et Gisèle (merci pour vos conseils avisés), Else, Sylvain et Laetitia, Magalie et Mathilde (en Bolivie), Macarena, la famille Seguel, Laurianna… Olivier et François et tous les autres. 

Amateurs de sensations - Thaïlande
Un merci particulier à Dilass sans qui le blog n’existerait pas tout simplement. Merci au roi de l’informatique qui nous a dépanné à la dernière minute. 

Sophie et Julien

Finalement, on est peut-être un peu fou d'avoir fait le tour du monde (en Inde le 1er jour)

lundi 2 janvier 2012

L’Argentine, un pays aux mille contrastes

Les couleurs du Quebrada nous ont ouvert l'Argentine
Combiné avec le Chili voisin, l’Argentine nous a apporté son lot de surprises bonnes et mauvaises. Un peu comme son pays frontalier, les prix sont très chères voire parfois plus chères que le Chili et les habitants semblent avoir perdu le sourire en même temps que le boom économique, à quelques exceptions près. La course au profit s’avère plus importante et tout comme son voisin, les touristes doivent payer trois fois plus que les habitants. A croire qu’ils se sont donnés le mot.

Bienvenu au pays des cactus et de la pampa
Nous avons beaucoup moins navigué dans ce grand pays qu’est l’Argentine privilégiant la Patagonie avant tout. Toutefois, notre périple a débuté dans le nord à Salta. Quelle différence y-a-t-il avec le Chili me demanderez vous ? En réalité bien plus que nous pouvons le croire. Déjà par le climat. Terminé le désert d’Atacama et son aridité et bonjour les vignes à perte de vue, les paysages verdoyants et les Andes. Contrairement à sa voisine, les couleurs se sont donnés rendez-vous dans le panorama et c’est avec bonheur que nous avons découvert les vallées d’Huamaca, Quebrada et Pumamarca avec leur ton jaune, vert, orange, marron, bleu… Du vert, il y en a eu beaucoup du côté de Salta et Mendoza, capitale des vins.
Et même si nous ne sommes pas de grands buveurs du breuvage des dieux, en tant que Français nous ne pouvions pas ne pas goûter les spécialités vinicoles locales. C’est à vélo que les Malbecs, cabernets sauvignons, pinots… nous ont dévoilé leur secret. Et même s’ils ne valent pas nos crus, ils se défendent assez bien et nous n’avons pas boudé notre plaisir.

Ushuaia, la ville du bout du monde
Après le bon vin et les Andes, changement de décor avec la Patagonie. Les grands espaces infinis ne semblent plus finir. La pampa, ses estancias et ses gauchos nous ouvrent leurs portes. Et entre les routes vides et les panoramas, les villes toutes petites ressemblent à des mirages au milieu du désert. Sauf que là le désert est fait de montagnes aux couleurs et aux formes étranges, que les eaux des rivières et des lacs sont de couleurs bleus turquoise transparentes et que les glaciers s’étendent à perte de vue. Le panorama semble inchangé depuis la nuit des temps et chaque pas reste un régal pour les yeux. Nous avons l’impression que la terre a concentré toute sa beauté dans un seul lieu, une seule région.

Le glacier Périto Moreno dans toute sa splendeur
Ainsi le Périto Moreno déploie son immensité blanche comme une montagne de glace vivante avec ses crissements, ses craquements et ses couches de glace tombant avec fracas pour notre plus grand plaisir. D’autres glaciers tout aussi beau mais moins grand s’éparpillent tout au long des lacs et sur notre chemin. Aux glaciers se succèdent les magnifiques montagnes comme le Fitz Roy. Bizarre de se retrouver devant cet immense mur de roches marrons couverts de blanc alors que quelques heures avant vous étiez dans la pampa.

Le Fitz Roy et sa montagne majestueuse
Autant de paysages surréels, magnifiques et différents qui font de l’Argentine un pays où la diversité s’avère le maître mot. De la Patagonie aux nord, rien n’est comparable. Après les panoramas, place à une tout autre merveille, les chutes d’Iguazu qui ne semblent jamais se terminer. La forêt équatoriale remplace la pampa et les Andes et les murs d’eau s’enchaînent plus magique les uns que les autres. Un ultime cadeau offert par la nature et par l’Argentine avant de retrouver notre France natale et de se dire qu’au final l’Argentine cache un nombre de trésors insoupçonnés.

Sophie et Julien

Photos Argentine Nord 
Photos Argentine Sud 

dimanche 1 janvier 2012

Meilleurs vœux de l’autre bout du monde

Les rues sont vides en ce premier jour de l'an
La plage est trop loin de Buenos Aires pour songer à y faire bronzette et il règne une étrange atmosphère dans la ville. Nous avons pratiquement l’impression qu’il s’agit d’une ville morte tant les rues sont désertes et les magasins fermés. Par ci par là, les touristes se promènent sur les avenues profitant des monuments qui prennent un air bien solennel le 1er de l’an.

Pour retrouver les argentins, il faut sortir du centre et parcourir les petites rues en direction du parc local gratuit. Sur les trottoirs quelques cadavres de bouteilles semblent être  là depuis des décennies, nous rappelant la soirée du 31. En nous approchant du parc, la vie reprend et les familles argentines y sont bien présentes, pique niquant dans l’herbe avec le vin ou le champagne, courant, faisant du vélo ou se reposant à l’ombre des arbres. Nous nous joignons à eux en nous trouvant une petite place. La fin de notre tour du monde approche et cette petite journée reste l’occasion d’en tirer un premier bilan.

Les habitants se retrouvent au parc pour fêter la nouvelle année
Nous continuons ensuite à déambuler sur les avenues vides, découvrant au passage quelques monuments insoupçonnés ou façades assez rigolotes comme celle ou une statue de Fidel Castro se tient à la fenêtre. Décidément, Buenos Aires reste une agglomération assez étonnante par certains aspects même si au demeurant elle n’est qu’une grande agglomération internationale.

Mais en ce premier jour de l’an, elle revêt tout de même un brin de fantaisie avec les argentins se souhaitant la bonne année. Alors nous aussi nous nous joignons à eux et nous vous souhaitons à tous ceux qui nous suivent et aux autres une excellente année 2012 pleine de rencontres, de découvertes et d’émotions.

Sophie et Julien

Photos