lundi 31 janvier 2011

Pondicherry, ville blanche, ville noire


Julien et la police locale
Après notre erreur de train, une journée de bus nous attendait pour relier Bengalore à Pondicherry, 365 km. La route s’est faîtes sans encombre. A notre arrivée dans l’ancien comptoir français, nous avons eu la désagréable surprise d’être refoulé du bus nous menant à l’auberge de jeunesse. La raison, le bus était archi bondé et nous ne pouvions monter avec nos sacs à dos. C’est donc en tuc tuc que nous avons du parcourir les derniers kilomètres avant de nous installer dans un hôtel au confort minimal mais propre et surtout pas trop bruyant (ce qui me change de la précédente auberge de jeunesse). Ce matin, nous partons à l’assaut de la ville, cette fois-ci en bus. Pondicherry est séparé en deux. D’un côté, la ville blanche à côté de la baie du bengale où sont concentrés tous les hôtels, les touristes et surtout le quartier dit français et d’un autre côté, la ville noire avec ses magasins et la vie traditionnelle indienne.

Bien entendu, nous ne pouvions pas visiter la ville sans prendre un petit déjeuner à la française. En fait d’un breakfast c’est plutôt un lunch qui nous attendait dans un des plus vieux cafés de la ville : le café. Cela ne s’invente pas. La ville blanche ressemble un peu au sud de la France avec ses longues rues larges bordées de maison plutôt chic pour l’Inde et d’un bord de mer aménagé en promenade (style promenade à Nice) avec ses palmiers. Bien entendu, ce qui marque aussi se sont les noms de rues en français : rue François Martin, rue Dumas… et quelques enseignes françaises. Pour le reste hormis quelques touristes français, tout le monde parle anglais. C’est sympa d’aller voir ce quartier à la française mais l’ambiance est loin d’être aussi animée qu’ailleurs. Nous partons donc rapidement vers la ville noire avec ses étales à l’indienne, son immense marché coloré… Notre voyage en Inde touchant déjà à sa fin (nous partons dans 6 jours), nous avons commencé à faire quelques petites emplettes. L’occasion de marchander un peu et de rencontrer des indiens.
Des indiens qui à première vue semblent beaucoup moins accueillant et sympathique que dans le Karnataka (province traversé jusque ici). Après l’épisode du bus d’hier, personne semble nous comprendre ou veuille nous aider au bus stand pour trouver notre destination. On nous indique même un mauvais bus. Sur le coup c’est assez intriguant de voir la différence avec le Karnataka. Mais, c’est certain que l’on ne peut pas se faire une opinion avec une seule journée. En tout cas une chose est certaine, ce qui change à Pondicherry se sont les bus. En plus d’être vieux et bruyant, ils sont bondés. Plus on met de personnes mieux c’est. Je me retrouve coincée entre plusieurs indiens, compressée comme un jambon dans un sandwich, avec des voyageurs me mettant des coups dans le vouloir puisqu’il ne me voit pas comme je suis petite. Un voyage assez burlesque à chercher l’arrêt où on doit descendre. Pire qu’à Paris. Enfin, c’est çà l’aventure.

Sophie

La croisette de Pondicherry
A peine levée et nous voilà déjà dans le bus direction la ville blanche de Pondichéry, la partie touristique de la ville. Nous sommes à la recherche d’une boulangerie Française pour voir comment les Indous font notre baguette nationale. Malheureusement nous ne trouvons pas et  finissons dans un salon de thé restaurant  qui s’appelle ‘’le café’’. On y mange un sandwich tomate, basilic, avec vrai-fausse baguette en guise de pain, ce n’est pas mal du tout  mais le coin étant touristique c’est vraiment cher. Nous continuons vers l’office du tourisme où le personnel parle un Français pas trop mal. Nous leur demandons s’il y a possibilité de louer un scooter dans le coin.

Après avoir marqué sur un plan les différents endroits à voir, nous quittons l’office pour nous balader le long de la plage. Nous y trouvons beaucoup trop de touristes et la similitude avec notre croisette cannoise est trop flagrante. Nous préférons donc nous réfugier dans la ville noire, le côté moins touristique de la ville. Cette partie de la ville est parsemée de centaines de magasins ici et là vendant tout et n’importe quoi. Au fil des rues nous trouvons le ‘’Goulbert market’’, sorte de grand marché typiquement Indou. L’entrée se voie tapisser d’une multitude de poissons et autres crustacés aux odeurs marinières très forte. Dans la deuxième partie on y vend des habits, puis des épices, des fleurs, des jouets etc.

Je profite de l’occasion de ce marché  pour acheter des tongs, en négociant avec le vendeur bien entendu. Je réussis à réduire le prix de 30R, ce qui est dérisoire mais pas trop mal au final. Nous finissons notre tournée dans le parc du coin et nous en profitons pour faire le point sur la fin de notre périple en Inde.  Pour retourner à l’auberge de jeunesse, nous essayons de prendre le bus, ce qui n’est pas une mince affaire ici. On ne sait pas pour quelle raison mais de tous les coins visités jusque la, Pondichéry est vraiment mal organisé pour les transports en commun. On nous indique le bus à prendre qui en fait ne sera pas le bon. Nous finissons heureusement par trouver celui qui nous emmènera à bon port. Une fois dedans c’est la compression purement et simplement, le bus qui quitte le stand et vraiment plein et bien sûr à chaque arrêt de nouvelles personnes y rentrent,  les gens s’accrochent  où ils peuvent pour ne pas tomber, sans compter les coups de freins et de klaxons du bus qui ressemble à une corne de brume.

Finalement nous sommes enfin arrivés, il n’y a plus qu’a aller se restaurer au restaurant de l’auberge.    

dimanche 30 janvier 2011

Bon anniversaire Juliette

Cette journée est particulière puisque non seulement nous passons la journée avec Juliette mais c’est son anniversaire. Un petit déjeuner indou nous permet de bien commencer la journée avant un bain de spiritualité avec le temple de Shiva. La statue est très impressionnante par sa grandeur. En revanche, le temple est très touristique et ce n’est pas de pierres mais du papier mâché qui le constitue. Après cette visite, nous choisissons de nous rendre au grand lac dans le sud de la ville. En fait d’un lac, c’est tout d’abord une station d’épuration à ciel ouvert qui nous attend avant une immense étendue d’eau dont nous ne pouvons faire le tour que sur la route à travers un grillage. Le lac sert pour les essais des avions de la base militaire aérienne. La promenade est tout de même agréable et nous sommes loin des coins touristiques.

De retour à l’hôtel, nous nous apprêtons à boucler le sac pour nous rendre à la gare pour le train. Mais là, nous nous apercevons que le train réservé était la veille. Ce qui explique peut-être le petit malentendu avec le couchsurfing. Il ne nous reste plus qu’à prendre le bus demain matin pour Pundicherry et à oublier le train de nuit. Nous perdons une journée sans compter l’hôtel non prévu mais bon c’est le jeu. Nous aurons sans doute encore d’autres mésaventures de ce genre d’ici la fin de notre tour.

Après cette galère et le check in dans un nouveau lodge avec Juliette, nous partons fêter son anniversaire. Au menu, un restaurant indien pour permettre à Juliette de nous faire découvrir de nouvelles spécialités culinaires avant une bonne glace à la française. Après tout, c’est normal de trouver un peu de la culture française le jour de son anniversaire.

