dimanche 4 septembre 2011

Découverte de la jungle


Nous traversons des petits villages parfois pauvres
On pourrait croire que le parc de Manu (tout du moins la partie réservée) est toute proche de Cusco, mais il n’en est rien. Il faut compter une bonne journée et demie de bus et autant de bateau avant de pouvoir l’atteindre. Heureusement, il suffit d’une demi-journée de bus pour pénétrer dans la réserve de Manu et commencer à voir la faune et la flore. 

Autant dire que c’est à l’aube que nous partons en bus de Cusco. Nous faisons connaissance avec les 8 personnes qui vont partager cette aventure avec nous : Deux chinois nés en Suède (Few et Chan), 2 américains (Robert et Mahew), 2 allemands (Maria et Peter), Katherine, une californienne et Andrew, un canadien qui est déjà venu 8 fois. Nous quittons très rapidement la route pour nous engager sur un chemin voire même une piste qui va nous conduire tant bien que mal (entre les éboulements, les chaos, les sillons creusés par les eaux, les ponts faits de planches et les tunnels qui ressemblent plus à des passages dans la roche) jusqu’à notre premier camps. 

Le parc national de Manu nous tend les bras
Avant d’atteindre la porte d’entrée de la réserve et de commencer à voir son incroyable diversité, nous nous arrêtons au petit village de Paucartambo. Là, nous avons enfin pu voir des péruviens à l’ouvrage, habillés du costume traditionnel multicolore. Nous pouvons lire la vie dure qu’ils mènent sur le visage et nous comprenons mieux pourquoi lorsque nous voyons les conditions de vie et de travail dans les montagnes et dans la jungle. Et encore ici contrairement au Népal, ils ont l’électricité et l’eau. En haut du village, des sanctuaires pré-incas se dressent fièrement sur les collines. Ici, à l’inverse de la nécropole de Chauchilla, les tombes ne sont pas en dessous mais au dessus de la terre. On dirait des cheminées qui se dressent dans les montagnes sauf qu’à l’intérieur se trouvait à l’époque les momies. 

La jungle s'étend à perte de vue
Après cette page culturelle, il est temps de reprendre la route et d’atteindre la forêt des nuages, porte d’entrée du parc. Au fil de la route et dès le panneau de bienvenue, nous découvrons d’un côté de la route les Andes et de l’autre côté la jungle à perte de vue. Cette Amazonie tant attendue que nous commençons à traverser en bus. Nous pensions que la forêt était une immense étendue plate mais pas du tout. Elle envahit tout des montagnes aux vallées. C’est d’ailleurs aussi pour cela qu’elle offre autant de diversité florale et faunique. 

Les coq rock, un curieux oiseau
Pour cette première immersion dans la jungle, c’est sur la route que nous marchons armée de nos jumelles et de nos appareils photos pour tenter d’apercevoir quelques animaux. Si sur les premiers mètres nous nous concentrons sur les magnifiques espèces florales  qui bordent la route (fleurs jaunes, blanches, rouges avec des formes intrigantes), nous apercevons bien vite les premiers oiseaux et nous en entendons autant voire plus. En tout ce n’est pas moins de 21 espèces différentes qui découvrent leur magnifique plumage perchés sur les arbres. Et si ces messieurs dévoilent leurs plus beaux apparats en revanche il reste craintif et cela s’avère très difficile de les prendre en photos. Ce n’est pas très grave puisque nous aurons encore des centaines d’occasion de pouvoir les photographier et les admirer. Parmi ces espèces, nous tombons sur le coq rock. Pour tout vous dire il s’agit d’un oiseau très bizarre. Vêtu d’or, d’orange, de noir et de blanc, ils se distinguent bien dans le vert des alentours. Davantage que leurs plumages, c’est leur aspect qui est étrange puisqu’ils n’ont pratiquement pas de têtes et ne possèdent qu’un seul œil. Etrange. Pas autant que ces messieurs dansent et chantent pour attirer la femelle. Une miss qui choisira le meilleur parti pour s’accoupler avant de repartir de son côté. Ah les femmes ! 

Les singes jouent entre les branches
Laissant les rock à leurs parades, nous parcourons les derniers kilomètres qui nous séparent de la loge. Et là au bord du chemin, une dernière surprise nous attend puisque une colonie de capucins se partage les branches bruyamment. Une rencontre rigolote et remplie de tendresse qui marque la fin d’une journée bien remplie et le début de nos aventures qui promettent d’être riches en émotion et en découverte.

Sophie et Julien

Photos 

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