mardi 26 février 2013

Dernière étape au lac Inlay



Le système de bagage : folklorique
Hier, je suis arrivée au lac Inlay, la dernière étape de mon périple (et oui déjà). Je change de nouveau de paysage délaissant la ville polluée et surpeuplée de Mandaly pour le calme et la fraîcheur du lac le plus connu du Myanmar. Je souhaite me reposer et j’opte donc pour un hôtel assez chic à Nyaungshwe. J’aurai aimé un endroit sur le lac Inlay mais tout est complet depuis de mois.


Ce n’est pas très grave, au contraire. Je commence par explorer la petite ville coincée dans les montagnes et parsemé de canaux. Les touristes sont aussi de la partie mais bizarrement ils me gênent moins qu’à Mandalay. Des touristes et des moines puisque le village en accueille pas moins de 500 (novices ou confirmés) dispersés dans les nombreux séminaires. L’ambiance est donc assez rigolote si on songe au contraste. L’exploration du village terminée, je me dirige vers mon endroit favori : le marché. 


Poissons frais !
Là, pratiquement pas de touristes (forcément il n’y a que des étales pour les locaux) mais un arc en ciel de couleurs et de saveurs. Fruits et légumes frais et en tout genre côtoient les fleurs destinés aux prières, les épices colorées, les poissons du matin et quelques poulets à peine déplumés. J’adore m’imprégner de l’ambiance en déambulant dans les allées achetant ici ou là thé, banane et autres fruits appétissant alors que les restaurants (ou plutôt les quelques tables posés au bout des allées) me font de l’œil. 


Je découvre quelques tenues traditionnelles sur le marché et j’ai envie d’explorer un peu plus la campagne environnante. Rien de plus simple : il suffit de louer un vélo. Mais avant de m’enfoncer sur les chemins des rizières, je prends la direction d’un monastère un peu particulier, à 2km5 de Nyaungshwe. Tout en bois, il accueille 130 novices qui apprennent à lire et à écrire en récitant ensemble les prières de bouddha. Impressionnant. Tout comme les immenses fenêtres en teck qui laissent passer les petites têtes rasées et qui donnent un cadre hors du commun. Dans un petit bâtiment juste à côté, des centaines de petits bouddhas de toutes les couleurs et de toutes les matières ont pris place dans des alcôves. Ces bouddhas sont placés par les touristes du monde entier comme témoignage de leur passage. Je trouve l’idée bonne et rigolote. Dommage que je ne le savais pas j’aurai contribué à ma façon en achetant moi aussi un petit bouddha.


Hameaux le long du lac
Je quitte ensuite le village et les monastères pour m’enfoncer au hasard dans les champs et les rizières. Dès les premiers coups de pédales hors de sentiers battus, le spectacle est magique. Je retrouve la vraie vie birmane avec les petites maisons en bois et en bambou construites sur pilotis, les rizières labourées par les charrues à bœuf, les enfants s’amusant d’un rue ou faisant leur devoir au coin du feu. Plus loin, un gardien en tenu traditionnel ramène son troupeau de buffle alors qu’une jeune fille lave soigneusement son linge dans les canaux. Je suis vraiment dans un autre monde où tout semble plus simple, plus authentique. On m’accueille avec le sourire et la gentillesse habituelle accompagnés de hello. Il ne semble pas étonné de ma présence et je flâne ainsi toute l’après-midi dans cet univers que j’adore. 


Les moines étudient
Demain, je pars sur le lac pour le découvrir et j’ai choisi comme à mon habitude (enfin quand je peux) de m’éloigner du circuit touristique habituel pour aller à la rencontre des ethnies du sud du lac. Espérons que je pourrai encore vivre de beau moment authentique.


Sophie
Photos

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