jeudi 6 octobre 2011

Sucre ou non


Julien escalade pour récupérer le sac
Après la blancheur du salar, nous continuons notre périple avec la couleur blanche puisque nous prenons la direction de Sucre. Mais en Bolivie, nous ne sommes jamais certains d’atteindre notre destination.

Nous partons sans encombre d’Uyuni dans un bus plutôt classe pour une fois (avouons-le). C’était sans compter les fameuses et bien connues grèves boliviennes. Après 5h de route parfois sur une voie goudronnée, parfois sur des chemins et d’autres fois encore dans la pampa, nous arrivons aux abords de Potosi. 80 km nous sépare encore de Sucré lorsque sur la route un camion citerne s’étend de travers. Un accident au premier abord. Mais non. Ce sont les mineurs qui bloquent le trafic pour protester contre l’absence de travail (nous l’avions évoqué lors de notre passage à Potosi). Le bus ne peut plus avancer et nous sommes priés de descendre et de marcher jusqu’à la ville située 5,6 km plus loin. 

La place tant attendue de Sucre
Nous voilà donc sur les routes boliviennes avec nos gros sacs crapahutant à 4 000m pour nous retrouver devant la prison de Potosi (réel). La ville est encore à plus de 2h de marche et nous décidons de nous poser en attendant un éventuel moyen de transport. Les taxis demandent très chers pour nous amener jusqu’au terminal de bus de la ville et les minis-bus refusent de nous prendre avec nos gros sacs (il faut dire que dans notre épopée, nous sommes 7). Pour couronner le tout, il commence à pleuvoir. Bon allez, no problema en Bolivie et après plus de 45 minutes d’attente et de bataille avec notre pauvre espagnol, nous finissons par trouver un combi qui accepte de nous déposer en ville. Victoire !

Une des rues
Enfin, première victoire car une fois au centre de bus, il faut réussir à faire comprendre à la nana du guichet que nous voulons aller à Sucre, à savoir si nous allons pouvoir partir et surtout que nous ne voulons pas repayer un deuxième ticket (ils sont spécialistes pour cela en Bolivie). Il fallait nous voir tous les 7 devant le guichet nous exprimant avec un savant mélange de français, anglais, espagnol et une bonne dose de gestes… le tout en essayant de ne pas rire (vidéo gag en direct). Après un coup de fil, on nous dirige vers le nouveau terminal de bus (ben oui il fallait qu’on tombe dans une ville avec deux terminaux).  Comment nous y rendre ? Prochain défi du jour. A l’extérieur un bus de la même compagnie que celle de ce matin, est garé avec à l’intérieur le chauffeur. Jouant sur la chance et un coup de bleuf, nous montons dedans et il finit par nous amener au deuxième terminal où là un bolivien nous demande d’attendre le bus du soir (qui part 3h après).

Bon allez nous avons un bus pour Sucre (enfin espérons). Le bus arrive, nous montons, nous bataillons pour être assis et nous partons. Sucre se profile 3h après et en descendant du bus nous soufflons. Enfin nous avons atteint notre destination. Sucre, la ville blanche qui se mérite.

Sophie et Julien

Photos de Uyuni à Sucré 

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