Sophie

Après un bon dodo dans notre hôtel à la propreté plus que moyenne, nous partons avec Juliette parcourir les rues de Bangalore. Nous partons prendre un petit déjeuner ‘’Indou style’’ puis direction le temple de Shiva. La statue géante au centre n’est pas trop male, mais le reste de la visite fait très touristique. Nous continuons vers un grand lac à la sortie de la ville que nous cherchons pendant une bonne heure. Quand nous arrivons le paysage n’est pas trop mal, mais la puanteur et les déchets toxiques déversés dans l’eau on déjà pris le dessus sur la nature… dommage.

Nous marchons longtemps le long du lac puis, nous retrouvons le bus pour retourner à l’hôtel. Une fois sur place nous voyons que nous nous sommes trompés de date avec le train et que l’on aurait du partir hier, en plan B, nous décidons de prendre un bus à la place le lendemain matin. Cela sera plus long mais cela compensera notre erreur. Le soir, nous partons fêter l’anniversaire de Juliette au restaurant. Elle nous fait goûter quelques plats qu’elle connaît de son long voyage en Inde puis, nous allons manger une glace dans un autre endroit, une soirée plutôt sympa.
Demain on se préparera pour 315KM à travers le pays pour relier Bangalore à Pondichéry, une longue journée de bus nous attend.

Julien

samedi 29 janvier 2011

Adieu Couchsurfing, bonjour Juliette

Jay's family



Nous devons quitter notre couchsurfing plus tôt que prévu. En effet, c’est un week-end un peu spécial pour la famille et ils nous ont demandé de partir vendredi au lieu de samedi. Nous ne pouvons pas refuser d’autant que c’est vraiment une famille en or. Nous passons nos derniers moments avec eux à déguster de nouvelles spécialités indiennes, à regarder les photos des petits écoliers dont s’occupent Panadje (institutrice à la retraite), la maman de Jay et à discuter des coutumes du pays. Les heures passent et il est déjà temps de nous quitter. C’est là que je me suis aperçue qu’on s’attachait facilement aux familles chez qui nous couchions.


Pour nous direction le bus stand où nous attend Juliette, une amie qui est en Inde depuis deux mois et demie. Cela fait plaisir de la voir. Nous pouvons partager notre vision de l’Inde et connaître plein de petites astuces sur l’itinéraire, les mets indiens… Une bonne soirée un peu à la française mais à 10 000 km.
Sophie
Après une bonne nuit de sommeil, nous prenons un petit déjeuner à base de toast, beurre et confiture d’ananas. Nous restons sur place pour avancer un peu dans notre post sur Internet puis nous discutons un bon moment avec Jay avant de lui dire au revoir car il doit partir à son travail.
Vers 14h nous prenons notre dernier repas avec les parents puis, nous partons nous balader autour du building avant de revenir chercher notre sac. Une fois notre promenade terminée, nous disons un grand merci à la famille et un au revoir difficile puis, nous prenons le bus pour retrouver Juliette, une amie de Sophie qui fait le tour de l’Inde. Après les retrouvailles nous partons au restaurant, puis achetons une bouteille de vin d’Inde qui en fait ressemblera plus à du porto qu’autre chose.
Nous restons longtemps à trois dans l’hôtel à discuter de notre mésaventure, de nos astuces et autres villes traversées et nous allons nous coucher dans une chambre bien loin du confort de notre coushsurfing.
Julien

vendredi 28 janvier 2011

Une journée au cœur de la nature

Un tigre blanc pendant sa sieste
Ce matin, un petit déjeuner à l’indienne nous attend. Au menu porridge et bananes. Très bon mais bien consistant. Nous partons donc à l’assaut du parc national, notre programme prévu depuis trois jours. Le bus nous dépose à 2 kms de l’entrée et après une petite marche, nous tombons enfin sur le parc qui nous propose différentes options. Nous optons pour le grand safari avec les tigres, les ours, les lions. Les animaux sont en semi-liberté et nous pouvons les photographier à notre guise. Pour une fois c’est nous qui sommes en cage. Un petit peu court à mon goût, le safari est tout de même intéressant. Bien entendu il ne vaut pas le Kenya que j’ai eu la chance de faire.
Après les animaux, nous nous dirigeons vers les plantes et le jardin botanique : Lal Bagh. Immense, le parc offre la possibilité de se promener tranquillement autour d’un lac en découvrant différentes espèces d’arbres et de fleurs. Nous avons même la chance de pouvoir entrer à l’exposition florale où sont présentées des compositions reprenant des variétés européennes. C’est rigolo de voir les indous s’extasiaient devant des bégonias ou des pensées alors que chez nous, c’est courant. Nous terminons la journée par flâner dans le grand jardin avant de rejoindre la famille de Jay pour un dernier repas indien avant notre départ demain.
Sophie
Après un bon petit déjeuner bien consistant à base de riz, bananes et porridge, nous partons visiter le Parc national pour un safari. Nous arrivons sur place sans problèmes et nous payons l’entrée 370R pour deux personnes. Une fois à l’intérieur, nous entrons dans le bus protégé par des grilles, bizarrement on nous place à l’avant alors que tous les Indous venus visiter sont à l’arrière. Dans le parc nous passons plusieurs portes sécurisées pour voir ours, daims, tigre blanc, lion, tigre du Bengale et quelques singes. Comme on ne peut pas être de tous les côté à la fois le conducteur et son assistant prennent nos appareils pour prendre des photos à notre place et c’est là que nous comprenons pourquoi nous sommes à l’avant. Au bout d’une heure le safari se termine et évidement le conducteur et son assistant nous demande un pourboire, nous donnons 100R, mais comme d’habitude ce n’est jamais assez.
Peu après nous repartons vers la ville pour visiter cette fois le ‘’national biologique Garden’’ à Lal Bagh. Le jardin est immense. Au début il y a beaucoup d’arbres de différentes régions d’Inde et d’Asie, puis ensuite un grand lac et enfin une exposition de fleurs des quatre coins du monde. Nous flânons longtemps à travers ce beau paysage au milieu des écureuils et des différent oiseaux  puis repartons chez Jay pour notre dernier repas du soir et notre dernière nuit dans ce coushsurfing en or.
Julien

