mardi 24 janvier 2012

Au cœur de la nature

Promenade sur les crêtes - et oui c'est l'hiver
A peine revenue et me voilà déjà repartie mais sur les routes de France. Après Paris et sa pollution, j’avais besoin de retrouver la nature et son silence. Direction donc les Vosges où Eric, Jean Jacques et Marie, des amis ont ouvert des chambres d’hôtes. Perdu dans la nature et toute proche de la forêt vosgienne leur ancienne ferme rénovée avec soin et beaucoup de goût offre  une belle étape pour se reposer et faire le point.

Dès que l’on entre dans la « colline aux loups » (un joli nom), on se sent serein et on goûte la tranquillité et la beauté du lieu. Une atmosphère chaleureuse et accueillante s’y dégage renforcée par la voix d’Eric toujours aussi enthousiaste. Je dois dire que cela fait beaucoup de bien de parler avec eux de tout et de rien et de ne pas sentir (enfin) la morosité ambiante. Ici le sourire, l’entraide et la gentillesse sont de mises. Peut-être est ce dû à leurs nombreux voyages en Asie mais en tout cas j’adore.

Les jolies couleurs de la forêt
Entourée de vert, poussée par le chant des oiseaux, je ne suis pas restée longtemps coucounée à côté du feu. Entre les champs de pierre, les cascades du Tendon, les promenades le long des crêtes, les pierres de guérison, les balades dans la forêt vosgienne toute proche… j’ai découvert un bout de région très verdoyante et magnifique. Les Vosges méritent vraiment que nous nous y attardons un peu plus surtout pour ses couleurs atypiques entre vert, marron, ocres, blanc… et ses sentiers au cœur de l’environnement. Cela reste un petit bijou encore préservée (et tant mieux). Et puis accompagnée de mes charmants hôtes et leurs copines à 4 pattes : Hoa et Daow je ne pouvais qu’aimer et apprécier ce petit paradis.

Sophie

La colline aux loups 
Photos 

vendredi 20 janvier 2012

Retrouvailles à Colmar

Le sac à dos a retrouvé le placard mais pour combien de temps ?
Il y a 15 jours après un an de vie commune, nous nous sommes quittés à la gare de Londres pour retrouver chacun de notre côté nos familles, amis et notre vie. Après 15 jours, il était temps pour nous de faire un point sur ce tour du monde et surtout sur nos projets personnels et professionnels.

Les retrouvailles se sont déroulées à Colmar, chez Julien. Première impression, cela fait bizarre de se retrouver en France après tant d’aventures vécus et finalement nous commençons seulement à atterrir et à digérer les nombreuses merveilles vécues en 2011. Et après les retrouvailles avec tout le monde, vient le moment des interrogations, des craintes et des projets. Peut-être avons-nous muri, ou peut-être avons-nous changé, les deux sans doute, mais nous sommes à mille lieux des préoccupations des personnes qui nous entourent et qui pourtant nous sont chères. Nous avons beaucoup de mal à nous réintégrer dans une société ou chacun vit pour lui, sans sourire, avec le téléphone portable dans une main et les écouteurs greffés dans l’oreille, dans une société de crise. Si beaucoup d’habitudes matériels sont malheureusement déjà revenus, nous avons tous les deux fait un sérieux tri dans certaines de nos relations ainsi qu’au niveau matériel. Mais pourquoi j’avais autant de vêtements et autant de choses inutiles dans ma chambre. Finalement, je n’en ai pas besoin.

Quand au boulot, il est clair qu’il faut le reprendre mais quoi. Nos anciens travails ne nous conviennent pas forcément aujourd’hui même si Sophie est encore attirée par la communication. L’envie de repartir ou de partir travailler à l’étranger se fait de plus en plus sentir avec tout ce que cela signifie. Finalement, il nous faut peut-être tout simplement du temps pour nous réhabituer et décider de ce que nous souhaitons faire de nos vies après tant de péripéties, tant d’immersion dans des cultures différentes. L’avenir nous réserve de belles surprises.

Sophie et Julien

mercredi 18 janvier 2012

Allocations ou pas allocations chômages

La grande question que nous nous sommes posés avant de commencer ce tour et que nous avons continué à nous poser durant toute cette année 2011 était de savoir si une fois rentrée, nous pourrions continuer à toucher nos indemnisations chômages. Aucun forum ni même aucun conseiller pôle emploi n’avait été véritablement en mesure de nous répondre.

