mercredi 30 novembre 2011

Un paysage de glace et d’eau


Le lago bleu turquoise de Péhoé
Après la dure journée d’hier, nous décidons de nous ménager et nous préférons écourter la randonnée du jour pour nous poser devant le lago Pehoé. 4h nous en sépare tout de même (comme d’habitude les temps indiqués sur les panneaux ne sont pas bons) et après le superbe paysage d’hier, place au chemin dans les pierres des montagnes. 

Nous quittons donc l’eau pour évoluer dans un tout autre paysage fait de roche et toujours taillé par le vent. Le vent justement a décidé de ne pas nous épargner aujourd’hui. Il est tellement fort que par moment il nous pousse de côté, nous obligeant à rester en tension constante pour ne pas nous envoler.
Avant les petits icebergs du lac Grey et ses eaux laiteuses
Après 7km, nous apercevons enfin notre point de chute surplombant le lac Péhoé, d’un bleu presque aussi étincelant que celui d’hier. Il nous rappelle qu’un peu plus haut un glacier attend notre visite. Si à la base, nous ne souhaitions par y grimper, le récit des trekkeurs qui redescendent nous donne envie. 

Tant pis pour les jambes, nous repartons pour les 6km qui nous séparent du premier mirador. Le chemin serpente doucement à travers les collines avant de surplomber le fameux lago Grey. Bizarrement, celui-ci n’est pas bleu comme nous pourrions le croire mais d’un blanc laiteux. On dirait une immense flaque de lait blanc gris. Mais le plus drôle reste les nombreux petits icebergs qui flottent à sa surface et qui lui donnent un aspect tout à fait particulier. Bleu ciel, aux formes parfois étranges, ces blocs de glace dérivent au gré du courant, se bloquant de temps en temps dans les roches de la rive. De loin, nous pourrions pratiquement les confondre avec les nuages blanc et bleu qui eux aussi prennent des formes singulières à cause du vent. Il nous faudra encore patienter une bonne heure de marche au rythme des icebergs flottant sur l’eau avant de pouvoir enfin apercevoir le glacier. 

Et l'impressionnant glacier du même nom
Impressionnant est le premier mot qui nous vient à l’esprit. Perchés en haut d’une colline battue par les vents, nous bénéficions d’un point de vue unique sur l’ensemble de cette masse de glace et d’eau. Elle semble s’étendre à perte de vue en longueur pour finir se perdre dans les nuages tandis qu’en hauteur il demeure phénoménal. On dirait qu’au fil des siècles, des centaines et des centaines de couches de glaces se sont superposées pour finir par former un tapis blanc et bleu limpide avec quelques pics ici et là pour nous rappeler qu’il s’agit bien de la glace. En plus la fin du glacier correspond avec l’apparition d’un immense rocher émergeant, de sorte que nous avons l’impression que la roche à lui seul retient toute la structure du glacier derrière et ses kilomètres de blanc. 

qui s'étend à perte de vue
Nous ne nous lassons pas du spectacle et nous resterions bien des heures à l’admirer si le vent n’avait pas raison de notre volonté en nous gelant littéralement sur place. Nous rebroussons chemin pour retrouver le confort sommaire de notre tente en rêvant à la découverte du Périto Moréno, l’un des plus grands glaciers du monde.

Sophie et Julien

Photos 

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