mardi 1 novembre 2011

Un paysage désertique digne des films de western


Des rochers aux formes bizarres comme les trois mariés
Après le long week-end des chiliens et une nuit assez courte entrecoupée de chants, de danses et de cris, San Pedro De Atacama devient très calme au petit matin. Les touristes peuvent enfin espérer quelques heures de sommeil alors que les chiliens plient bagages pour rejoindre leur ville. Nous respirons un peu et nous décidons de partir explorer les alentours de ce village perdu au milieu du désert. A peine sortie, nous sommes étonnés de voir que le panorama s’avère différent. Les montagnes et les plaines à perte de vue marron, rougeâtre ont laissé la place à des collines prenant des formes d’aiguilles à coudre. Le spectacle est très joli avec le soleil qui s’y reflète et qui leur donne des couleurs authentiques passant du marron à l’ocre, à l’orange… Bien entendu, nos hauts sommets ne sont jamais loin et semblent veiller sur le désert.

Les montagnes aux couleurs envoutantes
Quelques kilomètres plus loin, se dresse ou plutôt s’étend la vallée de la lune. Inutile de préciser pourquoi un nom pareil. Effectivement le paysage aride fait de roches, de collines asséchés et de sable avec une visibilité sur des kilomètres à la ronde nous donne l’impression d’avoir atterri sur cette planète. Nous nous promenons avec plaisir et étonnement dans cet endroit pour le moins étrange découvrant au passage des roches aux formes étranges comme les trois mariés (les gens du coin ont de l’imagination) ou des flans entiers de montagnes formés de strates et de stalactites de sel asséché. Preuve qu’il pleut parfois et surtout que l’eau était présente il y a quelques centaines de millions d’années. Aujourd’hui, le sel séché incrusté comme des pierres précieuses dans les rocs ressemblent à des milliers de pierres précieuses brillant légèrement avec le soleil. D’ailleurs, au fil du temps et de l’absence d’eau, le sable a creusé des drôles de canyons pas très profonds mais avec des aspects rigolos. Un labyrinthe sinueux nous emmène vers des panoramas magiques ou des tunnels naturels. Une sympathique promenade pour découvrir les facettes du désert.

Le sel calcifié dans les rochers
Nous quittons la vallée de la lune pour découvrir une autre partie étrange de l’Atacama : la vallée de la mort. Certains disent qu’on l’appelle ainsi parce qu’elle ressemble à la vallée de la mort des Etats-Unis. Nous ne pouvons pas le confirmer puisque nous n’y sommes jamais allés. Toujours est-il que le panorama s’avère encore plus impressionnant. Si avant nous n’avions pas grand-chose mais que nous trouvions de temps en temps un arbre ou un bosquet, là, il n’y a rien. Juste du sable et des cailloux. D’immenses dunes longent sur des kilomètres un précipice ou pourrait couler une rivière (dans d’autres circonstances). Nous avons l’impression que la terre a été détruite et qu’il ne reste que du sable gris, noir changeant de couleur avec les rayons du soleil. Le vide intégral y compris pour le bruit. Pas un son, pas un murmure de vent ni un chant d’oiseau ne vient perturber cette immensité. Le néant total perturbé par nous et quelques touristes qui marchent silencieusement et quelques fans de sandboard venus dévaler les larges et grandes pentes des dunes. 

Si nous apprécions ce panorama et ce silence pendant près d’une heure, nous sommes quand même contents de retrouver la route et le bruit du vent qui chante à travers les montagnes. Le silence c’est sympa mais dans un endroit pareil, cela peut devenir oppressant ou plutôt inquiétant. 

Un magnifique coucher de soleil sur la vallée
Nous rejoignons les jeeps et les voitures de touristes au mirador (autant dire que le bruit est venu remplacer la quiétude) pour admirer le coucher du soleil sur le désert d’Atacama et ces innombrables vallées. Au fur et à mesure des minutes la vallée se pare de mille couleurs d’abord vive puis sombre. Rouge, orange, ocre, marron, blanc du sable… semblent ressortir davantage dans le bleu du ciel. Après les roches, alors que l’astre disparait c’est le ciel qui prend les teintes d’un tableau se confondant avec les hauts sommets boliviens à 50 km avant de disparaître à leur tour dans la nuit et de laisser la place aux étoiles. 

Des étoiles justement que nous allons découvrir cette nuit.

Sophie et Julien

Photos 

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