Lors de notre périple, nous avions rencontré des français qui continuaient à toucher les allocations par un système plus ou moins frauduleux. En effet, ils effectuaient leur déclaration mensuelle par Internet. Jusque là, pas de soucis. Et lorsqu’ils étaient convoqués par Pôle Emploi, ils posaient des congés. En sachant qu’en moyenne vous êtes convoqués tous les 3 mois, que vous avez le droit à 5 semaines de congés et qu’une fois que vous avez posés vos congés, il faut compter au moins 1 mois voire 2 avant de recevoir une nouvelle convocation, vous pouvez ainsi gagner du temps voire l’année.

De notre côté, nous avions décidé de jouer la carte de l’honnêteté et nous avions coupé nos indemnisations avant de partir. Comment alors les retoucher de retour en France ? Rien de plus simple en réalité. Lorsque vous avez cumulé des mois de chômage et que vous les coupez avant, vous pouvez en bénéficier de nouveau à une simple condition, ne pas dépasser un an de carence. Ainsi si vous partez le 5 janvier et que vous les suspendez à cette date, il faut vous réinscrire avant le 5 janvier de l’année d’après sur Internet. Petite astuce, faite la réinscription 2, 3 jours avant votre retour s. Une fois convoquée, vous expliquez votre situation et vos droits vous sont automatiquement reversés. Et le mieux, c’est que vous ne perdez pas votre année de césure, vos mois sont reportés. Elle n’est pas belle la vie. Merci la France. 

Sophie

lundi 16 janvier 2012

Retour à Paris

Après plus d’un an dans les différentes villes du monde, il était temps de retrouver Paris et sa foule, Paris et son bruit, Paris et ses gens pressés. Le TGV qui m’y amène me rappelle de nombreux souvenirs. Il faut dire que j’ai tout de même fait le voyage quotidien pendant plus de 3 ans. En arrivant à la gare du Nord, je retrouve tout de suite les bruits incessants et les odeurs à la fois si familières et si étranges.

J’ai un peu l’impression de redécouvrir la capitale et bizarrement je ne suis pas ravie. Dans le bus puis dans le train vers Colombes, je me surprends à penser que je ne me souvenais pas d’un tel melting pot de population. Ce qui n’est pas pour me déplaire. En revanche, j’apprécie moins les SDF faisant la manche ou nous alpaguant dans le train. Nulle part ailleurs, on nous a demandé des sous avec de beaux discours (enfin c’est une façon de parler) et je l’avais oublié (pour mon plus grand bonheur ou malheur je ne sais pas). La France des pauvres et des démunis me revient en mémoire comme si j’avais voulu faire l’impasse durant tout ce tour du monde même si j’ai toujours su que la société est loin d’être parfaite surtout en ces temps de crise.

Sophie

jeudi 12 janvier 2012

J + 8 : la ronde des questions

Déjà une semaine que j’ai retrouvé la France et mon emploi du temps est digne de celui d’un ministre. Tout le monde veut te voir, regarder tes photos, visionner les vidéos… et la ronde des mêmes questions reviennent.

Quels pays avez-vous préféré ? Je dirai que c’est la plus difficile car chacun a une vision différente et chacun attribue ses critères. Imaginez que même Julien et moi avons aimé des pays préférés différents. Alors de mon côté, je dirai Le Cambodge en premier, la Nouvelle Zélande en deuxième et le Pérou en troisième. Julien mettrait le Laos et le Japon avec la Nouvelle Zélande (dans quel ordre mystère).
Quand est-ce qu’on peut voir les photos ? Quand vous voulez mais elles ne sont pas classées ou triées. Imaginez 16 000 photos et vidéos à trier, classer, mettre des légendes. Et puis il faut en sélectionner que quelques unes car cela va vite vous lasser.

Troisième question. Comment est le retour et est-ce que tu veux repartir ? A-t-on le droit d’utiliser  un joker. Je plaisante. Le retour n’est pas aussi simple que je l’avais imaginée. Certes vous retrouvez tous ceux que vous aimez, votre appartement (dans mon cas),  cependant il y a tout l’à côté à gérer. C’est un peu comme si vous repartez de 0 et qu’il faut tout reconstruire. Un sacré challenge qui peut faire peur mais qui est quand même assez excitant. Pour ma part, je vois la vie différemment et je vais privilégier certains points comme les sorties, la vie privé, les amis…

Quant à repartir, en tant que globetrotteuse passionnée, je pourrai repartir demain si je pouvais. Seulement, voyager nécessite quand même beaucoup d’organisation et pas mal d’argent. Il va falloir donc attendre de renflouer un peu les caisses avant d’envisager de courir le monde. A moins que je décide de travailler à l’étranger. Mais là cela demande encore quelques réflexions.

