mardi 27 septembre 2011

La Paz une ville d’altitude

La place San Francisco
A notre réveil, le lac Titikaka ne ressemble plus à un miroir transparent mais à une masse noire. Et oui la pluie s’est invitée dans notre périple contrariant nos plans. Nous laissons donc de côté l’Ile Del Sol pour le moment (une île du soleil sous la pluie c’est un peu bizarre) et prenons le bus pour la capitale bolivienne La Paz.
Ici rien que le bus est une aventure. Entre l’altitude et les pentes à 10 voire 20 %, nous voyons les bus peinaient à monter les côtes dégageant une épaisse couche de pollution et de poussières. Nous n’échappons pas à la règle et nous nous demandons plusieurs fois au cours du trajet si nous n’allons pas devoir descendre pour pousser. Mais non ces vieilles machines résistent plus que l’on ne le croit. Laissant le chauffeur à ses pentes, nous profitons du paysage magnifique qui s’étend au bas des montagnes. En longeant le lac, nous prenons conscience de sa grandeur et sa splendeur. De nombreux petits villages sont venus s’implanter sur ses bords donnant l’impression que les montagnes se sont parées de couleurs.
Foetus de Lama séché
Après plusieurs kilomètres le long du Titikaka, nous surprise nous attend. Pour continuer vers La Paz, il faut descendre du bus. Le lac nous sépare de la route. Pendant que le bus traverse en barge ou plutôt sur des morceaux de bois assemblés les uns aux autres, nous prenons une petite navette. Ce n’est pas la première fois que nous prenons un traversier mais nos devons avouer que le faire sur le lac Titikaka reste un grand moment.
A l’approche de la capitale, nous commençons à prendre conscience de la misère du pays (qui nous avait été épargné à Copacabana). Nous avons l’impression de revenir plusieurs mois en arrière lorsque nous pénétrions pour la première fois dans Katmandu. Exceptée pour la route principale, les rues sont faites de terre, de poussière et de trous, les maisons semblent dévastées (en réalité elles ne sont qu’à moitié construites) et partout la misère s’étend autour de nous avec des hommes, des femmes et des enfants habillés pauvrement et faisant parfois la manche. Pour une capitale de pays, nous avons connu mieux. En voyant La Paz, nous comprenons le sentiment d’insécurité que peuvent ressentir les voyageurs.  Pourtant ce n’est pas parce que la misère règne que les habitants vont se montrer voleurs ou agressifs, au contraire. Nous avons souvent constaté que les gens les plus miséreux souriaient le plus et s’habillaient pratiquement toujours avec des couleurs vives comme pour conjurer le sort.
Petit paradis pour shopping
A l’inverse de d’habitude, le quartier touristique ne vaut pas mieux. Les rues sont certes pavées mais les trottoirs sont quasi inexistants ou continuellement en travaux. Il faut dire aussi que la ville est un dédale de route assez étroite fait de montées et des descentes et perchée à 3600m. En revanche, nous n’avons pas senti la pollution. Un peu déçus par cette première approche, nous cherchons pendant un moment un hôtel digne de ce nom avant de nous lancer à l’assaut de la ville.
Une fois n’est pas coutume, nous commençons par arpenter les rues commerçantes ou plutôt artisanales. La Paz dispose d’un marché artisanal gigantesque à ciel ouvert. Ici pas de made in china mais plutôt du made in house in alpaca (lama). Bonnets péruviens, gants, ponchos, écharpes et autres s’entassent sur les étales le tout pour des prix modiques. Difficile de résister à la tentation.
Vue sur la ville
Toutefois, se sont plus que des souvenirs que vous pouvez trouver mais de tout. Au détour des rues, les herbes aphrodisiaques, contre le mauvais sort, les épices, les grigris et même des fœtus de lamas (utilisés lors de la construction des maisons) sont exposées. Plus loin, vous tombez sur le rayon des douches, WC, peintures… Bref, chaque rue semble être consacrée à un objet ou une chose particulière. Impossible de ne pas trouver son bonheur parmi tout ce bric à brac. Nous prenons plaisir à arpenter, à choisir et à négocier de multiples objets pour tout le monde.
Sophie et Julien

Photos 

1 commentaire:

  1. Vas-y, lâche toi en souvenirs!! n'oublie pas l'hiver alsacien, un ptit poncho ce sera pas de refus!!!!bisousousousous

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