jeudi 27 janvier 2011

Jay, the driver

Jay et sa voiture
Deuxième jour à Bangalore où nous attend une surprise. C’est férié, public day et pratiquement tous les bureaux et quelques magasins sont fermés. Du coup, notre programme tombe encore une fois à l’eau. Je ne sais pas combien les indous ont de jours fériés en janvier mais là cela commence à faire beaucoup. Enfin, la bonne nouvelle c’est que Jay, notre couchsurfing ne travaille pas et se propose de nous faire visiter la ville avec sa voiture. Nous voilà donc partis pour une exploration à l’indienne.
Une découverte qui commence dès le matin par un petit aperçu des différents musiques et films bollywoodiens. Ce n’est pas vraiment ma tasse de thé de voir un film où tout le monde chante et danse à longueur de temps mais c’est plutôt rigolo. L’aperçue de l’Inde continue autour de bons plats européens, SVP (Jay aime la cuisine du monde). On a alors tout le loisir d’en apprendre plus sur la religion, la place des femmes dans la société (qui se trouve encore inférieur aux hommes), les mariages arrangés, le sexe, le travail, la valeur de l’argent… C’est super intéressant et cela nous ouvre de nouvelles perspectives sur le pays. On est loin de la visite guidée à laquelle je m’attendais mais franchement  j’ai passé une super journée et je suis super contente d’en avoir appris plus sur le pays.
En rentrant, Jay nous fait découvrir une énième spécialité ; la noix de coco. Pour en avoir déjà bu, j’apprécie beaucoup son lait mais pas trop sa chaire et surtout je suis systématiquement malade après. Mais bon je ne pouvais pas refuser ce cadeau d’autant que c’est la journée des femmes ici.  C’est ensuite à nous de faire découvrir la culture française ou plutôt un plat typiquement français : la ratatatouille. Heureusement, j’ai rencontré un petit succès. Il faut dire qu’il adore manger les légumes avec différents assaisonnements et ce n’était donc pas difficile de taper dans le mille avec un plat plutôt facile à cuisiner.
Sophie
Aujourd’hui, c’est ‘’public day’’, donc la plupart des magasins sont fermés, mais Jay ne travaille pas et nous propose de le suivre dans Bangalore.
Après de longue discussion sur les différents films d’Inde tel que bollywhood, nous partons avec la voiture de Jay à travers les rues de Bangalore, il nous emmène dans une sorte de pub avec une grande terrasse qui donne sur toute la ville, nous buvons bière et soda, puis reprenons la voiture pour aller cette fois dans un restaurant où nous mangeons des spaghettis bolognaise au bœuf.
Jay nous fait ensuite visiter la ville en n’oubliant pas de nous montrer ces talents de conducteur à ‘’l’Indou style’’. En cours de route il nous explique pas mal de choses sur l’Inde, la politique, les religions, l’amour, le travail, la différence entre les vieilles générations et les nouvelles. De notre côté on explique les points qui diffèrent en France, pour le moindre détail comme prendre le bus par exemple.
Avant de rentrer il s’arrête sur le côté de la route pour nous faire goûter des noix de cocos, pour Sophie c’était la 2ème fois, mais pour moi c’était la première. Ce n’était pas si mauvais, mais il y avait beaucoup trop de lait de coco à mon goût.
Finalement nous rentrons tranquillement pour préparer une ratatouille bien française qui a eu pas mal de succès, bien sur pour nous c’est non épicé, mais pour Jay il a rajouté du piment appelé ‘’CHILI’’ qui est extra fort.
Julien
Photos

mercredi 26 janvier 2011

2 marchés, 2 mondes différents







C’est un petit déjeuner gargantuesque qui nous attend à notre réveil. Pain, beurre et thé. Ce n’est pas croyable. Cette famille est d’une gentillesse rare. Du coup je me propose de leur rendre un peu la pareil en cuisinant demain soir un plat typiquement français et végétarien : une ratatouille. En attendant, nous voici partis à l’assaut de Bengalore. Grâce aux bons conseils du père de Jay, nous prenons un pass dans le bus qui va nous permettre de voyager gratuitement pendant toute la journée. Notre première destination est le Tipu’s Palace. Seulement le bus nous dépose au mauvais endroit et nous apprenons que le palais se trouve 5 km plus loin. Nouveau bus qui cette fois nous emmène jusqu’à un gigantesque bâtiment à l’architecture digne d’un palace que nous prenons donc logiquement pour le Tipu’s Palace. Mais au moment d’y entrer d’un pas décidé, on nous apprend qu’il s’agit de l’assemblée nationale du Karnataka et du Kerala (nous sommes entre ces deux régions). Un peu déconcertés, nous voilà repartis dans les transports. Et après plusieurs fausses joies devant des bâtiments anciens, nous tombons enfin sur le Tipu’s Palace. En fait le palais est tout petit et en 10 minutes nous avons fait le tour. L’architecture en bois et en marbre est quand même intéressante mais on s’attendait à un monument beaucoup plus consistant digne de celui de Mysore.
De toute façon, nous commençons à en avoir assez des visites des temples, des palais et autres. Nous décidons donc de partir à la découverte de la ville autrement et nous nous engouffrons au city market. C’est un immense marché à ciel ouvert qui s’étend jusque dans la rue. Dès notre arrivée, je suis saisie par la multitude d’odeurs et de couleurs. Une multitude de fruits et légumes s’entassent à même le sol à côté des épices, des différentes poudres pour la cuisine… Sur les trois étages, on peut trouver tout et n’importe quoi de la casserole pour les restaurants, aux outils en passant par les tableaux illuminés pour les voitures… Mais ce qui me marque, se sont les centaines et les centaines de fleurs que tressent les femmes pour les offrandes aux dieux ou pour les mettre dans les cheveux. L’ambiance est extraordinaire. Les indous se pressent pour faire leurs courses de la semaine ou pour apporter des énormes colis qu’ils portent sur la tête. Chacun se presse, crie, négocie. On se croirait dans un marché aux poissons géants. J’adore. En sortant, on a envie de voir l’autre facette de l’Inde, celle de la classe supérieure et des supermarchés à l’américaine.
Direction donc un mall market. Ce qui frappe en premier c’est la tenue vestimentaire des femmes. Elles sont plutôt jeunes et habillées à l’européenne (jean et T-Schirt). Dès l’entrée, l’ambiance n’est pas la même. Elle est feutrée, discrète et nous sommes fouillées avant de pouvoir pénétrer dans un building dédié au shopping. Marbre par terre, panneau signalétique numérique et un nombre incroyable de magasins dédiés aux grandes marques comme Sony, Marque and Spencer… J’ai l’impression d’être non plus en Inde mais aux Etats Unis. Je me sens presque gênée d’être ici alors que certains indous dorment à même le sol dans la rue. Mais bon, je profite quand même de l’occasion pour m’acheter un pantalon (le mien n’a pas aimé le début du voyage et est déchiré de partout), un livre en anglais (la lecture me manque trop) et des chocolats pour les parents de Jay (qui sont si gentils avec nous). Après cette incursion dans le monde du luxe, il nous faut retourner à la vraie Inde pour rentrer. On est vite remis dans le bain surtout lorsque l’on doit longer une autoroute pour rejoindre le bus stand et  subir en plus des klaxons et de la pollution les odeurs nauséabondes des égouts. L’inde, c’est vraiment l’alpha et l’oméga.
Sophie
Nous avons bien dormi, et cela faisait longtemps, aujourd’hui nous partons à l’assaut de Bangalore pour visiter le palais du Tipu’s sultan. Nous prenons un bus pass comme nous l’a indiqué le père de Jay afin de pouvoir prendre tous les bus que l’on souhaite toute la journée. Au bout d’une heure nous voila déjà en ville. Nous cherchons longuement le palais, puis au bout de 2h au fil des demandes à droite à gauche, nous trouvons enfin le monument.
Nous payons 200R pour visiter ce qui est en fait un mini-palais dont on en fait le tour en 30mn, voir moins. Nous prenons plus de temps à faire des photos dans le jardin autour que dans l’édifice. Nous quittons l’endroit pour nous diriger vers le ‘’city market’’.
C’est un immense marché qui se dresse devant nous, avec toutes les couleurs de l’Inde, il y a tout ce que l’on veut excepté du matériel informatique, des fruits, des légumes, des plantes, des casseroles, des sculptures en bois et en pierres, des guirlandes pour événement  tel que mariage ou nouvel an, des pièces de rechange pour voiture et bien d’autres choses. Nous flânons longtemps à travers les différents stands puis nous partons en bus vers le ‘’market mall’’ pour voir une autre facette de l’Inde. C’est une sorte de grande galerie comme Lafayette avec une multitude de magasin sur 3 étages, c’est immense. A l’entrée on passe dans un détecteur de métaux puis on fouille notre sac, depuis les attentats, ils sont méfiants. Nous visitons chaque étage un par un, afin de ne louper aucun magasin qui vende différents articles. Les prix sont dérisoires par rapport à la France excepté pour le matériel électronique qui se vaut. Sophie achète un pantalon qui coûte 16 euro et qui coûte 50 voire plus en France, puis nous prenons une boite de chocolat de luxe pour la famille qui nous accueille.
Finalement, nous repartons à l’appartement où la mère de Jay nous prépare un repas digne de ce nom, nous restons à discuter jusque tard puis nous allons nous coucher. Demain c’est ‘’public Day’’ donc c’est un jour où tous les magasins ne sont pas ouverts. Jay ne travaille pas et nous fera visiter la ville.
Julien
Photos