Sophie

dimanche 8 janvier 2012

J + 4 : retour à la réalité

Retour à la maison avec de nouveaux amis !
Nous avons atterri et retrouvé nos familles depuis mercredi soir et nous devons avouer que c‘est bon de pouvoir enfin serrer dans ses bras les personnes que nous aimons après un an de séparation.

Dès le lendemain, la valse des coups de téléphones pour entendre ta voix et savoir quand il pouvait venir te voir à commencer. Je suis flattée de temps de considération et c’est si bon d’entendre rire sa meilleure amie, son frère… Pourtant le quotidien nous rattrape vite et c’est même assez consternant. Dès que j’ai posé le pied à la maison, j’avais l’impression que rien n’avait changé depuis mon départ et j’ai repris vite, peut-être trop vite à mon goût les habitudes du quotidien.

En plus, il faut remettre en place assez rapidement des assurances primordiales comme celle de la voiture que tu utilises tous les jours ou ton assurance santé pour pouvoir te rendre chez le médecin ou en cas de problème. Les heures passent vite au téléphone et on se rend compte que cela fait déjà 4 jours que tu es revenu en France.

Et puis à l’administratif se succède les photos et les vidéos nombreuses à trier et à montrer à tout le monde. Tu te rends compte avec bonheur que c’était bon d’arpenter les chemins du Népal, de grimper en haut des temples d’Angkor Wat ou de marcher sur la muraille de Chine. Les images, les odeurs, les sons te reviennent en mémoire ainsi qu’une foule d’anecdote que tu partages avec bonheur. Tu as des petits moments même furtif ou tu ne peux pas t’empêcher de penser que tu as pris des douches avec des baquets, que tu as dormi avec les cafards et avec le recul tu te dis : « mais comment j’ai pu faire cela » et en même temps tu n’as qu’une envie repartir et faire la même chose, revivre des choses intenses, des émotions et partager le monde.

Sophie

mardi 3 janvier 2012

Un monde merveilleux et consternant



Au bout du monde !
 Dans quelques heures, nous toucherons le sol français et nous retrouverons nos familles, nos amis. Déjà un an que nous sommes partis sacs sur le dos pour parcourir le monde. Nous avions quelques idées de se qui nous attendait, quelques rêves secrets… mais nous étions loin de nous douter que nous allions vivre une année magique, riche en émotions, en rencontres humaines, en cultures…

Qui a dit que Julien était fan de mangas !
Nous voulions aller à la rencontre du monde et nous en avons vu de nombreuses facettes. Rien que le premier jour en débarquant en Inde, dans un quartier populaire de Bombay, nous avons compris que le monde tel que nous le connaissions était loin de la réalité. Nous avons vu la pauvreté et la richesse. Difficile d’imaginer qu’au 21ème siècle, certains peuples vivent avec moins de 1 € par jour et se battent pour avoir de l’eau potable. Nous sommes passés des douches balnéo thérapies derniers cris, des spas et des baignoires masseuses de Hong Kong ou de la Thaïlande aux douches avec des bacs d’eau au Laos. Nous avons vu les grandes agglomérations illuminées pour des millions leurs bâtiments de jour comme de nuit alors qu’au Népal l’électricité ne se fait que partiellement dans la capitale et que les petits villages s’éclairent encore à la bougie, alors qu’au Laos ou au Cambodge, les habitants voient seulement arriver le feu électrique (comme ils l’appellent).

Devant les merveilles de la nature comme au Torres Del Paine - Chili
Nous avons observé et vécu avec des gens qui n’ont rien mais qui ont le sourire et qui feront tout pour vous aider quitte à y laisser le peu qu’ils ont, des enfants qui pour noël demandent un bout de bois ou une roue en guise de jouet, alors que dans d’autres pays comme le Chili, l’Argentine ou la France, l’argent a rattrapé les valeurs simples, le sourire est quasi absent des visages et les enfants font des crises de nerfs dans les magasins pour obtenir le dernier jouet à la mode.

Au salar d'Uyuni - Bolivie
Nous pouvons dire que nous avons pris beaucoup de claques dans ce tour du monde et que nos valeurs ont souvent été ébranlés devant ces populations, ces coutumes, ces cultures si différentes. Pourquoi avons-nous besoin de telle ou telle chose, pourquoi n’arrivons nous pas à nous contenter de peu alors que d’autres sont plus heureux avec 100 fois moins. Tout au long des milliers de kilomètres parcourus en avion, en bus, à vélos, à pieds… le monde nous a révélé des facettes inconnues, parfois déroutantes, parfois magiques et remplies d’espoir.

