jeudi 8 septembre 2011

Le groupe de sépare


Un puto ressemblant à un arbre
Après 5 jours dans la jungle, une partie du groupe rentre à Cusco tandis que l’autre continue l’exploration de l’Amazonie. Nous quittons donc le cœur de l aforêt pour rejoindre la civilisation enfin plus ou mons car nous sommes encore loin des premiers villages traversés mais nous retrouvons tout de même l’électricité. Toutefois avant de pouvoir s’installer il a fallu supporter 6h de bateau (et oui c’est loin) au cours desquels une bonne variété d’animaux sont venus nous troubler (avec plaisir) dont deux tapirs blottis dans l’eau ou encore de magnifiques papillons de sulfures. Plus que la faune, le voyage en bateau est toujours une épopée. Assis sur des sièges en bois et bénéficiant de nombreuses douches gratuites (en raison des embruns), il faut parfois contribuer à l’avancée du bateau. La pirogue touche souvent le fond (il ne faut pas oublier que nous sommes en saison sèche) et se bloque parfois au milieu du fleuve. Il faut alors descendre pour le pousser (et non nous ne restons pas sagement assis sur notre cul), se balancer pour l’aider à repartir ou encore se précipiter à l’arrière en enjambant tant bien que mal les bancs. C’est rustique mais aussi très marrant.

Un superbe coucher de soleil nous attend à l'observatoire
A notre arrivée au nouveau camp nous avons à peine le temps de nous changer qu’il faut repartir car la faune n’attend pas. Notre destination : un observatoire de 45m de haut planqué au milieu de la jungle et élaboré sur un énorme arbre. Toutefois arrivé à son pied une surprise nous attend. La tour est fermée par un énorme cadenas et nous n’avons pas la clef. Heureusement dans le genre système D nous pouvons compter sur Andrew et Julien qui ont la très bonne idée de dévergonder la porte juste assez pour que l’on puisse de glisser à l’intérieur. Ne reste alors plus qu’à franchir les nombreuses marches qui nous séparent du haut. Au bout le spectacle est magnifique puisque nous surplombons toute la canopée. Nous pouvons vraiment dire que la jungle s’offre à nous dans toute sa beauté et son calme. Si à cette hauteur, nous ne pouvons pas voir les animaux, en revanche les oiseaux virevoltent autour de nous et viennent se poser sur les branches autour. L’occasion de voir certains spécimens très colorés de très près. Mais si les oiseaux adoptent un plumage digne des arcs en ciel, certains préfèrent jouer la discrétion et se camoufler parmi les arbres. Il est difficile de les trouver dans la nature mais pas sur l’observatoire puisque nous pouvons prendre le temps de scruter chaque branche. Nous tombons alors par hasard sur un hibou de nuit qui ressemble à s’y méprendre à une branche d’arbre tellement son plumage est de la même couleur. Il s’agit d’un Puto, une espèce en voie de disparition.

Une tarentule géante
Cependant la plateforme s’avère aussi l’occasion de pouvoir goûter au silence de la jungle. Enfin presque car nous sommes harcelés continuellement par les mouches qui ne nous laissent aucun répits. Seulement au coucher du soleil, nous pouvons profiter pleinement des changements qui s’opèrent dans la forêt entre le jour et la nuit. Les animaux diurnes laissent la place aux nocturnes. Notre hibou daigne même nous jeter un coup d’œil avec ses grands yeux au moment de notre descente. En marchant vers le camp, lampe de poche vissée au front une autre surprise nous attend. Sur le tronc des arbres des tentacules parfois énormes sont apparus et recherchent des criquets. C’est un bonheur de voir ces araignées hors norme d’autant qu’ils ne sont pas dangereux pour l’homme et c’est sur cette note que nous terminons notre 5ème jours au cœur de la jungle.

Sophie et Julien

Photos 

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