mardi 25 janvier 2011

Un couchsurfing digne de ce nom

Le salon
Nous plions enfin bagage pour Bengalore. Après la journée d’hier, nous partons confiants en nous disant que de toute façon elle ne peut pas être pire. Juste devant l’arrêt de bus, nous tentons un petit déjeuner dans un stand. Le bonheur. Le cake est délicieux et le thé juste comme il faut. Nous sommes donc prêts à prendre la route dans un bus plutôt confortable. Bengalore s’avère être une big city mais les avenues sont beaucoup plus larges et elle semble globalement plus propre que les autres villes vues jusqu’ici. Cette semaine, nous dormons en couchsurfing dans une famille qui vit un peu en dehors de la ville. C’est sans vraiment de difficultés que nous trouvons le bon bus pour 1h de trajet à travers Bengalore. On traverse tantôt des quartiers pauvres voir des bidonvilles, tantôt des quartiers chics et au fil de kilomètres on se demande ce qui nous attend. D’autant que nous sommes déposés au bord d’une route avec pour ainsi dire rien autour si ce n’est 3 ou 4 commerces. En fait, nous avons encore 1,5 km à pieds avant de tomber sur un immense complexe d’immeubles. A l’entrée, un gardien. Une première en Inde. On nous demande de décliner nos identités et il appelle même pour savoir si on peut monter ou pas. Après ses vérifications, nous pénétrons dans un parc pratiquement neuf (les poteaux électriques ont encore leurs emballages) et on prend vite conscience que nous sommes tombés chez une famille plutôt aisée. Imaginez que le parc dispose d’une piscine, d’une aire de jeux pour les enfants et d’un grand jardin. Nous allons de surprise en surprise. En plus du hall en marbre et de l’ascenseur (oui un ascenseur), l’appartement de notre hôte est magnifique. Salon équipé avec la TV Hifi dernier cri, une grande cuisine américaine aménagée avec tout le confort moderne, 3 grandes chambres et deux salles de bains plutôt grande. Et comble du luxe chez les indous, de l’eau chaude.
La maîtresse de maison, la mère de Jay, notre hôte, nous reçoit comme des rois. Elle nous offre un repas avec du riz, des schapatis, nous permet d’utiliser Internet et est pleine de petites attentions (allant jusqu’à nous offrir un carré de chocolat et acheter du pain et du beurre pour notre petit déjeuner du lendemain). Incroyable. Nous sommes loin du couchsurfing à Bombay et des différentes places où nous avons dormi jusqu’ici. En plus d’être super bien installé, elle nous parle de l’Inde avec passion, nous expliquant pourquoi tel temple a ce nom, à quoi servent les différentes épices et poudres utilisées dans leur plats, nous faisant goûter quelques spécialités non épicés comme le chutney. Je suis aux anges surtout après les galères et le manque de sommeil de ces derniers jours.  Je suis presque gênée de toutes ces attentions et cette gentillesse. J’espère pouvoir leur rendre la pareille d’ici la fin de notre séjour.
Sophie
Nous voilà enfin partis de cette auberge de jeunesse plus que moyenne. Nous prenons un petit déjeuner juste en face de l’arrêt de bus, et disons au revoir à Mysore pour, 3h plus tard dire bonjour à Bangalore. C’est une ville qui à une taille comprise entre Mumbay et Mangalore, donc plutôt grande. A notre arrivée nous devons trouver notre coushsurfing, adresse en main nous courrons sur tous les contrôleurs pour trouver le bon bus, après quelques aller retour sur le quai des bus, nous trouvons enfin notre correspondance.
 Le trajet dure plus d’une heure et nous emmène jusqu’aux abords de la ville, de là nous demandons notre chemins qui n’est pas très compliqué, nous sommes donc à la recherche d’un big building du nom de golden palm. 1km plus tard une indication du lieu nous montre le chemin, à l’entrée de la résidence, il y a 2 gardiens, qui nous demande ce que l’on cherche, grâce à l’adresse et au numéro de téléphone il appelle l’appartement, nous demande notre identité, d’où on vient, où on va comme dans un hôtel.
Nous suivons le gardien à travers la vaste résidence qui n’a même pas 1 an d’ancienneté, piscine, court de tennis, gardien, aurait-on trouvé la perle des couchusrfing ? Nous pénétrons dans l’immeuble avec ascenseur s’il vous plaît, nous montons au 7éme étage qui pourrait être défini comme le 7éme ciel.
La mère de Jay, notre couchsurfing, nous ouvre et en 5mn nous sommes adoptés, elle est au petit soin avec nous, tout va très vite, elle nous demande si on veut manger et pendant les préparations nous visitons l’immense appartement. Il y a une grande chambre pour nous, un salon avec tout le matériel électronique digne de celui d’un Français, une cuisine fonctionnelle, 2 autres chambres et 3 terrasses qui donnent sur 3 angles différents. Le coin est très calme, il n’y a pas un bruit, eau chaude le tout plus propre que ma chambre dans ces meilleurs jours, bref le pied. Après avoir mangé, nous nous reposons sans rien faire pour une fois en attendant Jay qui rentre à 21h30.
A son arrivée nous mangeons plein de bonnes choses du pays, la mère de Jay nous gave de tout son savoir-faire. Finalement après une longue discussion à table, nous retournons dans notre chambre pour utiliser gratuitement le net avant d’aller se coucher dans un lit au drap propre, que du bonheur.
Julien