Devant le Matchu Pitchu - Pérou
Devant l'Everest - Népal
Nous avons vu le monde dans toute sa splendeur et sa destruction. Comment rester insensible devant les merveilles de la nature ou les merveilles de l’homme comme la muraille de Chine, le Matchu Pitchu, l’Everest, les temples d’Angkor, la baie d’Halong, les plages immenses indiennes, la culture japonaise, Uluru, les sites géologiques, la forêt amazonienne, le salar d’Uyuni, les paysages mythiques de la Patagonie, Iguazu, le désert d’Atacama… Et pourtant à côté, nous restons consternés de ce que nous faisons subir à notre bonne vieille terre. Comment rester de marbre devant les millions d’Indiens et de Népalais qui jettent les papiers par terre ou qui laissent leurs morts au milieu de la rue pour les vaches et les rats, comment ne pas réagir devant les gouvernements qui tuent les animaux rares, qui détruisent l’Amazonie pour y faire passer une autoroute, devant les millions de personnes qui chaque jour préfère prendre leur voiture pour 50m ou qui laissent l’eau couler ou la lumière allumer. Nous avons parfois l’impression que tout le monde se fout de l’écologie, de l’environnement et que finalement très peu de pays éduquent et prennent des mesures pour tenter de limiter la casse. Mais n’est ce pas déjà trop tard ? C’est sans doute un autre débat mais on est en droit de se poser des questions sur l’avenir lorsque nous apprenons que les toucans, les pandas, les diables de Tasmanie, les pingouins, les baleines, les orques et de nombreux animaux sont en dangers ou en voie de disparition, nous sommes en doit de nous demander comment va tourner l’avenir lorsque nous voyons des milliers de litres d’eau pollués pour les besoins de l’Industrie ou du nucléaire… Heureusement que parfois nous avons vu des états accomplissant des efforts comme la Chine (et oui une grande surprise) où les vélos comme les voitures sont pratiquement tous électriques et où l’électricité s’avère à 60 % renouvelable à Pékin par exemple (nous ne disons pas que la situation n’est pas catastrophique dans les campagnes).

Sur les traces des Hobbits - New Zélande
Alors qu’avons-nous retenu de ce tour du monde d’un an. Des millions de choses parfois que de simples détails, parfois des situations incongrues, des situations rigolotes ou pas, des péripéties, des aventures et surtout des centaines et des centaines de photos et de vidéos. Autant de souvenirs qui resteront gravés dans notre mémoire. Nous avons tenté de vous les faire partager au fil de cette année à travers le blog comme nous le pouvions. Difficile de décrire une chose, un lieu, une personne qui nous ont marqué tellement ils ont été nombreux, difficile de dire quel pays nous a le plus marqué, tellement ils sont différents. L’Inde restera le pays du bruit, de la pauvreté, le Népal celui de l’Everest et ce trek magique et parsemé d’embûche jusqu’au camp de base de l’Everest, Hong Kong, une immense mégalopole futuriste, le Thaïlande le paradis des gourmands avec ses stands de nourriture à chaque coin de rue, le Laos pour ses immenses étendues vertes vides de monde (une voiture à l’heure et encore), le Vietnam nous a marqué pour ses rizières et l’arnaque perpétuelle des gens, le Cambodge et ses temples d’Angkor (le pays préféré de Sophie), la Chine avec sa muraille et son palais d’été, le Japon pour son extravagance, sa politesse (le pays préféré de Julien), l’Australie pour ses espaces immenses, la Nouvelle Zélande, ses paysages magnifiques mélange de volcans et de verdure (la grande surprise de ce tour du monde), le Pérou et son fameux Matchu Pitchu et l’Amazonie, la Bolivie et le blanc de son désert de sel, le Chili et l’Argentine pour ses paysages irréels de la Patagonie.

Sur Uluru - Australie
Mais au final, le plus difficile n’aura pas été de voir toutes ses merveilles, d’aller à la rencontre de tous ses peuples, ses coutumes ni même d’avancer (et parfois cela fut un challenge) mais d’avancer ensemble Sophie et Julien. Nous avons eu de nombreux coups de gueules, de nombreux moments de joies aussi mais il n’est pas toujours facile d’accorder ses violons et de mettre ses différents de côté pour continuer à avancer. Le défi a pourtant été relevé dans la douleur parfois, avouons le.

