dimanche 25 septembre 2011

Le Pérou : un pays magique et diversifié


La baleine, ligne de Nazca
En arrivant à Lima tard dans la soirée, notre première impression du pays s’est révélée plus que négatif. Les maisons semblaient en ruine, les rues ne sont que partiellement pavées (exceptées dans les coins touristiques) et la ville s’avère très polluée. Une première impression qui s’est confirmée le lendemain. Pour la première fois depuis le début de notre tour du monde, nous nous sommes sentis en insécurité avec des péruviens qui vous regardent bizarrement, des hommes qui vous suivent dans la rue et cette capitale qui ne respire pas vraiment le bon vivre et la tranquillité. 

Heureusement, cette première opinion s’est rapidement dissipée lorsque nous avons quitté la capitale. En descendant vers Paracas et en découvrant les villes en ruines, le désert à perte de vue… nous avons pris réellement conscience que le Pérou était un pays pauvre. Pays pauvre certes mais où finalement nous nous sommes plût. Coincés entre l’océan, la Cordillère des Andes et l’Amazonie, il offre une diversité extraordinaire. De plus le Pérou  reste tout de même le berceau d’une des plus grandes civilisations d’Amérique du Sud : les Incas. Le savant mélange entre les ruines Incas et le passage des Espagnols donnent des villes aux cultures et aux traditions riches. Des églises espagnoles à l’architecture inca, il y a des siècles d’histoires que vous franchissez allégrement en quelques pas. Des mystérieuses lignes de Nazca aux systèmes d’irrigations très élaborées, la civilisation Inca n’a pas fini de surprendre et de faire parler d’elle.

Une vue de l'Amazonie
Nous n’avons pas été voir encore le Matchu Pitchu (en raison d’une mauvaise organisation de calendrier), mais nous avons déjà réussi à avoir une très belle vue des splendeurs du Pérou. Le pays s’est donc les Incas, les Espagnols mais pas seulement. Loin de l’histoire, l’Amazonie fait parti intégrante du pays. 

Poumon vert de la planète, nous avons eu la chance d’y passer 9 jours magiques, d’y appréhender ces problèmes et de s’immerger dans un milieu où la nature domine. La richesse de la faune et de la flore est  telle qu’une vie ne suffirait pas pour tout observer. (cf le bilan du 13/09). Après l’Amazonie, nous avons pris de la hauteur (c’est le cas de le dire) pour nous diriger vers les Andes.  A force de vivre au-dessus de 2 500, 3 000m, nous finissons pas devenir de vrais montagnards. Dans les Andes, les villages se font plus authentiques et les paysages plus sublimes. Les maisons de pierres et de tôles sont monnaies courantes alors que l’électricité commence à peine à être acheminé et que l’eau reste parfois de l’ordre de l’utopie. Là les villageois travaillent durs, ne comptant pas leurs heures pour ne gagner que de quoi subvenir. Nous avons vu des hommes labourer les champs avec des bœufs tandis que les provisions et autres sont acheminés par des mules. Nous sommes pratiquement revenus 7 mois en arrière dans les montagnes népalaises. La vie y est dure mais les habitants ont toujours le sourire et le cœur sur la main. Le système D est de mise puisque ici comme partout dans le pays, la devise est : no problema.

Les marchés traditionnels
En se promenant dans les montagnes, personne ne va se plaindre de ses conditions de vie et nous avons même l’impression qu’il les défie avec leurs habits colorés. Les femmes arborent la jupe longue rouge, bleue, blanche avec des chapeaux arcs en ciels et le fameux châle aux couleurs vifs qui servent à transporter tout et rien et qui ont fait la réputation du Pérou. Les hommes plus discrets ne manquent jamais la sieste ou une discussion à l’ombre tandis que les enfants s’amusent d’un simple bout de bâton ou d’un pneu.

Le canyon del Colca
Nous retrouvons donc cette vie simple et dure que nous avions perdue en Australie ou en Nouvelle Zélande et le sourire si franc et lumineux qui nous a tant manqué. Pourtant si le Pérou reste pauvre, il arrive à se démarquer dans l’éducation par exemple puisque 90 % des petits et petites péruviennes vont à l’école au moins jusque 11 ans (ce qui est énorme pour un pays) et les femmes commencent à avoir de plus en plus de responsabilités (d’ailleurs on les voit davantage travailler que les hommes). Le Pérou progresse lentement même s’il faudra encore des années pour arriver à bout de la pauvreté et changer certaines traditions comme l’infériorité de la femme par rapport à l’homme.

Sophie et Julien

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