Photos

lundi 24 janvier 2011

Une journée a marqué d'une pierre noire

Le 23/01/2011
Il y a des jours où on ferait bien de rester couché et aujourd’hui en fait parti. Après une nuit un peu moins agité du fait du départ du groupe de filles indiennes et une journée fériée, nous sommes bien décidés à visiter le maximum de choses aujourd’hui avant notre départ demain matin. Direction donc Shrirangapatna, un lieu réputé pour ses vieux temples. Le bus nous dépose au bord de la route, un peu au milieu de nulle part au premier abord. A peine descendu, un premier tuc tuc nous alpague. No thank You. Nous sommes loin de nous douter que c’est le premier d’une longue série.
Heureux de pouvoir enfin sortir de Mysore, nous empruntons un petit chemin qui nous mène directement au palais d’été du sultan Tipu. C’est certain il est beaucoup moins grand et les peintures à l’intérieur ont vraiment besoin d’une rénovation. Quelques tableaux valent le coup d’œil mais sans plus. Ce qui est vraiment sympa c’est le grand jardin. Un peu déçu, nous rebroussons chemin pour entrer dans la ville fortifiée. Ce qui marque en premier, c’est la gigantesque mosquée jaune. Sans méfiance, nous rentrons accompagnés d’un indou que nous pensons être un Imam guide. Il nous fait visiter l’extérieur, la terrasse avec une vue médiocre, nous parle de son histoire et à la fin nous réclame 400 roupies. En fait c’était un guide officiel. Nous lui tendons 100 roupies mais il ne nous lâche pas prétextant qu’il a 4 enfants à nourrir. Quelques indous commencent à se regrouper autour de nous et nous décidons de couper court la visite. Dépités nous errons dans la ville à la recherche des autres temples mentionnés. Harcelés par les tuc tuc et les enfants qui, ici ne réclament pas des photos ou des pens mais bien des sous, nous tombons finalement sur deux anciens temples en ruine. Je pense qu’il n’y a pas d’autres mots. Déçus, un peu énervés de se faire harceler et de s’être fait avoir à la mosquée, nous partons pour aller voir les jardins de Bridavan situés à seulement 11 km de la ville.
Nous pensons y être 15 minutes après mais en fait il nous faudra 1h15 pour 11 km. A notre arrivée, des dizaines et des dizaines de bus s’entassent sur le parking, le jardin est payant. Mais ce n’est pas encore le problème. Il est déjà 17h30 est nous n’avons matériellement pas le temps de faire la queue et de le visiter car nous devons être à 19h à Mysore pour l’illumination exceptionnelle du Palace. Juste le temps de faire quelques clics clacs et nous revoilà partis dans les bouchons. La journée est vraiment une suite de déception.
A 19H05, nous arrivons devant un palace brillant de mille feux. Près de 140 000 ampoules donnent au palace des airs de palais aux milles et une merveille. Je suis sous le charme et je prends plaisir à déambuler dans les allées du parc, malgré les nombreux touristes, admirant ce chef d’œuvre. Il faut dire qu’il ne s’allume que deux fois par an et que l’événement  ne dure qu’un minimum de temps. Ils sont obligés de couper les lumières de la ville pour pouvoir permettre au palais de s’allumer. C’est complètement fou. Une fois le palace éteint et après un repas express. Nous devons être rentré à l’auberge avant 10h, heure de fermeture et il reste 1h, nous sautons dans le bus.
Après plus de 10 minutes, nous démarrons enfin pour faire 100m. Le contrôleur est resté à la station de bus. Fou rire général et attente. Le bus finit par faire demi-tour au bout de 15 minutes pour le récupérer. Le pauvre se fait engueuler par tous les voyageurs. Je commence à stresser car l’heure tourne. Au final, nous arrivons à l’auberge à 22H45 pour découvrir que mon sac et mes affaires ont disparu de mon lit. En fait, ils ont été déplacés pour permettre à un autre groupe de prendre le dortoir. Il faut que je vérifie si tout y est et cela prend du temps. Vraiment des journées comme aujourd’hui je m’en passerai bien.
Sophie
3éme et dernier jour dans l’auberge de jeunesse, levée 8h du matin, le temps de finir tout ce que nous avons à faire et nous voilà partie pour enfin visiter les alentours de MYSORE. Notre première destination est Shrirangapatna où, semblerait-il, il y aurait pas mal à voir.
Dès notre arrivée, un Indou me court dessus pour me vendre quelque chose, comme je n’y prête pas attention je ne sais pas ce que c’est, nous traçons pour lui échapper. Après un bon kilomètre, nous tombons sur un petit Palace à visiter, le monument en lui-même ne vaut pas grand-chose, par contre le jardin est plutôt jolie à voir. Nous y restons un petit moment avant de retourner en arrière. De la nous nous arrêtons dans un petit restaurant au patron plus que sympathique, qui est au petit soin avec nous.
Nous continuons la visite cette fois dans la mosquée. Dés que nous y entrons un homme vient sur nous et nous dit :<< the visit is here, come on>>, comme nous avons l’habitude que des prêtres nous fassent visiter les temples, nous le suivons. Il parle un anglais plus que moyen et comprenons à peine ce qu’il dit, au bout de 20mn d’explications à peine audible, il nous explique qu’il est guide et qu’il faut lui donner 400R… . Evidement il n’a pas fallu longtemps pour sentir l’arnaque et pour nous en dépatouiller, nous lui donnons 100R, bien sûr il insiste longuement pour avoir plus en nous disant qu’il a beaucoup d’enfants à nourrir, sorte de Bla Bla habituel et auquel nous ne prêtons pas attention.
Finalement nous ressortons déçus de cette visite plus que pitoyable. Nous continuons la recherche d’autres monuments à visiter et nous croisons sur la route beaucoup d’enfants qui nous demande non plus des stylos, mais 10roupies. On ne se croirait plus en Inde mais en Tunisie que j’ai déjà visité. Nous trouvons un autre temple, vraiment en ruine et non visitable. Suite à quoi nous décidons de quitter cette ville qui n’a de bien que la rumeur qu’elle colporte.
Comme nous devons être à 19h devant le Palais pour le voir illuminé, et qu’il n’est que 16h, nous décidons de rattraper la journée en allant au BRIDAVAN GARDENS. Sur notre carte il est juste à côté de MYSORE, mais au bout d’une demi-heure de route on commence à se poser des questions. Au final il aura fallut 1h15 pour arriver sur place. Nous y restons 30mn et prenons des photos vite-fait avant de repartir en catastrophe.
Nous encourageons au maximum le chauffeur afin d’arriver le plus vite possible devant le Palais. Finalement nous y sommes justes à 19h05. L’illumination est magnifique, grandiose, 140 000 ampoules de couleur jaune donnent un effet or au monument. Des milliers de personnes se pressent devant l’édifice, heureusement l’entrée au jardin est gratuite et nous faisons le plein de photos.
Comme nous devons être à 22h maximum à l’auberge de jeunesse faute de quoi on dort dehors, nous courrons à la mêmes pizzeria qu’hier et demandons au serveur s’il est possible de nous servir rapidement. En 40mn chrono nous finissons de manger et courrons à nouveau à l’arrêt de bus pour rentrer.
Nous attrapons le bus a 21h pile, mais au bout de 1km il s’arrête et ne bouge plus, tout le monde dans le bus s’agite, nous on se demande si on arrivera un jour à bon port. En fait le contrôleur est descendu et le bus est parti sans lui. Enfin après un demi-tour et une récupération de contrôleur, on repart enfin et arrivons de justesse à l’auberge de jeunesse.
Au final nous avons fait à la fois beaucoup et pas grand-chose, trop de mauvaise décision ont été prise, c’est la première journée, mais sûrement pas la dernière a marqué d’une pierre noire.
Julien

Mysore, un coup pour rien


Une vache se presente au restaurant
Nous ne pouvons pas dire que la nuit a été de tout repos. Le groupe de filles n’a décidé de se coucher qu’à 1h du matin pour se lever à 5h30. Se sont les joies des auberges de jeunesse.  Après cette nuit agitée, nous avions décidé d’aller visiter les monuments des villes voisines. Mais là surprise. No bus aujourd’hui en raison d’une fête politique. Nous allons donc à pied jusqu’au centre ville de Mysore, 7 km en 1h15 pour y découvrir que tout était fermé y compris les restaurants. Nous persévérons tout de même car nous n’avons rien mangé de consistant depuis hier matin et notre ventre se rappelle à nous. C’est ainsi qu’en désespoir de cause on se retrouve dans un restaurant plutôt bon chic bon genre avec les prix qui vont avec. Nous sommes loin de notre esprit tour du monde mais la faim a pris le dessus. Heureusement que les plats sont consistants et bons. 