Les pandas en voie de disparition - Chine
Le monde nous a tendu les bras durant une année et nous avons fait de notre mieux pour le saisir et l’apprécier. Maintenant il est temps de rentrer. Nous savons déjà que si le quotidien va nous rattraper à un moment ou un autre, nous avons changé notre vision sur beaucoup de points et peut-être que notre avenir sera différent ou non.

Sophie et Julien

Remerciements :

Les temples d'Angkor Vat - Cambodge
En douze mois, nous avons fait de nombreuses rencontres plus ou moins brèves qui nous ont apporté beaucoup parfois sans même le savoir, qui nous ont permis d’avancer, qui nous ont soutenu dans les moments difficiles, nous ont marqué, nous ont fait rire… Nous tenions à les remercier et nous espérons que nous n’oublierons personne.

Sur le vélo au Laos
D’abord il y a nos deux familles et nos amis respectifs qui dès le départ nous ont apporté de l’aide et qui sans eux ce tour du monde aurait eu une toute autre saveur. Qu’il est bon parfois de recevoir un mail ou un petit commentaire sur le blog ou sur Facebook les matins où vous nous manquez. Merci notamment à maman lussiez, Jérémy, Tatatine, Tontontif, Patou, Mémé, Françoise, Rosie, Axou, Béa, Lucile, Audrey, Céline, Gaëlle et les autres du côté de Sophie. Merci à papa Pujol, Emma, Raf, Nico, tantes, oncles, cousines, cousins et les autres du côté de Julien

Penseur devant la baie d'Halong - Vietnam
Et puis il y a toutes ces personnes avec qui nous avons partagé des moments dans les différents pays rencontrés au hasard lors d’un couchsurfing, dans un bus, lors d’une visite…et avec qui nous avons parfois fait un bout de route. Nous allons sans doute en oublier (sorry) mais merci à Fahad, Jay et sa famille (Inde), Kumar et l’équipe de Népal écologie Trek, Bigasse notre porteur, Krishna, Menuka et sa famille (Népal), Scott, Bee, le petit Tailek et toute la communauté du couchsurfing de Bangkok, Aurore, Juliette, la Jaidii Guest House, Elodie et Teddy (Thaïlande), Michael et sa moto, Nathalie et Michel à vélo (Laos), Roger et Marie-Annie (Vietnam), Linc (Cambodge), Amandine (merci pour ton appart super sympa) (Australie), Andrew, Catherine, Robert, Wendel, Few et Chan, Maria et Peter, l’équipe de Pantiacolla (en Amazonie) Mika T, Dany et Isa, César et Claudio (au Pérou), Rémy et Gisèle (merci pour vos conseils avisés), Else, Sylvain et Laetitia, Magalie et Mathilde (en Bolivie), Macarena, la famille Seguel, Laurianna… Olivier et François et tous les autres. 

Amateurs de sensations - Thaïlande
Un merci particulier à Dilass sans qui le blog n’existerait pas tout simplement. Merci au roi de l’informatique qui nous a dépanné à la dernière minute. 

Sophie et Julien

Finalement, on est peut-être un peu fou d'avoir fait le tour du monde (en Inde le 1er jour)

lundi 2 janvier 2012

L’Argentine, un pays aux mille contrastes

Les couleurs du Quebrada nous ont ouvert l'Argentine
Combiné avec le Chili voisin, l’Argentine nous a apporté son lot de surprises bonnes et mauvaises. Un peu comme son pays frontalier, les prix sont très chères voire parfois plus chères que le Chili et les habitants semblent avoir perdu le sourire en même temps que le boom économique, à quelques exceptions près. La course au profit s’avère plus importante et tout comme son voisin, les touristes doivent payer trois fois plus que les habitants. A croire qu’ils se sont donnés le mot.

Bienvenu au pays des cactus et de la pampa
Nous avons beaucoup moins navigué dans ce grand pays qu’est l’Argentine privilégiant la Patagonie avant tout. Toutefois, notre périple a débuté dans le nord à Salta. Quelle différence y-a-t-il avec le Chili me demanderez vous ? En réalité bien plus que nous pouvons le croire. Déjà par le climat. Terminé le désert d’Atacama et son aridité et bonjour les vignes à perte de vue, les paysages verdoyants et les Andes. Contrairement à sa voisine, les couleurs se sont donnés rendez-vous dans le panorama et c’est avec bonheur que nous avons découvert les vallées d’Huamaca, Quebrada et Pumamarca avec leur ton jaune, vert, orange, marron, bleu… Du vert, il y en a eu beaucoup du côté de Salta et Mendoza, capitale des vins.
Et même si nous ne sommes pas de grands buveurs du breuvage des dieux, en tant que Français nous ne pouvions pas ne pas goûter les spécialités vinicoles locales. C’est à vélo que les Malbecs, cabernets sauvignons, pinots… nous ont dévoilé leur secret. Et même s’ils ne valent pas nos crus, ils se défendent assez bien et nous n’avons pas boudé notre plaisir.

