lundi 31 janvier 2011

Pondicherry, ville blanche, ville noire


Julien et la police locale
Après notre erreur de train, une journée de bus nous attendait pour relier Bengalore à Pondicherry, 365 km. La route s’est faîtes sans encombre. A notre arrivée dans l’ancien comptoir français, nous avons eu la désagréable surprise d’être refoulé du bus nous menant à l’auberge de jeunesse. La raison, le bus était archi bondé et nous ne pouvions monter avec nos sacs à dos. C’est donc en tuc tuc que nous avons du parcourir les derniers kilomètres avant de nous installer dans un hôtel au confort minimal mais propre et surtout pas trop bruyant (ce qui me change de la précédente auberge de jeunesse). Ce matin, nous partons à l’assaut de la ville, cette fois-ci en bus. Pondicherry est séparé en deux. D’un côté, la ville blanche à côté de la baie du bengale où sont concentrés tous les hôtels, les touristes et surtout le quartier dit français et d’un autre côté, la ville noire avec ses magasins et la vie traditionnelle indienne.

Bien entendu, nous ne pouvions pas visiter la ville sans prendre un petit déjeuner à la française. En fait d’un breakfast c’est plutôt un lunch qui nous attendait dans un des plus vieux cafés de la ville : le café. Cela ne s’invente pas. La ville blanche ressemble un peu au sud de la France avec ses longues rues larges bordées de maison plutôt chic pour l’Inde et d’un bord de mer aménagé en promenade (style promenade à Nice) avec ses palmiers. Bien entendu, ce qui marque aussi se sont les noms de rues en français : rue François Martin, rue Dumas… et quelques enseignes françaises. Pour le reste hormis quelques touristes français, tout le monde parle anglais. C’est sympa d’aller voir ce quartier à la française mais l’ambiance est loin d’être aussi animée qu’ailleurs. Nous partons donc rapidement vers la ville noire avec ses étales à l’indienne, son immense marché coloré… Notre voyage en Inde touchant déjà à sa fin (nous partons dans 6 jours), nous avons commencé à faire quelques petites emplettes. L’occasion de marchander un peu et de rencontrer des indiens.
Des indiens qui à première vue semblent beaucoup moins accueillant et sympathique que dans le Karnataka (province traversé jusque ici). Après l’épisode du bus d’hier, personne semble nous comprendre ou veuille nous aider au bus stand pour trouver notre destination. On nous indique même un mauvais bus. Sur le coup c’est assez intriguant de voir la différence avec le Karnataka. Mais, c’est certain que l’on ne peut pas se faire une opinion avec une seule journée. En tout cas une chose est certaine, ce qui change à Pondicherry se sont les bus. En plus d’être vieux et bruyant, ils sont bondés. Plus on met de personnes mieux c’est. Je me retrouve coincée entre plusieurs indiens, compressée comme un jambon dans un sandwich, avec des voyageurs me mettant des coups dans le vouloir puisqu’il ne me voit pas comme je suis petite. Un voyage assez burlesque à chercher l’arrêt où on doit descendre. Pire qu’à Paris. Enfin, c’est çà l’aventure.

Sophie

La croisette de Pondicherry
A peine levée et nous voilà déjà dans le bus direction la ville blanche de Pondichéry, la partie touristique de la ville. Nous sommes à la recherche d’une boulangerie Française pour voir comment les Indous font notre baguette nationale. Malheureusement nous ne trouvons pas et  finissons dans un salon de thé restaurant  qui s’appelle ‘’le café’’. On y mange un sandwich tomate, basilic, avec vrai-fausse baguette en guise de pain, ce n’est pas mal du tout  mais le coin étant touristique c’est vraiment cher. Nous continuons vers l’office du tourisme où le personnel parle un Français pas trop mal. Nous leur demandons s’il y a possibilité de louer un scooter dans le coin.

Après avoir marqué sur un plan les différents endroits à voir, nous quittons l’office pour nous balader le long de la plage. Nous y trouvons beaucoup trop de touristes et la similitude avec notre croisette cannoise est trop flagrante. Nous préférons donc nous réfugier dans la ville noire, le côté moins touristique de la ville. Cette partie de la ville est parsemée de centaines de magasins ici et là vendant tout et n’importe quoi. Au fil des rues nous trouvons le ‘’Goulbert market’’, sorte de grand marché typiquement Indou. L’entrée se voie tapisser d’une multitude de poissons et autres crustacés aux odeurs marinières très forte. Dans la deuxième partie on y vend des habits, puis des épices, des fleurs, des jouets etc.

Je profite de l’occasion de ce marché  pour acheter des tongs, en négociant avec le vendeur bien entendu. Je réussis à réduire le prix de 30R, ce qui est dérisoire mais pas trop mal au final. Nous finissons notre tournée dans le parc du coin et nous en profitons pour faire le point sur la fin de notre périple en Inde.  Pour retourner à l’auberge de jeunesse, nous essayons de prendre le bus, ce qui n’est pas une mince affaire ici. On ne sait pas pour quelle raison mais de tous les coins visités jusque la, Pondichéry est vraiment mal organisé pour les transports en commun. On nous indique le bus à prendre qui en fait ne sera pas le bon. Nous finissons heureusement par trouver celui qui nous emmènera à bon port. Une fois dedans c’est la compression purement et simplement, le bus qui quitte le stand et vraiment plein et bien sûr à chaque arrêt de nouvelles personnes y rentrent,  les gens s’accrochent  où ils peuvent pour ne pas tomber, sans compter les coups de freins et de klaxons du bus qui ressemble à une corne de brume.

Finalement nous sommes enfin arrivés, il n’y a plus qu’a aller se restaurer au restaurant de l’auberge.    

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