Nous finissons par errer dans une ville qui paraîtrait presque morte, sans voitures pratiquement, sans magasins ouverts mise à part quelques buy buy. En désespoir de cause, nous trouvons un joli petit parc pour nous reposer un peu et écrire nos cartes postales. Nous y rencontrons quelques indous qui nous expliquent que seuls 3 monuments sont ouverts : le palace, le vieux marché et un temple un peu en dehors de la ville. Allons donc voir ce vieux marché. Dès l’entrée, les couleurs et les odeurs m’assaillent. Ici se mélangent les fruits et les légumes, les vêtements, les encens et les huiles essentielles. Justement, j’avais lu dans un guide que Mysore était réputé pour ses huiles essentielles. Un vendeur parlant un français plus que correct nous alpague et  nous entraîne dans sa boutique pour une démonstration de fabrication d’encens. Méfiante au début je me laisse finalement convaincre (non sans me remémorer mon guide) et je me laisse tenter par un flacon d’un mélange à base de miel et de lait. Une spécialité d’Inde. En sortant du marché, nous constatons avec bonheur que la ville a repris son activité et ses couleurs. C’est bizarre de voir Mysore presque vide le matin et de nouveau en effervescence à partir de 16h.

La journée touche déjà presque à sa fin mais nous voulons voir le palace illuminé (il ne s’éclaire qu’une seule fois par an à 19h). Pensant que l’éclairage dure une bonne partie de la nuit, nous allons manger un bout avant de nous rendre devant le monument. Surprise, oui le palais est illuminé ce week-end mais seulement 5 minutes. Un peu déçu nous rebroussons chemin vers la gare des bus non sans avoir appris que le même scénario se produisait demain à la même heure. Le rendez-vous est pris. 

Sophie

Cache cache avec les ecureuils
J’ai dormi avec un Indou dans une chambre de 3 lits. La nuit s’est bien passée mais le réveil était plus violent, il a reçu un coup de fil à 7h du matin et ne c’est pas gêné pour décrocher et parler comme si il était seul… .
Enfin après préparation, Sophie et moi nous retrouvons devant l’auberge pour une journée de visite. Nous nous dirigeons vers l’arrêt de bus comme toujours puis attendons, 5mn, 10mn, au bout de 15mn toujours pas de bus, nous demandons aux locaux se qui ce passe, et apparemment aujourd’hui c’est jour férié dans tout le KARNATAKA, donc magasin fermé, lieux de visite fermé et évidement bus non fonctionnel. Nous partons donc à pied pendant 1h15 pour atteindre le centre ville, de là nous cherchons un restaurant ouvert ce qui n’est pas gagné. Heureusement au bout de 30 mn nous voila installé dans un resto avec un bon standing, nous mangeons très bien et repartons dans un parc à côté pour nous y reposer.

Dans ce parc il y a beaucoup d’écureuils avec qui nous jouons à cache cache-photo. De là un Indou nous dit qu’il y a un ‘’old market’’ qui n’est ouvert que ce week-end à l’occasion du jour férié. Ni une ni deux, nous partons à l’assaut de ce dernier. Nous avons à peine mis le pied dedans qu’un Indou nous interpelle, il parle un peu  de Français et connait beaucoup de villes et d’expressions de chez nous, il nous attire dans son stand où il nous explique son métier qui consiste à créer des bâtons d’encens et des huiles essentielles naturelles. Devant nous il prépare un bâton qu’il nous offre gracieusement puis, Sophie achète un flacon.

Nous continuons à visiter le coin puis, repartons pour flâner le long des rues de MYSORE. Vers 19h nous nous installons dans un resto-pizza et tout à coup à 19h30 les lumières de la ville s’éteignent, puis au bout de 5mn se rallument. Plus tard nous apprenons que une fois par an pendant ce week-end le Palais visité l’autre jour est illuminé et comme il est recouvert de milliers d’ampoules, ils sont obligés de couper toute la ville tellement cela prend d’énergie.

Le soir, heureusement pour nous, les bus fonctionnent à nouveau, nous pouvons donc retourner à l’auberge de jeunesse. Cette fois dans la chambre il y a un français qui vient de Grenoble avec qui je sympathise. Nous racontons nos parcours respectif set nos astuces de voyage avant de nous coucher.

Julien

samedi 22 janvier 2011

Mysore, palace de misère


Le palace de Mysore

Pour marquer le début de notre troisième semaine en Inde, nous rejoignons une ville un peu plus grande : Mysore. Dans le bus, nous traversons des villages où règne la pauvreté. Les maisons sont en pailles, les habitants sont à peine vêtus et la saleté est omniprésente. Nous sommes bien dans l’Inde profonde et de toute façon nous le voyons assez vite car les noms ne sont plus écrits en anglais mais en Indou. Au cours du voyage, une jeune indienne me confie sa petite fille le temps pour elle de ranger ses affaires et de feuilleter son album de mariage. C’est assez bizarre de voir que les femmes se passent tout naturellement les enfants entre elles, n’hésitant pas à confier leur enfant à une étrangère. En France, on protège ses gamins comme s’ils étaient en sucre. J’ai du mal à savoir si c’est mieux ou pas. Enfin nous abandonnons la campagne pour Mysore, sa circulation incessante et ses larges avenues. Qui dit grande ville, dit plus de difficultés à trouver un hébergement pas cher et décent pour les trois nuits que nous allons passer ici. Heureusement, nous avions réservé dans une auberge de jeunesse. Un peu en dehors de la ville, nous la trouvons assez facilement non sans avoir du marcher pour trouver le city bus stand et changer de bus. Au premier abord, l’auberge est propre. Bien entendu c’est un dortoir avec salles de bains et WC communs et séparation des filles et des garçons. Mais ce n’est pas un problème. Ce qui est plus embêtant c’est le groupe d’une quarantaine d’adolescentes indiennes qui a débarqué pour passer la nuit. Finie la tranquillité et bonjour les disputes et les commérages. Mais se sont les joies d’un tour du monde et puis c’est l’occasion d’améliorer son anglais et de recueillir les bons plans.

