mardi 29 novembre 2011

22km à pied, çà use, çà use


Les montagnes font place à la nature sauvage
Nous avons l’habitude de marcher depuis 11 mois que nous parcourons le monde mais avec un sac à dos de 10kg, c’est toujours une autre paire de manches. La descente du camping jusqu’à l’hôtel Torres, notre point de départ de la veille s’avère un jeu d’enfant et nous sommes en bas à 11h. Sur le papier il reste alors 7h30 de marche jusqu’au prochain campement gratuit soit 16km. 

Nous partons confiants sur un chemin assez facile qui monte et qui descend régulièrement. Mais après plus de 3h nous ne sommes qu’à un peu plus de la moitié. Les km qui défilent doucement, le poids du sac et un chemin certes facile mais accidenté et extrêmement long ont raison de notre rythme. Il nous faudra finalement plus de 10h pour arriver au campement et c’est 13h de marche au total dans une même journée avec de courte pause. Autant dire que nous n’avons jamais autant souhaité voir un panneau indiquant le camping qu’aujourd’hui. 1h plus tard, le repas avalé, nous dormons déjà comme des bébés espérant que la journée de demain sera moins longue surtout pour nos jambes et nos dos.

Le bleu limpide du lac
Heureusement que pour nous encourager et avancer, nous avons bénéficié de deux atouts : l’absence de vent (chose rare dans le parc) et un panorama magnifique. En effet, nous avons quitté très vite les montagnes du Torres (qui resteront quand même en toile de fond toute la journée) pour atteindre les lacs des glaciers. La nature sauvage balayée par le vent, sculpté par la glace et la pluie s’étend à perte de vue. Finies les roches et bonjour les bosquets épineux, les herbes toundras, les fleurs aux couleurs éclatantes et aux formes bizarres comme les différentes espèces d’orchidées. Bonjour également au lac Nordenskjold (ce n’est pas possible d’avoir un nom aussi imprononçable) et sa couleur bleu turquoise magnifique. D’un côté donc la nature et son arc en ciel de couleur et de l’autre le lac bleu limpide avec en toile de fond les montagnes enneigées du Torres et autre. Le cadre est tellement idyllique que nous avons presque envie de nous jeter à l’eau si ce n’est qu’elle est glaciale puisque elle provient des glaciers. Tant pis pour la baignade, nous nous contenterons de l’admirer pendant des heures et des heures et de savourer les tableaux superbes et différents qu’il offre à chaque nouvelle colline, à chaque nouveau virage. 

Des panoramas superbes
Les plages de galets ajoutent à la féérie et les petits cours d’eau coulant des montagnes en petite cascade ajoutent une pointe de bucolique au panorama enchanteur. Nous admirons le spectacle et nous goûtons au silence environnant. Le nombre de randonneurs croisé le long du chemin se compte sur les doigts d’une main et mise à part quelques oiseaux ici et là, le silence est total, juste troublé par quelques brises de vent de temps en temps. 

Cela n’est pas pour nous déplaire surtout lorsque nous entendons que les randonneurs viennent par centaines de milliers chaque année. Nous nous attendions à nous suivre ou presque un peu comme sur l’Inca Trail mais pas du tout. En fait, à part au mirador du Torres et au glacier Grey (que nous découvrirons demain), personne ou presque ne se lance sur le chemin. Du coup, nous bénéficions presque seuls des bonheurs qu’offrent le Torres Del Paine, comme autant de moments privilégiés dans un univers hors du commun et inchangé ou presque depuis des millions d’années.

Sophie et Julien

Photos 

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