Ushuaia, la ville du bout du monde
Après le bon vin et les Andes, changement de décor avec la Patagonie. Les grands espaces infinis ne semblent plus finir. La pampa, ses estancias et ses gauchos nous ouvrent leurs portes. Et entre les routes vides et les panoramas, les villes toutes petites ressemblent à des mirages au milieu du désert. Sauf que là le désert est fait de montagnes aux couleurs et aux formes étranges, que les eaux des rivières et des lacs sont de couleurs bleus turquoise transparentes et que les glaciers s’étendent à perte de vue. Le panorama semble inchangé depuis la nuit des temps et chaque pas reste un régal pour les yeux. Nous avons l’impression que la terre a concentré toute sa beauté dans un seul lieu, une seule région.

Le glacier Périto Moreno dans toute sa splendeur
Ainsi le Périto Moreno déploie son immensité blanche comme une montagne de glace vivante avec ses crissements, ses craquements et ses couches de glace tombant avec fracas pour notre plus grand plaisir. D’autres glaciers tout aussi beau mais moins grand s’éparpillent tout au long des lacs et sur notre chemin. Aux glaciers se succèdent les magnifiques montagnes comme le Fitz Roy. Bizarre de se retrouver devant cet immense mur de roches marrons couverts de blanc alors que quelques heures avant vous étiez dans la pampa.

Le Fitz Roy et sa montagne majestueuse
Autant de paysages surréels, magnifiques et différents qui font de l’Argentine un pays où la diversité s’avère le maître mot. De la Patagonie aux nord, rien n’est comparable. Après les panoramas, place à une tout autre merveille, les chutes d’Iguazu qui ne semblent jamais se terminer. La forêt équatoriale remplace la pampa et les Andes et les murs d’eau s’enchaînent plus magique les uns que les autres. Un ultime cadeau offert par la nature et par l’Argentine avant de retrouver notre France natale et de se dire qu’au final l’Argentine cache un nombre de trésors insoupçonnés.

Sophie et Julien

Photos Argentine Nord 
Photos Argentine Sud 

dimanche 1 janvier 2012

Meilleurs vœux de l’autre bout du monde

Les rues sont vides en ce premier jour de l'an
La plage est trop loin de Buenos Aires pour songer à y faire bronzette et il règne une étrange atmosphère dans la ville. Nous avons pratiquement l’impression qu’il s’agit d’une ville morte tant les rues sont désertes et les magasins fermés. Par ci par là, les touristes se promènent sur les avenues profitant des monuments qui prennent un air bien solennel le 1er de l’an.

Pour retrouver les argentins, il faut sortir du centre et parcourir les petites rues en direction du parc local gratuit. Sur les trottoirs quelques cadavres de bouteilles semblent être  là depuis des décennies, nous rappelant la soirée du 31. En nous approchant du parc, la vie reprend et les familles argentines y sont bien présentes, pique niquant dans l’herbe avec le vin ou le champagne, courant, faisant du vélo ou se reposant à l’ombre des arbres. Nous nous joignons à eux en nous trouvant une petite place. La fin de notre tour du monde approche et cette petite journée reste l’occasion d’en tirer un premier bilan.

Les habitants se retrouvent au parc pour fêter la nouvelle année
Nous continuons ensuite à déambuler sur les avenues vides, découvrant au passage quelques monuments insoupçonnés ou façades assez rigolotes comme celle ou une statue de Fidel Castro se tient à la fenêtre. Décidément, Buenos Aires reste une agglomération assez étonnante par certains aspects même si au demeurant elle n’est qu’une grande agglomération internationale.

Mais en ce premier jour de l’an, elle revêt tout de même un brin de fantaisie avec les argentins se souhaitant la bonne année. Alors nous aussi nous nous joignons à eux et nous vous souhaitons à tous ceux qui nous suivent et aux autres une excellente année 2012 pleine de rencontres, de découvertes et d’émotions.

Sophie et Julien

Photos