Il n’est pas l’heure de s’apitoyer sur son sort mais plutôt d’aller visiter la ville et notamment le palais du Maharadja. Après quelques difficultés pour trouver l’entrée (c’est certain que quand on est assez bête pour tourner à l’envers, et bien on marche), flâner dans le grand jardin et s’être déchausser (c’est la coutume et on commence à prendre le pli), nous avons la désagréable surprise d’être refoulé à l’entrée à cause de nos appareils photos. Nous rebroussons donc chemin pour les mettre à la consigne à l’entrée. Et là on nous demande 15 roupies en plus des 200 roupies de l’entrée. Bon allez cela ne fait que 3,5 € mais quand même. Nous commençons la visite qui je dois dire est assez courte : 30 minutes. Les pièces sont richement décorées et les plafonds sublimes avec des vitraux et de superbes lustres mais cela ne vaut pas les palais que j’ai eu la chance de voir l’année dernière.

En sortant, nous pensions pouvoir continuer la visite par le temple et le musée du roi. Deuxième mauvaise surprise, il faut repayer pour entrée dans le musée et les étrangers ne sont pas admis dans le temple (nous sommes visiblement en période de fête). Un peu déçu nous allons nous asseoir dans les jardins, sortant nos appareils photos (récupérés entre temps) pour profiter du coucher de soleil. Seulement, un groupe d’écolier qui jouait plus loin aperçoit notre manège. En moins de 1 minute, on voit fondre sur nous une vingtaine de gamins voulant se faire photographier, nous demandant d’où on vient, comment on s’appelle… On se prête au jeu riant avec eux, se faisant un peu bousculer, les laissant nous toucher les mains et les joues dans un mouvement assez bizarre. Ils viennent nous toucher les joues puis passent leurs mains sur leurs têtes. Cela doit signifier quelque chose mais quoi ?

En attendant de percer le mystère, il est déjà temps de rentrer à l’auberge de jeunesse où pense t’on nous attend un bon repas. Et là, de nouveau une mauvaise surprise. Le repas réservé en arrivant ne pourra pas se faire parce qu’il est réservé au groupe de filles arrivé plus tôt dans la journée. Sachant que dans le quartier il n’y a ni restaurant ni étal pour manger, nous sommes condamnés à acheter des chips pour tout repas. Je ne sais pas ce que donnera la nuit mais j’espère qu’elle sera meilleure que la journée.

Sophie

Ecoliers en visite au Palace
Cela y et on est parti de Shravanabelagola en direction de Mysore, ville de la taille de Mangalore. Nous arrivons sur les coups de midi sur place et nous devons trouver un autre bus qui doit cette fois nous emmener dans une auberge de jeunesse aux abords de la ville.

Après notre traditionnelle investigation, il nous faut parcourir plusieurs KM afin de trouver le city bus stand qui nous emmène sans problème à l’endroit voulu. Une fois sur place nous n’avons plus qu’à demander aux gens du coin qui connaissent l’emplacement du youth hostel.

Nous arrivons à 13h35 et la réception ferme à 13h30, par chance la sympathique dame qui devait fermer nous prend quand même et nous pouvons nous installer dans des dortoirs séparés. 5mn d’installation plus tard et nous voilà déjà dans le bus direction Mysore pour aller visiter le PALACE.

Nous passons d’abord au post office pour notre premier envoi, puis nous nous dirigeons vers l’édifice gigantesque pour y pénétrer. L’entrée coute 200 R (3,10 euro) et nous passons un détecteur de métal puis je dois passer mon sac à dos dans un scanner digne d’un aéroport, et nous y sommes, la place devant le Palais est immense, ornée de quelques statues de tigres. Cela reste assez sobre.

Nous nous dirigeons vers le palais pour visiter l’intérieur, bien évidement il faut enlever ses chaussures, une fois cela fait direction la porte, et là, un autre détecteur de métal et un contrôleur nous fait dire qu’il faut nous séparer de nos appareil photos. Mais pour cela il faut retourner à l’entrée pied-nu…super... disons que l’on commence à être un peu énervé de tous ces contrôles.

C’était presque à prévoir, mais oui, il faut louer un casier avec 5R par appareil soit 15R. Cette fois c’est la bonne, on peut enfin visiter l’intérieur. Le palais est immense et les pièces sont magnifiques à voir, cependant on est fliqué à chaque recoin, interdit de tout et un coup de sifflet et une engueulade si les règles ne sont pas respectées. Ceci gâche bien entendu le plaisir de la visite.

Une fois dehors on nous redirige vers le musée du sultan qui à notre grande surprise est payante de 20R. Au final on ce dit que l’on a vu le plus important et repartons nous reposer dans le jardin du Palace.
De la je sors mon caméscope et une 20aine d’écoliers venus visiter l’ coin se précipite sur nous, nous posent 1 000 questions à la seconde et au bout de 20 Mn nous quittons les lieux pour leur échapper. Nous retournons dans notre auberge et allons acheter notre repas du soir à base de chips et chocos, un repas fort complet. On se sépare en espérant que la nuit soit bonne mais là on en doute.

vendredi 21 janvier 2011

Shravanabelagola Tchix Tchix

Vue de Shravanabelagola
Nous continuons à nous enfoncer dans les terres indiennes pour une ville au nom imprononçable : Shravanabelagola. Le long de la route, nous découvrons l’agriculture indienne tel que nous la connaissions en France il ya plus de 50 ans. Ici pratiquement pas de tracteurs mais des chars à buffle et se sont les femmes qui ramassent le foin à la main. C’est assez hallucinant pour moi qui vient d’un petit village et qui croise des tracteurs et autres engins agricoles tout au long de l’année. Notre bus nous dépose à chanarayapatnan, arrêt obligatoire et changement de car que nous attrapons à la volée en courant avec nos sacs à dos. On commence à prendre l’habitude des transports indiens. Déjà ce matin, en arrivant à la station, on nous a appris le plus naturellement du monde que le bus en question partait du nouveau stand bus. Ok super mais où est-il ? Après 2 km de marche sous un soleil et une chaleur d’enfer, on a la surprise de découvrir une station toute neuve perdue au milieu des champs.
Des champs et des stands agricoles, c’est ce qui entoure la bourgade. Les légumes et les fruits sont partout dans les rues. Et au milieu se dressent deux temples suspendus en haut d’une montagne. On ne peut pas les rater. Nous voilà donc partis à l’assaut des marches et des rochers. Une chose est certaine il se mérite. Première surprise en bas, la montée se fera à pied de chaussettes. Super ! Et après les longues marches, place aux rocs que nous devons presque escalader pour parvenir au sommet. Heureusement après tous ses efforts, on peut contempler une vue magnifique sur toute la vallée. Ce qui marque également c’est le silence et la quiétude qui règne en haut. Le temple en lui-même est beaucoup moins impressionnant que celui d’hier et nous en faisons assez rapidement le tour.
Juste en face le temple principal semble se dresser presque dans les nuages. 545 marches nous séparent du sommet dans une pente à pratiquement 10 % et des marches un peu irrégulières. En haut, non seulement la vue est sublime mais la statue du dieu vaut vraiment le détour. Sculpté dans un seul bloc en marbre blanc, elle semble se détacher du reste du temple taillé dans la pierre. Un prêtre nous permet de pénétrer dans les petites salles nous faisant admirer d’autres statues en pierre noire beaucoup plus petite. En tout cas, si nous avons vu beaucoup de temples depuis plusieurs jours, ce qui est bien c’est qu’ils sont tous différents.
Sophie
Construction du temple par moi
Nous quittons l’hôtel pour un bon petit dej et après récupération de nos sacs direction la station de bus pour partir pour Chanarayapatnan. Comme toujours, nous demandons au contrôleur quel bus est-ce ? Celui-ci nous dit d’aller à l’autre station dont nous ignorions l’existence et qui a pour nom ‘’new bus stand’’.
Nous parcourons donc 2km avec nos gros sacs en demandant à chaque croisement où est cette station que nous trouvons finalement après 30mn de marche. Nous voilà partis pour la ville au nom imprononçable pour y prendre un autre bus attrapé de justesse en direction de shravanabelagola.
A notre arrivée sur la gauche et la droite de la route se dressent deux petites montagnes et à leurs sommets les deux temples à visiter. Nous nous empressons de trouver un hôtel qui se trouve par chance au pied des collines.
A peine installé et nous voilà déjà en train de gravir les premières marches du 1er temple à voir. Une fois en haut la vue est magnifique. Cependant le temple est plutôt banal et devient vite répétitif à la longue. Nous redescendons et partons de suite à l’assaut du 2ème temple avec ses 545 marches que je me suis amusé à compter et ses 600 marches officielles, à gravir.
Une fois en haut le spectacle est grandiose, le calme, le silence, tout est différent. Le temple est magnifique et très grand. Au milieu se dresse une énorme statue qui vaut à elle seule le détour. Nous restons un bon moment à contempler le panorama et à visiter le coin puis en redescendant nous tombons sur notre ami voyageur allemand du nom de ‘’Wolfgang’’ avec qui nous échangeons nos récits de voyage et notre expérience du terrain.
Une fois en bas, nous nous séparons devant l’hôtel en espérant se revoir un jour. Avant d’aller manger on se repose quelques minutes. Par chance le restaurant est juste en dessous de notre chambre, le repas est excellent et pas trop épicé.
 Demain nous partons pour la ville de Mysore où je vais tester (enfin) les joies des auberges de jeunesse.

jeudi 20 janvier 2011

Un jour, trois villes

Façade du temple de Belur
Le 19 janvier est une journée triste pour moi puisqu’elle marque l’anniversaire du décès de mon papa et forcément j’y ai pensé. Un petit peu à fleur de peau, je voulais qu’elle se déroule sans accrocs au risque de m’effondrer. Manque de bol, elle a plutôt mal commencé avec une souris squatteuse dans la chambre. Bon d’accord, ce n’est qu’une petite souris mais je déteste les souris et les rats. Le pauvre Julien a du supporter mes cris pendant que la souris se planquait aussi apeurée que moi. L’histoire s’est plutôt bien terminée puisqu’au bout de 5 minutes elle est repartie comme elle est venue.
Après ce petit incident, nous voici partis pour Halebidu et Belur, deux sites religieux du 12ème siècle à une trentaine de kilomètres d’Hassan. Premier arrêt à Halebidu où il est difficile de manquer l’édifice. Le temple se dresse dans un immense parc et il en impose par son volume et sa majestuosité. Toutes les façades extérieures sont finement sculptées dans la pierre et on découvre des scènes de la vie quotidienne, des batailles avant la représentation des différents dieux et déesses. Tout autour du temple se dresse aussi ce qu’on pourrait appeler des chapelles avec des représentations de vaches immenses (2 pour être précis). Beaucoup moins décoré mais impressionnant pas sa longueur, l’intérieur est dédié à différentes divinités. Je suis aux anges, moi qui adore les vieilles pierres et le travail minutieux et fascinant des sculpteurs de l’époque. En revanche, j’ai beaucoup moins apprécié le touriste américain qui avec ses appareils photos et sa caméra autour du coup se croit tout permis. Mais bon il faut savoir être tolérant.
Le deuxième temple se situe à Belur à 17 km du premier. En fait il n’y a pas un mais 11 temples répartis dans une immense cour et surnommé le temple de Chennakeshava. Pour résumer, il a été bâti au 12ème siècle lorsque Belur était la capitale des Hoysalas, les rois de l’époque.  Si nous le trouvons moins richement sculpté que le premier, il présente quelques intérêts et notamment la représentation de Vishnu sous 23 formes différentes. Bon ok, ce n’est pas pour cela que nous sommes allés le voir mais il valait quand même le détour. Même si nous n’avons pas pu visiter tous les temples, nous avons pu assister aux prières des indous. J’aime vraiment leur façon de faire et leur simplicité. Je trouve que c’est frais.
Cette première incursion dans la campagne indienne me laisse un très beau souvenir d’autant plus que nous retrouvons la gentillesse des indous. On vient nous aider à trouver le bon bus spontanément, les enfants nous arrêtent dans la rue pour nous demander d’où on vient, si on va bien et si on aime l’Inde. C’est très rigolo de voir la spontanéité et le regard étonné de certains face à deux blancs qui prennent le bus comme eux et qui se promènent dans la ville.
Sophie
Statue de Ganesh Halebidu
Aujourd’hui le petit déjeuner se passe au même endroit que le restaurant d’hier. Au menu : toast, beurre, confiture plus que moyenne un bon thé au lait et nous voilà partis pour l’arrêt de bus. Nous attendons celui pour Halebidu et dès son arrivée, tout le monde se bouscule comme s’il était vital d’avoir une place assise. Les plus malins mettent directement leur sac à travers les fenêtres sur les sièges et parfois même leurs enfants, ce qui est très drôle. Et c’est parti pour 1h30 de bus pour 30km de trajet.
A notre arrivée je me fais assaillir de tous les côtés par des gogos vendeurs de camelote touristique et malgré les ‘’no thank You’’ lâché gentiment ceux-ci s’accrochent à vouloir me vendre, guide, carte postal, flûte, petite statue et autres goodies inutiles. Nous comprenons vite que la seule tactique pour leur échapper et de marcher droit devant sans y prêter attention.
Avant d’entrée dans le temple, nous faisons un petit détour vers le jardin qui entoure celui-ci. Une petite balade détente loin des bruits de klaxons de la ville. La visite du temple se fait pieds nus, nous en faisons le tour tranquillement. Les frises qui ornent l’édifice sont très détaillées et sont vraiment bien conservées malgré les 996 ans qui séparent sa construction de notre année 2011. Malgré le côté touristique du coin, il y a beaucoup d’Indous qui viennent prier et nos photos ne les gênent pas.
Après cette visite culturelle et une marche dans la ville, direction le bus pour aller à Belur, autre ville à visiter. Cette fois pas d’attrape touriste, la porte du temple est gigantesque et magnifique, mais mis à part cela le reste est plutôt banal et nous en faisons le tour très rapidement.
Nous repartons du temple et en redescendant vers le bus, nous croisons beaucoup d’enfants qui sortent de l’école et qui nous lancent des ‘’AÏÏÏÏ’’ (salut) et ensuite nous demandent des ‘’PENS’’ (stylos). C’est là que je regrette de les avoir laissés dans le gros sac à dos, mais le voyage ne fait que commencer après tout.
Le retour en bus est plus rapide que l’aller et en 30mn nous voilà déjà à l’hôtel pour nous reposer avant d’aller dîner dans le même restaurant qu’hier et que ce matin. Cette fois nous prenons, riz avec champignon, un Sprite et un thé au lait pour moi.
Demain nous repartons pour nous enfoncer encore plus vers l’intérieur du pays.
Julien

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